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Des trois constructeurs de jeu vidéo encore actif aujourd’hui, le mastodonte PlayStation est sans doute la console qui a eu le droit aux campagnes de pub les plus on va dire... intéressantes au fil des itérations PS1, PS2, PS3 et autres consoles commercialisées par Sony. Depuis le tout début, Sony a voulu privilégier la carte du glauque et du cryptique, en net contraste avec les campagnes publicitaires des autres consoles de jeux, pour démarquer la PlayStation en tant que console pour les vrais, les vrais gamers. Console où on pouvait s’attendre à de la maturité, à des jeux plus adultes, plus poussés, et de facto plus cool pour les joueurs qui devaient jusque là se contenter de consoles aux propos plus « gnangnan » vis à vis de leur cibles de joueurs et joueuses.
PS1 : LE BONHEUR EST DANS LE PLAY
Sony s’était donc mis à révéler un côté « artistique » dans son approche publicitaire vis à vis de sa première entrée dans le secteur du jeu vidéo avec sa PS1. « Ne sous-estimez pas la puissance de la PlayStation », voilà ce qu’on pouvait lire en fin de publicité quand la PS1 faisait son show. Et au vu des nombreux délires autours des symboles des boutons de manette depuis devenu représentatifs à part entier de la marque PlayStation, on était en droit d’y croire !
La France n’allait pas tarder à accueillir à son tour la PlayStation en Septembre que déjà la curiosité fut de mise avec ces publicités papier qui donnait tout de suite le ton pour ce qui était de la cible clé à atteindre ( les adultes ) pour les acheteurs de la nouvelle console. Des signes de prévention détournés dans le but de prévenir la sortie prochaine d’une console atypique et mature à en devenir. En plus, à lire « à ne pas mettre entre toutes les mains », difficile de ne pas penser à Death Stranding pour donner un cas plus récent
À l’époque des années 90, les joueurs français, et le jeu vidéo en France plus généralement, avaient un ennemi en commun : la très conservatrice confédération parentale Familles de France qui accusait le jeu vidéo de pervertir l’esprit des petites têtes blondes. La résistance s’organisait chez la plupart des revues de jeux vidéo d’antan notamment chez Consoles+ où le rédacteur en chef AHL se fendait d’un petit taquet à l’endroit de l’association à chaque numéro ou presque, mais ce fut surtout le branle-bas de combat chez les marketeux de Sony France avec les célèbres publicités mettant en scène le comité fictif « Anti-PlayStation » calqué à la base sur la publicité américaine « Society Against PlayStation » qui reviennent encore et toujours dans le sujet de discussion quand le jeu vidéo fut encore mal considéré par les parents, alors que la PlayStation était ironiquement destinée aux joueurs plus âgés de préférence.
Quand on mentionne les publicités PS1, Crash Bandicoot n’est jamais bien loin. Et pour cause, le personnage du jeu de Naughty Dog a monopolisé pas moins d’une dizaine de publicités où on pouvait voir quelqu’un déguisé en costume de Crash faire la promotion tour à tour de ses quatre jeux ( Crash Bandicoot, Cortex Strikes Back, Warped, Team Racing ) un peu n’importe comment. Vous avez toujours voulu vivre un moment de solitude face à un marsupial hallucinogène, vous voilà servi !
PS2 : FIFI BRAS D’ACIER
À l’aube du nouveau millénaire et du lancement tant attendu de la nouvelle PlayStation 2, c’est à ce moment là que le côté « artistique » de Sony a refait surface avec cette courte vidéo promotionnelle mettant en scène une jeune femme aux allures de la créature de Roswell qui nous balançait un charabia à la limite du compréhensible si ce n’est ( on va dire ) qu’un simple monologue pour démontrer la puissance de la prochaine PlayStation à venir.
Les rumeurs sur la puissance de la PS2 qui donnaient lieu à toutes sortes d’infos abracadabrantes faisant bon train à cette époque, l’ancien magazine Player One en est allé jusqu’au point d’y consacrer un édito à la X-Files où ils tentaient de vérifier l’existence ou pas de ce qui est devenue dans un temps l’égérie de la encore hypothétique PS2 baptisée « Fifi ». Heureusement, la fin de l’édito s’était conclu sur un laconique « nous sommes en mesure de conclure que Fifi n’est pas réelle ».
Par la suite, Sony continuera de jouer le registre du cryptique et du non-conventionnel avec des publicités sans queue ni tête où il était davantage question de personnes en décomposition que de présenter des jeux où la console elle même.
Le type d’imagerie qui sied parfaitement bien au style du cinéaste David Lynch ( le réalisateur de Twin Peaks et Eraserhead entre autres ) qui sera convié de la part de Sony pour réaliser l’un des plus célèbres spots pubs de la PS2 « Welcome To The Third Space ».
Il y a aussi eu des spots TV moins fantasmagoriques, mais tout aussi spectaculaires notamment avec cette pub impressionnante où une véritable marée humaine s’empresse chacun de leur côté de s’approprier pour eux seul le Saint-Graal.
PS3 : PLAY T-IL ?
Et quand la PS3 est mentionnée, comment s’ôter de nos consciences collectives la traumatisante pub « Play Beyond » aux prémices du lancement de la console avec cette poupée de bébé possédée et une PS3 qui lévitait en face de lui ? Dans un sens, cette pub fut très en avance sur son temps parce que plus d’une décennie plus tard, la PS4 allait accueillir un jeu vidéo où des bébés allaient justement devenir un élément clé du jeu... on parle naturellement de Death Stranding ( encore ! ).
Depuis les débuts de la PS1 qui pouvait lire les disques CD en plus des jeux jusqu’à la PS2 qui faisait aussi bien office de lecteur DVD que de console de jeux, Sony a été l’un des premiers à croire coup sur coup à la notion du multimédia dans les consoles de jeux vidéo. Pour la PS3, c’est un virage accru dans cette position auquel se baseront les publicités pour la console, qui se concentraient davantage ( pour une fois ) sur la console elle-même avec ses nombreux ajouts multimédias que sur la nature cryptique et fantaisiste auquel la marque PlayStation nous avait habituées jusque-là.
Enfin bref, quand il s’agit de mentionner les autres consoles PlayStation plus portable au nom des PSP et PSVita, les publicités respectives ne sont jamais bien loin autant pour le pire que pour le meilleur. Citons pêle-mêle cette pub de triste mémoire jugée raciste célébrant la sortie de la variante blanche de la PSP avec une femme blanche s’en prenant violemment à une femme... noire bien entendu.
Mais aussi celle pour la PSVita initialement parue dans un catalogue de la Paris Games Week, jugée cette fois-ci sexiste, où figurait une femme sous Photoshop qui paraissait avec des seins des deux côtés ( pour symboliser le double écran de la Vita ), le tout sur un slogan suggestif : « Touchez les deux côtés pour du plaisir supplémentaire ».
Pendant qu’on y est, on pourrait très bien se remémorer l’existence courte de la PSPgo, cette variante full-démat ( on peut déjà exclure Amassous comme potentiel client de la PSPgo ) de la PSP au design remanié pour l’occasion, état vraisemblablement sorti trop tôt par Sony à une période où la majorité des gamers ne jurait que par le physique.
PS4 : L’ART DE LA FRAPPE CHIRURGICALE
À l’occasion d’une nouvelle génération de consoles en cette décennie, entre l’arrivée de la PS4 et de la Xbox One ( Nintendo ayant depuis longtemps arrêté de participer à la course à la puissance ), c’est peu dire si les attentes étaient élevées des deux côtés. Le seul hic, c’était que Xbox ne s’était pas encore remis de la déconfiture magistral qu’il s’était pris de la part de Sony lors de la présentation de la Xbox One à l’E3 2013. Croyant avoir anticipé au mieux l’avenir en pariant sur le dématérialisé et les DRM, un Kinect plus central auquel on ne comprenait pas l’intérêt d’y investir encore de l’argent, l’obligation de jouer en ligne et un prix élevé ( 500 dollars ), Microsoft s’en était tiré avec les brouhahas et la colère des joueurs. Sony avait répondu dans le même esprit que lors de la première édition de l’E3 en 1995 qui le voyait s’affronter face à la Sega Saturn : via une vidéo en forme de pied de nez à Microsoft où la PS4 laissait la liberté aux joueurs de faire ce qu’ils voulaient de leurs jeux et sans devoir y jouer nécessairement en ligne... le tout pour 100 dollars de moins.
Et comme une déculottée n’arrive jamais seul, la PS4 a continué de se moquer pertinemment des limitations de la Xbox One, avec en plus une référence ouvertement savoureuse au fameux « Red Ring of Death » de la Xbox 360.
Tel Sega qui s’est pris un malin plaisir à provoquer Nintendo quand il en avait la moindre occasion, Sony s’est pris à son jeu mais seulement quand il sentait qu’il devait le faire. À faire plus sur la qualité que la quantité, Sony a tapé là où ça fait mal à des occasions tels ceux de l’E3 1995 et 2013 en tant que champion incontesté du podium des constructeurs. Mais ce qu’on retiendra surtout des coups de com’ de la marque PlayStation, d’un point de vue non-concurrentiel, ce fut cette manie à vouloir interpeller le sens du dégoût et de l’incrédulité chez le joueur lambda avec des publicités telles que les consoles PlayStation ont su proposer à travers les années, pour le meilleur et pour le pire.
Dans la suite du programme, un intermède plus court que d’habitude sur Microsoft qui s’était décidé à se mettre au vert...
Sérieux les pubs de l'ère ps2 elles sont WTF au possible et je parle pas dans le bon sens du terme, c'est même parfois dérangeant. Celles de la ps1 sont excellentes par contre. Ps3 et ps4 efficaces mais pas tre originales...
bennj les pubs subversives et sujettes à la controverse c'était clairement la période et ça marchait vraiment bien. Aujourd'hui ils peuvent plus trop se permettre. Et puis David Lynch quoi Pour moi c'était tout bon.