Vous venez de clôturer une énième fois l'aventure contée dans le premier Final Fantasy ? Hé bien, cela tombe bien : la sortie du second épisode sur PSP vient de débarquer au Japon pour grappiller de nouvelles batteries.
On ne va pas encore revenir sur le manque d'audace d'un certain éditeur japonais qui s'attelle à nous ressortir cent fois les mêmes jeux sur chaque machine du marché cartonnant un minimum dans les charts (non non, ce n'est pas
Capcom... du moins pas seulement). On attend toujours en vain des nouvelles d'une hypothétique suite à
Vagrant Story ou
Chrono Cross, mais les voix du seigneur sont décidément impénétrables et l'on se retrouve une fois de plus à regarder le packaging du dernier
Final Fantasy sorti qui, s'il est fort joli, n'en représente pas moins l'un des premiers épisodes qui n'a rien d'inconnu si l'on est un adulateur de la série. C'est moche mais difficile de se plaindre quand on voit la pénurie de gros titres sur PSP ces derniers temps.
On reprend les mêmes
Si le premier et le troisième
Final Fantasy (version NES) n'offraient rien de plus niveau scénario qu'un groupe de pèlerins sortant de n'importe où pour sauver le monde, ce second opus va un peu plus loin en donnant une véritable identité aux protagonistes. Oui, ils ont des noms. Firon, le héros aux cheveux blanc (classique), Maria, la demoiselle obligatoire, Guy, le bourrin de service et Leon, le guerrier mystérieux qui disparaîtra rapidement après que l'équipe se soit fait démonter le derrière par une troupe de chevaliers noirs. Bonne nouvelle, pour ne pas vous retrouver à la tête d'un faible groupe de trois personnages pendant plusieurs heures, il arrivera fréquemment qu'un individu se joigne à vous afin de vous épauler et faire progresser le petit scénario. Il est dommage que l'on ne puisse pas choisir ses nouveaux équipiers à la lettre comme avait su le faire
Dragon Quest III à l'époque mais on pardonnera la chose en raison de l'âge du titre. On regrette également que le caractère des héros ne soit pas véritablement développé mais là encore, on ne se souciait pas en 1988 de savoir si le héros savait faire des rires forcés ou si Maria avait oublié de se recoiffer après un passage à l'auberge. Signalons tout de même la présence de la cinématique déjà offerte dans
Final Fantasy Origins qui, contrairement au premier épisode, sert à quelque chose ainsi que la possibilité de mettre les textes en anglais.
Innovation Old School
Suivant le modèle du premier
Final Fantasy : Anniversary Edition, sa suite a subi un lifting à l'identique pour ne pas trop choquer les possesseurs PSP d'un simple portage 2D, alors que les joueurs
Nintendo DS ont un remake inédit en 3D (
Final Fantasy III) sur une machine bien moins puissante... C'est donc bien plus beau que sur Game Boy Advance (wahou !) et le tout rend tout de même bien sur l'écran 16/9éme de notre bête. Comme toujours, avoir déjà retourné une des anciennes versions nous fera assez vite remarquer que l'esthétisme n'a pas bougé d'un iota avec un placement des villes, personnages ou bâtiments au même endroit qu'il y a presque vingt ans. Un peu comme si on avait pris son chiffon et un bon produit pour dépoussiérer tout ça mais sans essayer de corriger certaines choses pour les remettre au goût du jour. Pourquoi par exemple avoir laissé le joueur se tordre une nouvelle fois les doigts en activant la map monde avec le bouton Select et X alors qu'une simple touche de raccourci aurait suffi ? La fidélité ? Ah... Bon, ne rechignons pas trop tout de même, certains décors sont suffisamment bon pour passer un peu la pilule comme celui des églises (qu'on visite rarement malheureusement) ou la ville enneigée de Salamand.
Passons à la progression qui reste identique à ce que l'on peut trouver dans n'importe quel RPG old school avec donc une progression à base de discussion dans les villages, de recherche d'équipement et de donjons tortueux. Ce qui fait que le deuxième épisode de cette série a marqué les esprits (au point de subir une sévère critique de la part de certains joueurs) est que certains points du système ont été complètement modifiés. On n'augmente plus de niveau pour commencer. Comme certains jeux PC, le personnage se forge en fonction de ses actions en cours de combats : s'il frappe souvent, sa force augmentera, s'il utilise des sorts, ce sera la magie, s'il reçoit trop de coups, son nombre maximum de HP sera modifié et idem pour les MP s'il a tendance à gaspiller tout son potentiel. La puissance des armes et des sorts tourne également sur ce principe puisque plus vous les utilisez, plus ils augmenteront de niveau. Assez dur d'accessibilité pour les non-habitués, ce système se révèle finalement assez riche et permet d'avoir une équipe aux capacités détonantes très rapidement.
Final Fantasy II fut un des épisodes '2D' les plus controversés du fait de son positionnement niveau gameplay et de sa difficulté si l'on n'y prend pas garde. La version PSP ne change guère la donne mais trouvera peut-être plus de satisfaction pour les initiés en raison d'un background assez travaillé (pour l'époque) et d'une durée de vie satisfaisante. Reste à voir la teneur du donjon bonus de cette version, chose qui sera jugée dans le verdict final pour la version Pal dont on attend toujours des nouvelles.
Un concept révolutionnaire qui n'a jamais été repris pour Final Fantasy ! Destruction du "Niveau" J'ADORE ! INNOVEZ ! Et j'aime beaucoup la relation FF2 et FF4 ! Qui d'ailleurs sont mes préférés ! La musique... Sentiment de renaître et de mourir sans cesse... Chaque note, chaque vibrato, chaque son est une proie au désillusion émotif !
Merci Square Enix