En attendant le quatrième opus sur PlayStation 3, c'est la PSP qui va bientôt accueillir son premier véritable Metal Gear Solid. Enfin !
Après deux épisodes estampillés Acid qui n'ont, de toute évidence, clairement pas fait l'unanimité auprès des fans, comme du grand public, la saga Metal Gear Solid revient déjà pour la troisième fois sur PSP. Exit les decks de cartes à n'en plus finir, Snake revient pour de bon et un peu malgré lui finalement puisque c'est dans une cellule de prison située en Amérique du sud que nous allons retrouver notre héros, capturé par d'anciens soldats de l'unité FOX, et cela, quelques années seulement après les évènements décrits dans
Metal Gear Solid 3 : Snake Eater. Kézako ?
Disposable Heroes
Evidemment, il va rapidement falloir trouver un moyen de s'échapper de la cellule (un classique de la série désormais), mais sans avoir recours à du ketchup ou autres appels via l'increvable Codec, c'est notre compagnon de chambrée qui va nous expliquer le moyen de s'extirper de cette coquette studette, comme dirait l'autre. Un compagnon de route qui nous épaulera par la suite tout au long de l'aventure, nous inculquant au fur et à mesure, les principes fondamentaux de ce
Metal Gear Solid : Portable Ops. Un mentor dont le seul nom suffira certainement d'ailleurs à faire frémir de joie les fesses des fans de la première heure. Coté background, cet opus nous demandera donc de mettre un terme à la rébellion de la section FOX, dirigée par le mystérieux Gene, qui projette tout simplement de mettre sur pied une nouvelle nation à la gloire des soldats, au détriment des relations Etats-Unis/URSS vous vous en doutez, en usant de toute la persuasion d'une arme nucléaire fraîchement dérobée.
Toutefois, même si la plupart des soldats ennemis obéissent aveuglément à leur nouveau leader, il arrivera parfois d'intercepter quelques conversations intéressantes, qui témoigneront des doutes, des peurs et des reproches que certains ennemis ont à l'égard de leur chef. C'est là que la principale nouveauté de ce
Metal Gear Solid : Portable Ops entre en action, puisqu'au lieu d'ôter classiquement la vie de ces soldats via un brise nuque maintes fois étrenné, il sera désormais possible de ramener (de force) les cibles vers notre base mobile (un camion), de manière à tenter de raisonner l'ennemi afin de le faire collaborer. Il sera donc ainsi possible de se créer une véritable petite armée, composée de différents spécialistes en armement, en espionnage ou en guérison par exemple. A vous par la suite de créer l'escouade qui vous semble la plus appropriée à la situation. Chaque soldat dispose évidemment de caractéristiques propres, visibles à l'écran d'inter-mission, un écran qui permettra également de déployer ses troupes sur les différentes zones proposées. Autre singularité de cet épisode, la possibilité de jouer en incarnant d'autres personnages que Snake. En effet, chaque soldat capturé pourra être dirigé sur le champ de bataille, ce qui permettra alors de jouir de ses différentes capacités. Les ennemis gradés pouvant par exemple passer certains barrages en toute impunité. Changer de personnage se fait le plus simplement du monde, en pressant la touche Start en cours de partie, et en sélectionnant l'option appropriée. Il ne restera alors plus qu'à définir une cachette pour le personnage inactif (qui attendra patiemment son tour dans une boite en carton) et opter pour le personnage de son choix. Un principe simple, efficace, et pouvant donner lieu à de multiples possibilités de jeu.
Snake Eater sur ma PSP ?
D'un point de vue purement technique, ce troisième opus PSP est intégralement en 3D et reprend les grandes lignes du dernier épisode paru sur PlayStation 2. L'angle de caméra est entièrement modulable via les touches de la croix directionnelle, tandis que le stick analogique servira à déplacer notre héros. Une brève pression sur la touche L permettra de faire revenir la caméra dans le dos du personnage. Le
gameplay en lui-même a subi quelques modifications et il faudra quelques minutes avant de maîtriser toutes les subtilités de cette version PSP, avec par exemple l'inventaire situé sur la touche Rond, le fait de devoir presser la touche Triangle pour évoluer discrètement, ou encore garder la touche L enfoncée pour dégainer son arme. Rien de bien méchant, mais de quoi déstabiliser quelques instants le fan de la première heure. Le radar est également quelque peu différent de ce que l'on a l'habitude de voir, avec cette fois un radar axé davantage sur le bruit émis par vous-même, comme celui de vos ennemis, et donc une précision un peu moindre.
La mise en scène est pour sa part toujours aussi bluffante, et même si les séquences en 2D (proches d'un Metal Gear Solid : Digital Graphic Novel) prennent le dessus sur les cut-scenes en 3D, celles-ci ont le mérite d'être plutôt bien inspirées, et dotées d'un doublage évidemment impeccable. Outre son mode solo, le soft offre également la possibilité de s'échanger des unités via le WiFi de la console, mais également de participer à divers modes de jeu en ligne comme Deathmatch, Deathmatch en équipe ou encore Capture du Drapeau, dans des affrontements pouvant mettre en scène jusqu'à 6 joueurs simultanément. Les unités recrutées dans le mode Solo sont évidemment sélectionnables, mais, pour peu que vous ayez opté pour une partie de type ‘Real', les unités tuées seront irrécupérables, sauf pour votre meurtrier qui pourra en revanche vous les chiper en toute impunité. Un aspect multijoueur bien pensé et relativement complet, dont nous ne manquerons évidemment pas de vous livrer tous les détails via le test complet du jeu.
Même si la progression un peu moins scénarisée pourra en faire maugréer certains, force est d'admettre que ce Metal Gear Solid : Portable Ops semble tout droit se diriger vers une réussite incontestable, tant sur le plan technique que sur le fond de jeu. Beau, profond et terriblement prenant, notamment par son système de recrutement, le soft arrive à point nommé pour enrichir une ludothèque PSP assez pauvre en exclusivités indispensables. La sortie de Metal Gear Solid : Portable Ops est prévue pour le mois d'avril en Europe.