Déjà disponible sur PSP au Japon depuis quelques temps, Criminal Girls fait son retour sur PS Vita avec ses bons comme ses mauvais aspects.

Inutile de faire un long texte sur ce nouveau produit localisé par NIS America (donc en anglais) puisque contrairement à beaucoup de dungeon-crawler, Criminal Girls est bien plus souple dans sa prise en main. C'est d'ailleurs là l'une des qualités du titre qui va droit au but sur de nombreux points. Ainsi, concrètement, vous allez devoir mener une petite troupe de délinquante du fin fond de l'enfer (d'autres viendront se rajouter à l'équipe en cours de route) jusqu'à la rédemption, symbolisé par quelques zones. Chacun de ses dernières est répartis en plusieurs étages où l'on progresse tranquillement avec à chaque fois un nouveau défi, comme devoir poursuivre un boss. Le plus intéressant restant d'ailleurs la zone où l'on se sépare peu à peu du reste de notre groupe pour accentuer l'effet de faiblesse. Et bref, à la fin de chaque étape, un bon gros boss avant d'enchaîner à la suite.

Du classique, mais là où le titre diffère de beaucoup d'autres, c'est dans son système de jeu. Pas de craft, peu d'objets, même pas de hub avec PNJ... Les demoiselles évoluent bien avec de l'expérience mais leurs capacités s'obtiennent d'une toute autre manière. Ainsi, nos combattantes possèdent tout un tas de compétences qu'elles gardent en secret et le seul moyen de les pousser à les exploiter en combat, c'est de les « motiver » (on notera que terme dans la version japonaise est « punir »). Et c'est la que la polémique intervient. Si les dialogues du jeu sont évidemment dans un ton proche des titres Compile Hearts, à mi-chemin entre l'humour et l'érotique moyen (culotte, sein...), ces mini-jeux de « motivation » prennent un chemin qui risque de ne pas plaire à tous.



Dans les faits, moyennant quelques points dédiés et glanés en combat, on se lance dans une phase où on doit éliminer des petits trucs à l'écran en utilisant le pavé tactile avant ou arrière. Rien de choquant, sauf pour les sous-entendus. Les fonds utilisés sont des artworks avec nos demoiselles dans des postures ultra éloquentes et de plus en plus dénudés, et les objets utilisés pour éliminer les choses à l'écran vont de la plume à la matraque électrique en passant par l'habituel fouet. C'est déjà tendancieux mais comme d'habitude, il est difficile de donner un âge précis à nos « jeunes » filles, accentuant l'effet très pervers de ce type de phases dont la forme est totalement injustifiée. Et encore ! Il y a censure en occident, les développeurs ayant enlevé les petits cris tout en floutant certaines zones « stratégiques » du corps humains.

C'est un peu dommage d'en arriver à là pour vendre (car ne cherchons pas, c'est bien l'intention) car le titre n'est pas non plus trop mauvais si l'on souhaite prendre le genre en main. On apprécie sa simplicité jusqu'au système de combat, certes loin de pouvoir plaire à tous car faisant le choix de fournir des compétences un peu au pif pour chaque combattante (même si on capte très vite que l'algorithme n'est pas si hasardeux), limitant grandement l'aspect stratégique. Coté durée de vie, il vous faudra un peu plus d'une vingtaine d'heures pour atteindre le « premier pallier » du jeu, qui déterminera à partir de là qu'elle sera votre élue pour le chapitre final (avec une fin pour chaque demoiselle), sachant qu'il y a en plus un donjon exclusif à cette version Vita, plus difficile, et conduisant à une nouvelle fin.

Les plus	Les moins
+ Le chara-design + L'humour + Très accessible + La montée en puissance	- Mini-jeux très limites... - Système de combat qui ne permet pas de vraies stratégies - Assez court pour le genre (si l'on ne fait qu'une seule fin) - En anglais

Conclusion : Criminal Girls est une sorte de « D-RPG » pour les nuls, d'une accessibilité redoutable dans la forme au point d'en être presque trop simple, comme pouvoir leveler tranquillement à coté d'un point de régénération. Pas forcément désagréable si l'on excepte le coté très tendancieux et pervers de ses mini-jeux mais coté profondeur, il y a tout de même bien mieux ailleurs.