Afin d'aider les joueurs à prendre en main l'ensemble des nouvelles features de la PlayStation Vita coté gameplay,
Sony balance dès le lancement le petit
Little Deviants, titre valant un peu moins cher que la moyenne. Mais on le remarquera ici : moins cher, c'est parfois encore trop cher.
Développé par le studio
BigBig, auteur de
MotorStorm : Arctic Edge (aujourd'hui fermé par
Sony),
Little Deviants s'avère donc être le premier jeu fourre-tout de la machine, avec un design rappelant les petits « Jojos » qui faisaient la joie des gamins à une autre époque. On passera le scénario minimaliste pour se lancer directement dans le jeu qui proposera juste un enchaînement d'épreuves. Si toutes ne sont pas forcément originales, la promesse des développeurs est tenue : le gameplay exploite vraiment les différentes fonctionnalités de la console. On trouve donc un peu de tout, comme la boule à faire avancer dans des niveaux en nivelant directement le terrain via le tactile arrière, le petit jeu de shoot en réalité augmentée, l'épreuve de saut en parachute à la gyroscopie, le voyage en montgolfière où on jouera avec la console placée à la verticale, une sorte de concours de chant au micro où il faudra jouer du grave et de l'aigu, un clone de
Doodle Jump, la course d'obstacle...
Bref, la variété est au rendez-vous et on n'a pas trop le temps de s'ennuyer, du moins pendant les premières épreuves. Car si le jeu garde toujours de l'inédit sous le coude jusqu'à la fin, les développeurs ont cherché à gonfler un peu la durée de vie en nous balançant quelques redites, en changeant juste le skin de fond. Pas très glorieux quand on sait que le titre ne comporte que trente épreuves. De plus, on déplore quelques sévères irrégularités dans le plaisir de jeu, du genre passer d'un mini-jeu aussi sympa que court à un autre barbant et trop long. Certains ont au moins le mérite de sortir clairement du lot, à commencer par l'espèce de variante du tape-taupes utilisant les deux parties tactiles, où on aura tendance à revenir jusqu'à décrocher le meilleur score.
Car oui, si le jeu s'avère très court en ligne droite, les amateurs de 100% (du trophée Platine quoi) pourront tenter de décrocher la médaille d'or dans chaque épreuve. Là encore, on a affaire au tout ou rien. Soit on décroche le score maximum au bout de deux essais, soit on mange notre console avant même d'avoir décroché la médaille d'argent. La carotte n'est pas très juteuse de toute manière puisque, hormis le principe même du scoring contre des potes qui ont aussi le jeu, on ne débloquera qu'une galerie d'artworks et une maison avec des chats moches. Notons enfin que le menu présente un « Magasin
Little Deviants ». La plate-forme européenne du
Playstation Store n'étant pas disponible à l'heure où on écrit ces lignes, on ignore s'il s'agira de nouvelles épreuves ou de simples thèmes.
Conclusion : Si
Little Deviants avait été inclus d'office dans la machine, nous aurions félicité
Sony pour un si beau cadeau. A trente euros et aussi sympathique soit-il, ça le fait déjà un peu moins. Les plus vieux d'entre vous passeront donc leur chemin sans regret, les plus jeunes peuvent faire de même, certaines épreuves étant interdites aux petites mains.