Vendre des épilogues en DLC ne semblait plus suffisant, voilà que des prologues infiltrent le Xbox Live Arcade et le Playstation Store. Si encore l'ensemble était aussi satisfaisant et peu cher qu'un Dead Rising : Case Zero, on ne se plaindrait pas forcément mais force est de constater que c'est loin d'être le cas avec Dead Space Ignition. Très loin même.
Si vous possédez un iPhone, vous avez peut-être déjà pu prendre en main le très mauvais
Mass Effect Galaxy. Hé bien il faut croire que les développeurs de
Visceral Games, pourtant très talentueux il faut le dire, ont cherché à reprendre le concept jusque dans sa médiocrité. On a donc également droit à un petit scénario prétexte qui nous conte les déboires d'un couple qui n'en est pas un face à la menace nécromorphes au cœur du vaisseau The Sprawl. Rassurez-vous : si vous n'avez pas envie de débourser cinq euros ou que vous n'avez pas précommandez
Dead Space 2 pour le recevoir gratos, vous ne perdrez pas grand-chose à l'histoire. Limite rien. Et si encore on avait eu droit à une mise en scène béton… On se contentera de dessins moches vaguement animés, style
Peace Walker mais façon amateur. Mais bon, le cœur du jeu reste soi-disant le gameplay et accrochez-vous, les seuls moments où vous prendrez le pad en main seront pour effectuer trois mini-jeux qui reviennent en boucle (avec une difficulté grandissante) et ce jusqu'au final, atteint en moins d'une heure. Courte liste du programme :
- Le premier peut-être comparé à la vie d'un spermatozoïde. D'ailleurs, le « truc » que vous dirigez y ressemble beaucoup. Vous devez donc aller d'un point A à un point B en évitant tant bien que mal les divers obstacles afin d'arriver avant vos adversaires, très rapides eux aussi. Heureusement, super-spermatozoïde a plus d'un tour dans son sac et pourra placer quelques pièges et bénéficier de boost de temps à autre.
- Le second est une sorte de Tower Defense où vous jouerez le rôle de l'attaquant devant balancer des unités qui doivent se rendre au bout du chemin, évidemment bien gardé. Le principe est donc de sélectionner les bonnes unités pour contrer la défense mais on remarquera rapidement que la stratégie atteint un niveau 0 puisqu'il suffira dans les premières épreuves de ruiner la défense puis d'enchaîner sur des destructeurs de repères (équivalent au caméra) pour ensuite balancer l'artillerie rapide. Les plus hauts niveaux de difficulté sont encore plus faciles puisqu'il suffira de marteler A et Y en prenant un café pour envoyer un mélange d'attaquant et de brouilleur afin que l'ennemi s'entretue lui-même.
- Dernier du lot, une espèce de puzzle où on devra changer le sens des faisceaux laser avec des miroirs pour leur faire atteindre des générateurs. Là encore, une fois le principe assimilé, on torche chaque épreuve en moins de trois minutes.
Cette abondance de mini-jeux est d'autant plus risible qu'elle n'a parfois aucun rapport avec le scénario. Il faudra expliquer aux joueurs pourquoi une épreuve de piratage s'enclenche après que le héros est enlevé son manteau. Une heure d'ennui donc, qui pourra être renouvelée par les plus courageux grâce à quelques embranchements dans l'histoire et la possibilité d'affronter un second joueur en ligne dans une des trois épreuves. Mais bon…
L'annonce d'un prologue pour le prochain épisode de la saga Dead Space était l'occasion rêvée d'avoir une mise en bouche sympathique pour nous aider à patienter. Pas de bol, Ignition est un jeu dénué d'intérêt autant par son scénario que par son gameplay. Seule satisfaction si vous avez eu un code grâce à la précommande (l'acheter tient du crime…), la possibilité de débloquer en finissant le jeu une nouvelle tenue pour Isaac à utiliser dans Dead Space 2.