Si on aura clairement l'occasion d'entendre crisser des pneus en fin d'année avec du Forza 5, du GT6, du NFS et peut-être même du DriveClub, ce printemps s'avère beaucoup plus calme et Codemasters en profite pour placer son GRID 2, imparfait certes mais suffisamment sympathique pour attirer quelques amateurs qui ne souhaitent pas se prendre le chou sur de la simulation.

Car histoire de ne pas se couper d'une partie du public, déjà que la licence est loin d'être la plus vendue du genre, les développeurs ont gardé une approche arcade, mais pas trop. La prise en main se fait donc immédiate et on n'a pas trop de mal à appréhender les différents circuits (82 en tout, en comptant les variantes), les pires courbes demandant une adaptation de quelques secondes. Pour autant, nous sommes loin d'un Burnout et fort d'un nouveau moteur offrant un très bon rendu et une analyse poussée des différents véhicules existants, on en ressort avec une approche qui peut se faire délicate, la prise en compte du poids de la machine étant déjà un facteur important sur certains trajets. Les dérapages mal contrôlées peuvent être multiples si on joue les bourrins de service et certaines courses nous exposent à des crashs faciles contre un arbre. Heureusement pour les nouveaux-venus, une option flashback (permettant un retour en arrière de quelques secondes) est disponible pour ceux qui le souhaitent, sachant tout de même qu'elle n'est disponible qu'en nombre très limité.



Aucun réglage à effectuer donc avant de partir sur le bitume, toujours dans cette optique d'accessibilité, mais tout de même plusieurs modes de difficulté influant évidemment sur l'IA (qui sera juste plus rapide, ne commettant quasiment jamais d'erreurs de toute façon) et sur la conduite selon vos dégâts, en tout cas en mode normal, ce point n'étant que d'ordre esthétique en facile et novice. Quelques reproches à faire néanmoins sur la forme. Les menus tout d'abord sont loin d'être un modèle de lisibilité, tandis que la bande-son oscille entre l'excellent pour l'aspect purement sonore, et anecdotique du coté des musiques. Signalons aussi que si les graphismes se montrent impeccable comme on l'a vu plus haut, avec certains effets saisissants, des reflets totalement réussis et un frame-rate très stable, on subit tout de même de nombreux temps de chargement et on déplorera une météo constamment au beau fixe. Autre point qui en fera râler certains : sur quatre vues disponibles, aucune option cockpit n'est à signaler, ce qui est plutôt dommage pour les amateurs quand on sait le degré de qualité qu'on a commencé à atteindre sur cette génération, avec avec la série Shift d'Electronic Arts.

Coté contenu, l'éditeur avait promis de quoi faire et on ne nous a pas menti. Le solo s'avère très long et si aucun scénario n'est à signaler, l'équipe a opté pour une approche sociale où le parcours du joueur se fait en fonction du nombre de fans, ces derniers se gagnant en terminant simplement des épreuves à la meilleure place et en remplissant les objectifs demandés par les sponsors. En bref, le fond ne change pas vraiment d'un autre titre et on appréciera la relative variété dans les épreuves qui reprennent la plupart des meilleures choses (courses classiques, chrono, duel...) avec tout de même coté originalité des runs où il faut dépasser le plus de monde possible avec un multiplicateur de score. Pas d'argent, les véhicules se gagnant tout simplement en avançant et pour les joueurs connectés, on pourra s'amuser à battre les différents chronos de nos potes ou des meilleurs joueurs dans le monde.



On l'a dit et on le redit encore, le jeu se veut être un modèle d'accessibilité. De ce fait, il sera impossible de se lancer dans des phases d'améliorations pour notre véhicule, les seules modifications venant du tuning esthétique. Mais inutile de râler trop vite, tout cela sera bien présent en multijoueurs avec même le retour de l'expérience, de l'argent et un aspect social encore plus poussé avec de nouveaux défis tombant à rythme régulier et un système sympathique vous octroyant des rivaux parmi la communauté en fonction de votre style de jeu. Votre comportement est même analysé pour vous marquer en vert ou en rouge selon votre aptitude à faire du rentre-dedans lors des courbes, permettant même aux joueurs les plus fair-play de se lancer dans des matchmaking sans bourrin pour gâcher la fête. Jouable jusqu'à douze, le multi peut même être pratiqué en écran splitté (exploit de nos jours !), même s'il faudra prendre en compte le nivellement vers le bas coté rendu graphique.

Les plus	Les moins
+ Très accessible + Mais également exigeant par moment + Techniquement à la hauteur + Choix dans la gestion des dégâts + Contenu important en solo + Et plus encore en multi	- Pas de vue cockpit - Solo bridé de certaines options - L'IA sur rails - Pas de pluie, neige, brouillard...

Conclusion : Conscient qu'il n'y a plus vraiment de place pour s'immiscer dans le monde de la simulation, Codemasters assume totalement son approche arcade avec un solo des plus accessibles sans pour autant tomber dans le bourrinage d'un NFS ou d'un Burnout. En ressort un mix très agréable qui plaira au plus grand nombre malgré quelques options absentes du solo, qu'on pourra de toute manière retrouver dans un multi capable d'occuper les amateurs pour quelques semaines. Un beau bilan en somme, qui ne pourra qu'être perfectionné dans un futur troisième épisode.

Visuellement sympa Grid 2 Offre un gameplay pour tout type de joueurs. Personnellement joueur occasionnel de ce genre j'ai vite pris me marque. le gros point noir pour moi est un temps de chargement relativement long.