Annoncé depuis l'année dernière, comme d'habitude dans les pages du magazine Famitsu,
Final Fantasy Legend II : Goddess of Destiny a su depuis sa sortie mi-septembre toucher le cœur d'environ 150.000 fans japonais, ce qui est bien mais pas top (©). Evidemment, aucune date en ce qui concerne l'Europe pendant que nous écrivons ces lignes, mais vu que le titre original était parvenu jusqu'aux USA, il y a encore de l'espoir. Car oui, nous avons affaire à un remake d'un titre sorti sur la bonne vieille GameBoy noir et blanc en 1990 au Japon (91 aux USA). Si le titre portait plus ou moins ce nom chez les américains, les japonais le nommaient, et le nomment encore
Saga 2. Toute une histoire. Bref, nous n'avons pas résisté à prendre le titre en main pour voir si
Square Enix nous avait encore pondu du lourd sur la petite
Nintendo DS. Description des premières moments du jeu.
Votre père, un homme brave sans aucun doute, a pris ses bagages un beau jour pour ne plus jamais revenir, vous laissant un peu seul dans ce village au quotidien un peu monotone. Un beau jour, vous décidez néanmoins de partir faire le tour du monde à sa recherche, ce qui est chose risquée tant les dangers alentours sont trop importants pour un guerrier opérant en solo. Votre professeur, une espèce de mini cyclope jaune (la mascotte de la saga en fait), accepte cette quête à condition que vous soyez accompagné de trois autres personnes afin de limiter les dégâts en cas de mauvaises rencontres. Le tout paraît simplet aux premiers abords mais à l'instar d'un
Dragon Quest, le tout saura se développer rapidement au fur et à mesure des mondes que vous découvrirez. On appréciera d'ailleurs que si le background peut paraître proche de n'importe quel autre J-RPG, c'est toujours amusant de voir un monde où on côtoie socialement autre chose que de simples humains. Envie de voir un squelette comme patron d'une simple auberge ? C'est ici que ça se passe.
Afin de profiter de ce background, les développeurs nous ont offert quelques possibilités de création de personnages. Que ce soit votre héros ou ces trois compagnons, l'équipe sera entièrement customisable, surtout par sa race. Dans le petit monde de
Final Fantasy Legend II, il existe donc quatre races aussi différentes que complémentaires pour parvenir à fonder un groupe de choc. En premier lieu, les humains. Ces derniers peuvent être de sexe masculin ou féminin et on peut choisir leurs vêtements et même la couleur des cheveux. Leur particularité est d'être assez équilibré au niveau de la frappe, tout en ayant la possibilité de porter un grand nombre d'objets. Les mutants sont l'équivalent des humains à ceci prêt que leur force sera un peu moins grande pour privilégier les objets magiques leurs permettant de lancer des sorts de soins ou d'attaques. Les robots sont un peu plus spéciales. Ils n'ont évidemment pas de sexe, ne peuvent pas porter d'objets, n'utilisent pas la magie et ont une précision assez faible. Leur point fort vient de leurs défenses et surtout de la force de frappe qui peut être parfois environ cinq ou six fois supérieur à celle d'un humain. Un allié de choix. Reste les monstres, une race là encore assez original dont nous allons vous dire les spécificités au prochain paragraphe.
La grande différence entre la série
Final Fantasy Legend et celle de la saga originelle reste le système d'expérience un peu plus original qu'à l'accoutumée. Ici, il n'y a ni points d'expérience, ni même de level pour vos personnages : tout ce base sur un système propre aux différentes races. Ainsi, les humains et les mutants augmentent dans leurs caractéristiques (attaque, défense, HP, etc.) tout simplement selon le déroulement des combats. Par exemple, recevoir trop de coups par combats fera augmenter votre énergie. Les machines, elles, ne peuvent pas augmenter en attaquant mais dispose en revanche d'un plus grand panel d'équipement qui boostera suffisamment bien le tout. Enfin, les monstres évoluent en mangeant leurs adversaires. Oui, vous avez bien lu. A chaque fin de combat, vous aurez le choix de manger ou non les restes de l'ennemi et ainsi évoluer en une nouvelle créature ayant ses propres caractéristiques. Si l‘évolution de cette race est assez aléatoire, elle possède au moins un gros point d'importance : celui de renouveler sans cesse les points d'attaques. En effet, chaque personnage peut utiliser ses armes, armures ou objets de magies un certain nombre de fois. Si les humains et les mutants pourront compter sur les (nombreux) objets ramassés en combats pour renouveler le stock, et le robot sur la possibilité de réparer son équipement en dormant, les monstres eux auront leurs points d'attaques remis à neuf après chaque transformation. Bien utile.
Une fois notre équipe prête, nous pouvons enfin quitter notre salle de classe accompagné du professeur qui a choisi de nous suivre durant le début de l'aventure, un classique dans la série qui donne la possibilité au groupe d'accueillir de temps à autre un personnage guest. Les premiers pas dans le village laissent entrevoir des graphismes superbes pour la console, avec des détails à profusion et une caméra assez proche même si nous ne pouvons toujours pas en modifier l'angle. Bref, ça reste plus beau que
Final Fantasy III et
Final Fantasy IV sur la même console et c'est bien l'essentiel. Après avoir fait le tour de votre patelin où il n'y a rien à faire (on avait précisé que c'était un peu monotone…), on peut enfin sortir sur la carte du monde où nous découvrirons à la fois que nous pourrons déplacer la caméra comme bon nous semble et que, techniquement, ça s'avère certes simplet tout en ayant rien à envier aux derniers Tales of. Notez bien d'ailleurs que la carte du monde n'en est pas vraiment une puisque le jeu est en fait composé de multitudes de petites cartes reliées entres-elles, à l'instar de
Final Fantasy XII par exemple.
Autre petit détail dans ce
Final Fantasy Legend II, les combats ne sont pas obligatoires (dans le sens où on l'entend, il faudra toujours entraîner ses persos à un moment où un autre) puisque les ennemis apparaissent directement à l'écran avec une forme un peu grossière (une espèce de silhouette rouge) qui n'a d'ailleurs aucun rapport avec les monstres qu'on va affronter en les touchant. A ce propos, comme beaucoup d'autres titres, la manière de les toucher influera sur le début de combat : si ils vous touchent dans le dos, certains sont rapides, vous recevrez automatiquement une frappe en commençant la joute. Le tout s'enchaîne assez rapidement, donnant un rythme assez rapide au cheminement pour traverser les quelques plaines, s'aventurer dans le premier donjon au chemin linéaire et gorgé d'ennemis pour se défaire du boss (assez simplet vu la force de notre guest) puis arriver au premier village où on pourra blablater tranquillement, faire un tour à l'auberge, passer au bar pour écouter un peu de musique et surtout faire quelques provisions essentielles pour le prochain territoire hostile en vue, surtout que le professeur a maintenant décidé de vous laisser faire en rentrant tranquillement chez lui. Equipement en main, l'aventure peut enfin réellement débuter, avec pour prochain objectif un temple à l'horizon où nous attendra une demoiselle riche en renseignements.
Ces premiers pas dans Final Fantasy Legend II ont confirmé les bons à priori qui ressortait des diverses images et vidéos. Le jeu est techniquement au poil et le système de jeu est suffisamment original pour ne pas avoir l'impression de jouer à un énième épisode de la saga d'origine. Qui plus est, le fait que la version Gameboy ne soit jamais sorti chez nous fait qu'on a affaire pour beaucoup à un titre inédit. Reste à attendre une date de sortie européenne.
La trame sonore est magnifique, je dormais en l'écoutant. Imaginez du 8 bits. :P Sérieusement, l'heure est retrouver les 75 (il me semble) Magie ! Et réveiller ISIS !