Bon, allez, c'est bon, maintenant.
Je suis prêt pour la conférence Series X. Histoire de me préparer pour l'évènement, j'ai entrepris un run intégral de tous les Halo sortis à ce jour (j'ai même bouffé des bouquins et maté tous les anime / films correspondant). Ça, c'était pour Halo Infinite.
Mais l'autre grosse cartouche de la conf', c'est bien sûr
Hellblade 2. Et moi, j'avais toujours pas fait le premier. Alors que je l'ai en boîte depuis l'achat de la console (mais j'ai acheté la console avec ouat' mille jeux aussi ! C'est ça de se rattraper en fin de gen sur une machine).
Bref, on s'en tape de tout ça.
Je viens enfin de lancer - et de terminer - Hellblade. Sur Xbox One X. Et bordel... quel jeu ! Quelle... expérience, je ne sais pas ! Quel... quel truc de... de fou, oui c'est ça.
Alors attention, hein. Je suis pas non plus complètement aveugle :
c'est un jeu de couloirs. A peine déguisé, le truc. Du couloir où t'avances toujours tout droit, y compris en pleine nature. C'est pratique, t'as des branches qui t'empêchent d'aller là, des buissons qui t'empêchent d'explorer par là-bas... Tu peux aller que tout droit. Ou presque, allez j'exagère.
Et parfois (même souvent) t'as des petites énigmes. Des énigmes bien "jeux vidéo", mais pas dans le bon sens du terme... Des trucs d'observation, tu regardes telle rune, faut la retrouver dans la nature... C'est pas forcément désagréable - j'ai même bien aimé cet aspect - mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser comme dans Soul Reaver, à l'époque sur PSONE "ouais c'est pratique quand même, les dieux, ils se sont bien cassés le cul pour me compliquer la vie et m'empêcher d'ouvrir la porte..."
Bref, ouais, y'a des défauts.
Mais on s'en fout complètement, en fait. Parce que le reste est si hallucinant, si démentiel, si magnifique, si génial...
Les graphismes / la direction artistique : c'est peut-être
l'un des plus beaux jeux que j'ai vu tourner sur console, tous supports confondus.
"Ouais mais c'est facile avec les couloirs, blablabla" Je m'en cogne, c'est putain de beau, le truc ! La motion capture de l'héroïne est hallucinante, j'ai jamais autant ressenti les émotions d'un personnage virtuel (quelle interprétation magistrale de la comédienne, d'ailleurs !)
Le scénario / la narration : truc de malade. Histoire classique, mais tellement, tellement bien racontée. Avec tellement d'idées, tout le temps.
La mise en scène : mais ils sont dingues, chez Ninja Theory. Ils sont dingues, les mecs. T'as toujours de nouvelles idées, de nouveaux concepts, de nouvelles façons de faire avancer l'intrigue, parfois avec des morceaux originaux de gameplay qui te font revoir ta façon de percevoir le jeu (tu crèves même quelquefois avant de comprendre ce que tu devais faire - adapte-toi ou crève, on te dit !)
Le son : mais oui. Mais oui, quoi. Le son. Au casque. Ces putains de voix, en permanence. J'ai direct viré les sous-titres pour m'immerger dans le truc, d'ailleurs (oui, l'anglais ça va, mais en jap', j'aurais pas pu

) SPOIL :
Spoiler :
Le truc, avec ces voix, c'est que j'avais beau connaître le concept - blabla plongée dans la folie, etc... - quand j'ai lancé la partie, je me duis dit : attends, mais ça va parler comme ça TOUT LE TEMPS ? Hé mais ça va me fatiguer, c'est pas possible..." et par la suite... je me suis tellement habitué qu'après la scène finale du miroir... quand on ne les entends plus... BEN ELLES ME MANQUAIENT. Mais sans rire. Je me sentais soudain seul. En danger. Vulnérable. Le genre d'expérience qui te fait vraiment réfléchir sur ce genre de pathologie, putain...
Les combats : j'ai trop kiffé les combats. Je les ais kiffés, parce qu'ils m'ont stressé comme rarement. Je suais littéralement sur mon pad, j'étais en panique totale à chaque fois. Et avec
cette menace de la sauvegarde qui s'efface si tu perds trop de fois... Mais comment t'en peux plus à la fin ! J'ai adoré.
L'expérience au global, la fin : c'est la claque. Quand le générique défile, c'est la claque. Je me demande ce que je viens de prendre dans la tronche.
Quel projet de passionnés, putain. Ça se sent à chaque seconde. Quand tu penses que les mecs étaient en équipe réduite, genre vingt personnes...
Je veux vraiment voir ce que va donner le 2, maintenant. La même énergie, la même passion, mais avec les dollars de la boîte à Bilou pour lâcher la bride des développeurs... Ça risque vraiment de tout tuer.
Article useless, fait à chaud, je le sais, et je m'en excuse ! Mais je voulais juste pousser un cri d'amour pour cette pépite !
Love,
Bobo
