Salut Gamekyo !
Et voilà nous y sommes, le tout dernier jeu que finirait lors de mon voyage ! Le retour au bercail se fait très bientôt, mais je tenais à terminer celui-ci avant de partir, quitte à rusher un peu. Du coup, j’ai fait un tout petit peu plus court cette fois 
Enjoy !
Zwei !!
Titre original : Zwei !!
Consoles : PC, Playstation2, PSP, puis portage amélioré Steam
Développé & édité par : Falcom
Sorti en : 2001 (2018 pour Steam)
Si aujourd’hui, Falcom ne fait plus que du Ys et du Legend of Heroes (une seule exception : Tokyo Xanadu en 2015), il fut un temps béni où l’éditeur/développeur était plus diversifié : Brandish, Xanadu, Sorcerian par exemple, dans un style assez proche des univers med-fan à l’occidentale ; et en parallèle, d’autres séries plus typées fantasy mignonne à la japonaise, comme Popful Mail, Gurumin, ou Zwei !!.
Ça faisait longtemps que ça me titillait de découvrir les autres séries de l’éditeur (ne connaissant finalement que Ys et un peu de LoH), mais vu que je joue assez peu sur PC, j’avais du mal à trouver l’occasion. Car oui, pour rappel, avant le virage opéré par l’éditeur en 2009 avec Ys 7 de ne se concentrer que sur le marché consoles (généralement de chez Sony), l’écrasante majorité des jeux de l’éditeur sortaient en priorité sur ordinateur (quand ce n’était pas exclusif à ce support), que ce soit les machines de chez NEC durant les années 80 / début 90, ou les PC avec Windows dans la période fin 90 / années 2000.
Pourquoi ont-ils abandonnés sans ménagement leur support favori au profit des consoles, ça je ne saurait vous l’expliquer.
Toujours est-il que j’ai profité de mon voyage pour ressortir mes vieilles copies PC de jeux Falcom, et après avoir fini Sora no Kiseki SC, j’ai arbitrairement jeté mon dévolu sur Zwei !! (oui, avec deux points d’exclamations), avec strictement aucune idée de ce que j’allais y trouver. J’aime bien le concept de tester des jeux sans savoir ce que je vais y découvrir, comme vous l’avez remarqué
Zwei !!, mais qu’est-ce que c’est-y quoi donc ? Eh bien nous voilà face à un mélange de Hack & Slash et d’Action-RPG assez proche des vieux Ys, avec une différence notable : comme son nom l’indique (zwei = deux en allemand, pour ceux du fond qui ont pris espagnol en LV2 au collège), nous voici affublés de deux héros forts mignons, Pockle et Pipiro, que l’on peut contrôler à tour de rôle. De façon très classique, le garçon Pockle est le musclé du groupe (enfin façon de parler vu son physique de crevette) et attaque au corps-à-corps avec sa lance qui ressemble à s’y méprendre à un arc (non, j’ai pas compris non plus) ; et la fille Pipiro jouera le rôle de mage, moins solide physiquement mais arrosera les ennemis via ses attaques à distance (la magie est infinie).
Ne vous fiez pas trop vite à leurs rôles très clichés, leurs caractères sont à l’opposé de ce qu’ils sont censés incarner. Pipiro est désordonnée, brutale et n’a pas la langue dans sa poche, et c’est Pockle qui doit réparer les dégâts, étant plus sage et ordonné mais aussi plus timide. Vous l’avez compris, le jeu joue beaucoup la carte de l’humour potache comme on dit, assez typique de l’époque (ça m’a fait penser à Rhapsody et aux autres productions NIS, par exemple), et on le sent d’autant plus dans les répliques des personnages qui n’hésitent pas à se chambrer ou à briser le quatrième mur.
L’univers ne se prend donc pas au sérieux, encore heureux car le scénario ne vole pas bien haut : les 6 statuettes du temple du village ont été volées par un mystérieux homme masqué, et vous voilà missionné (bon ok, Pipiro est surtout motivée par l’appât du gain) pour aller les récupérer dans des donjons éparpillés aux quatre coins d’Argès, le continent flottant sur lequel vous vivez (tiens, un autre truc qui rappelle Ys).
Et c’est donc cela le jeu, parcourir des donjons somme toute assez basiques, puisque tous agencés comme une succession de salles reliées par des couloirs (on a vu plus passionnant comme level design) en massacrant sans pitié des ennemis aussi mignons que dangereux. Et non, ce ne sont pas des donjons procéduraux, mais bien fixes.
Je vous rassure, le jeu ne se veut pas aussi simple qu’il n’en a l’air, et différents pièges et puzzles viendront mettre des bâtons dans les pieds de nos deux héros, comme des obstacles à éliminer avec le bon objet ou les sempiternels interrupteurs à activer dans le bon ordre. Bien entendu, il faudra parfois utiliser plutôt l’un (Pockle peut pousser les objets lourds) ou l’autre (Pipiro peut activer les mécanismes magiques) à certains moments, mais suffisamment rares pour ne pas nous obliger à permuter constamment entre les deux persos.
Autrement, si les puzzles n’ont en soi rien de compliqué, il est tout de même parfois difficile de savoir ce qu’il faut faire vu que rien n’est indiqué. Heureusement, petite feature rigolote, Pockle et Pipiro donnent parfois des indices sur le jeu sous forme de bulle si vous n’appuyez sur aucune touche pendant un instant. Pas dit que ça vous aide sur le moment, par contre.
En vérité, la façon dont le jeu demande au joueur de progresser risque de donner quelques crises de nerfs aux moins patients d’entre vous : chaque zone d’Argès est divisée en plusieurs donjons, et à chaque entrée de donjon, un niveau vous est indiqué, ce qui vous permet de savoir à peu près à quel moment vous devez y aller. Ce n’est qu’à titre indicatif, vous pouvez très bien entrer dans le donjon en étant d’un niveau inférieur, mais les monstres seront évidemment plus coriaces. En revanche, la plupart des entrées sont bloquées par un obstacle, et il vous faudra donc les bons objets pour y entrer, ce qui signifie fatalement que vous ne pouvez parcourir les donjons que dans un certain ordre. Là où c’est très enquiquinant pour le joueur, c’est qu’il devient vite impossible de retenir ou même de savoir où se situe le prochain donjon dans lequel on doit aller, puisque les donjons que vous pouvez faire à votre niveau sont éparpillés dans toutes les zones…
Je le confesse, je suis vite allé chercher une soluce sur le net histoire d’éviter de tourner en rond des heures pour trouver le prochain donjon où aller ^^’ Autant dans un Ys (les anciens) je trouvais qu’avec un peu de logique et en écoutant bien les indices on pouvait s’en sortir, autant ici c’est vraiment du temps perdu pour rien.
Mais passons sur ce petit défaut, le jeu a tout de même mieux à nous proposer. La grande originalité du soft, c’est que l’on gagne de l’expérience non pas en tuant des monstres, mais en mangeant ! Les plats restaurent bien sûr la santé, mais donnent aussi une certaine somme d’XP, visible quand on laisse le curseur dessus.
Oui, petit aparté : étant donné que j’ai joué à une vieille version PC, le jeu était à la fois jouable à la manette et au combo souris/clavier. Et c’était très étrange d’ailleurs puisque finalement optimisé pour aucun des deux cas : certaines actions sont plus agréables à faire à la manette (contrôler les personnages d’une manière générale) et d’autres plus faciles à faire au clavier (gérer l’inventaire, notamment). Du coup, c’était pas super confortable d’alterner entre les deux pour jouer, mais ça se fait. Je ne sais pas comment ils ont réglé le problème sur les versions ultérieures sur console, par contre.
Bref, les plats donnent de l’expérience, et il faut donc gérer son stock de nourriture pour savoir si on la garde pour se soigner en donjon, ou si on la consomme tout de suite pour se rapprocher du niveau suivant. Car comme dans tout bon hack & slash, l’inventaire est limité en place. A noter que chaque pièce d’équipement que l’on souhaite utiliser prend une place sur la barre des raccourcis… Mais heureusement les développeurs ont fait en sorte que ce ne soit pas une prise de tête : les monstres dropent de la boustifaille en permanence, et si on fouille bien on trouve des objets permettant d’augmenter la taille de notre sac. Au final, si les débuts sont un peu difficiles, on ne se pose plus vraiment de question une fois le premier tiers du jeu passé.

Parmi les autres features étranges, le système de critique et de combos : deux jauges visibles en bas à droite de l’écran permettent de visualiser à quel moment frapper pour faire un coup critique. Et ces derniers permettent d’assommer un ennemi et le fera décoller dans les airs. Il ne vous reste plus alors qu’à le bourrer d’attaques pour éviter qu’il redescende. La façon dont c’est fait est un peu perturbante au début, mais une fois le coup de main pris, c’est très facile et ça devient très fun à jouer, au point où même les ennemis un peu plus forts que prévus ne font pas le poids.
On ajoutera aussi au rang des possibilités des orbes élémentales qui permettent de lancer des attaques ou des sorts de l’élément concerné ; des parchemins donnant un effet permanent si équipé (vol de HP, boost de critique, croix de flamme…) ; et les super-attaques, elles aussi à dénicher dans certains donjons et capables de toucher tout l’écran, même s’il est dommage qu’elles soient inutiles contre les boss (ils regagnent des HP si vous les utilisez, sans ça ce serait bien trop facile…). En bref, plus on avance, plus notre panoplie de coups s’étoffe, et plus il devient facile de rouler sur le jeu.
Et justement, l’équilibrage de la difficulté, c’est peut-être aussi un des soucis du jeu : le jeu est franchement pas facile dans ses débuts. Les plats qui donnent beaucoup d’XP sont rares, les monstres font bien mal et sont nombreux, à défaut d’être vraiment solides. Le premier boss est une plaie tellement il fait mal, d’autant qu’il ne cesse de suivre le joueur. Il en va de même pour les autres, mais encore une fois ça s’estompe progressivement. On galère déjà moins dans le deuxième tiers du jeu, et c’est carrément une promenade de santé sur la fin, si on excepte les boss dont les patterns sont bien difficiles à esquiver.
Bon, j’exagère un peu, les ennemis continuent de faire très mal, et par conséquent une erreur de manipulation ou une faute d’inattention peut toujours être fatale. Ce qui n’est pas plus mal, car cela induit juste ce qu’il faut de challenge au jeu !
Voilà, sans être aussi prenant et fun qu’un Ys, Zwei !! reste un bon petit jeu d’action, avec pas mal de défauts tout de même ce qui le rend sans doute un peu austère quand on y joue de nos jours. Disons que les contrôles et les mécaniques de jeu demandent un temps d’adaptation, mais une fois que c’est fait le jeu est plutôt agréable à parcourir, entre son univers mignon mais pas si niais grâce à l’humour, son gameplay original et relativement accessible, sa bande-son sublime et relaxante de nouveau signée par la Jdk Sound Team (à une époque où il ne faisaient pas que du rock symphonique, époque que je regrette un peu je l’avoue). Dernière ombre au tableau peut-être : sa durée de vie, qui n’excède pas les 20 heures en ligne droite, mais compensée par un paquet de donjons annexes et d’objets secrets, ainsi qu’un New Game + bien fourni qui offre lui aussi des objectifs supplémentaires.
Zwei !! a eu droit à une suite, dont je ne sais rien non plus et qui sera probablement l’objet d’un article futur (lointain, le futur) 
En attendant, j’espère que vous avez eu plaisir à lire ces articles autant que j’ai eu plaisir à les écrire (pas toujours à jouer aux jeux, malheureusement
), et si c’est le cas, rassurez-vous il y en aura d’autres à venir dans la fin de l’année, car je n’ai pas fini de tester encore quelques jeux en japonais ! Dewa shokun, mata kondo !
P.S : Je me suis aperçu plus tard que la chara designer de Zwei !! n’était autre que Aoi Nanase… Mais si, vous savez, celle qui a aussi oeuvré sur Eithea, ma toute première découverte venue du Japon cet année ! LA BOUCLE EST BOUCLÉE, JE PEUX RENTRER LE CŒUR SEREIN !
anakaris Bah j'étais persuadé que tu connaissais tiens ! Content de t'avoir fait découvrir un truc
zekk Il est peut-être pas indispensable, mais il est sympa à faire, d'autant qu'assez court ^^ Je me dis qu'il doit pas coûter bien cher sur Steam non plus, mais j'ai pas vérifié...
Juste les personnages (autant les héros que les NPC) qui sont malheureusement un peu figés...
Aoi Nanase, je la connais surtout pour ses excellents doujin hentai