Je peux supporter pas mal de trucs : mon chat qui essaye de se frotter à mon bras toutes les cinq minutes, manger une pizza entière, et jouer 30 heures à un jeu en une semaine (même si ça, je préfère ne pas trop le faire). Jamais je n'ai vraiment été déçu par un jeu, étant très sélectif, mais aussi très ouvert. Par contre, ce matin du 14 avril, je me suis pris une des plus grosses baffes de ma vie de joueur… Mais pas du bon genre.
La cause ? Asura's Wrath, jeu que j'attendais avec une impatience monstre, car ultra prometteur (et aussi développé par Cyberconnect2).
Yo, wassup ?
J'y ai joué, je l'ai fini et j'ai même eu la vraie fin. J'ai adoré le jeu de bout en bout et j'ai eu un méga grand sourire sur la tronche pendant tout le long.
Cependant, arrivé à la fin, ne sachant pas à quoi m'attendre, en cinq secondes, je suis passé du stade « Oh mon Dieu, ce jeu est génialissime » à la plus grande déception que je n'ai jamais affrontée.
Bien entendu, ce texte va contenir un spoiler de fou furieux, même si je vais rester le plus vague possible (au point que ça n'en devienne pas un en fait, sauf si vous voulez vraiment rester vierge de toute information).
Et fais gaffe : si tu crie au spoil, j'te tatane la tronche !
Les DLC payants et moi, généralement, ça fait deux : si c'est un bonus, ça passe à peu près, même si j'aurais préféré que ce soit un cheat code. Si c'est une extension sortie bien après le jeu et qui offre un complément à l'expérience de base sans qu'elle soit forcément nécessaire à l'appréciation du jeu de base, ça me va.
Mais avoir tout un pan du jeu bloqué, puis libéré en échange de quelques deniers ? Là, ça dépasse les bornes des limites (comme dirait le garçon à son poisson rouge, Maurice) !
Boom ! Claque nostalgique !
Et Asura's Wrath m'a sorti ce coup, que j'ai pris comme un gros coup de massue dans ma tronche et qui m'envoie sur Mars.
En gros, pour résumer, le jeu est séparé en trois actes, chacun composé de six chapitres, puis trois autres optionnels. Deux d'entre eux sont des dessins animés qui offrent un petit bonus et qui sont en DLC (bon, vu la tête du truc, je laisse passer, même si ce n'est pas super sympa) et la dernière est un chapitre caché que l'on débloque après avoir accompli certains objectifs et qui offre un twist intéressant au dernier chapitre du jeu.
Tu mets le doigt sur quelque chose là.
Arrivé à ce stade, j'étais encore à fond. Bon, le chapitre caché est une redite à 100 % du précédent, avec deux minutes de vidéo ajoutées en guise d'épilogue.
Ou du moins, en cliffhanger, car la surprise qui nous est réservée est vraiment oufissime et j'avais la bouche ouverte de surprise.
Dans ma tête, je me dis : « Cool ! On aura droit à une suite, ou alors il y a un autre chapitre caché ! Génial ! ». Puis je tombe sur le message suivant : « Félicitations, vous avez complété tous les sûtras ».
Bien, j'attendrai une suite, en tout cas c'était vraiment bien.
Par la suite, j'ai consulté quelques forums, comme à mon habitude, pour relire les débats sur le jeu et enfin révéler les balises spoiler, puisque je connais tout… Et là, c'est la douche froide !
La vraie fin sortira en DLC dans 10 jours au prix de 7,99 $.
Mec... Sérieux ?
« … Quoi ? Attends, sérieux, quoi ? » Un frisson me parcourt le dos, puis l'incompréhension, suivie quasi immédiatement d'un sentiment de déception profond.
Bon ok, pendant 2 minutes, j'avais envie de tout brûler…
Et le pire, c'est que ce n'est pas la première fois que je fais face à ça, puisque le Prince of Persia sorti en 2009 avait fait le même coup, même si, dans ce cas, la fin sans DLC était tellement ouverte que j'avais presque crié au génie. Après, lorsque j'ai appris qu'un DLC sortait, je l'ai tout simplement ignoré et j'ai continué à vénérer cette fin.
Mais là, avec Asura, aucun doute n'est permis, la fin n'est absolument pas ouverte et offre un « à suivre » des plus horripilants !
Une suite spécialement développée, pourquoi pas, j'aurais rongé mon frein et attendu, puisque comme ça j'aurais su que l’on aurait un jeu qui durerait six heures et plus. Mais là, on aura quatre chapitres supplémentaires qui feront office de conclusion à acheter pour un prix assez onéreux, surtout quand on fait entrer les gens qui ont acheté un produit volontairement non fini à 60 euros !
Imaginez que vous regardiez Star Wars : l'Empire Contre Attaque et lors de la scène la plus célèbre du film, ça fasse : « Luke, je suis ton… » et qu'un message s'affiche à l'écran pour vous signaler qu'il faut que vous mettiez encore une fois la main à la poche pour continuer le film et connaître le fin mot de l'histoire !
Ton argent tu dois me donner pour que la suite tu puisses regarder.
Solatorobo, mon jeu préféré de l'an dernier (comme tout le monde l'aura sûrement deviné tant j'ai spammé son nom) nous faisait un coup similaire, alors pourquoi gueulerais-je contre l'un et pas contre l'autre ?
La différence réside dans le fait que Solatorobo nous offrait un excellent épilogue, sur deux mois, qui faisait suite à une histoire finie. Il permettait, en outre, de prolonger l'immersion dans l'univers et tout cela gratuitement ! C'était totalement optionnel et gratuit !
Chaque sou compte !
Asura's Wrath est une expérience géniale, mais qui finit sur une note ultra amère. Et je sais que je vais enfoncer une porte tellement ouverte que les charnières ont été arrachées, mais quand je paye un jeu 60 euros, j'espère avoir une expérience complète. Qu'il y ait des questions non résolues et un cliffhanger, certes, ça permet de poser les bases pour une éventuelle suite. Cependant, avoir une suite déjà prête qu'il ne reste plus qu'à uploader sur un serveur, pour la proposer contre un peu plus de notre argent, ça, je ne peux le cautionner !