En regardent bien, on a affaire à une fin d'année plutôt calme concernant les jeux d'action. Une aubaine pour Namco Bandai qui peut enfin lancer son très sanglant Splatterhouse, ce qui ne l'empêchera pas de faire pâle figure par rapport aux autres titres de 2010.
Ça fait maintenant près de deux ans que le retour de
Splatterhouse fut annoncé, pour le bonheur des fans de la licence qui doivent encore se souvenir des épisodes sur Megadrive et PC-Engine qui versaient déjà dans l'hémoglobine à gogo. On notera d'ailleurs que les développeurs ont cherché à toucher la fibre nostalgique des gamers en leur donnant l'occasion de débloquer les trois premiers épisodes dans cette nouvelle version, un joli bonus qui boostera un peu la durée de vie. Bref, deux ans, c'est long dans le monde du jeu vidéo, et on a pu voir l'évolution des graphismes qui sont passés du très froid au potable, sans plus. Ralentissements, problèmes de caméra, temps de chargements longuets, on ne peut pas dire que l'aventure démarre bien.
On incarne donc Rick Taylor, qui va faire l'erreur d'emmener sa donzelle dans le manoir d'un savant fou, occasionnant le massacre de notre héros et l'enlèvement de la miss. Heureusement, vous allez mettre la main sur un mystérieux masque qui va vous octroyer une force pas possible pour broyer toutes sortes de démons, tirés d'un bestiaire peu varié, et sauver votre amour de toujours. Classique quoi, idem coté gameplay. Car
Splatterhouse n'a pas l'intention de révolutionner le genre action, loin de là même puisqu'il fait dans le basique absolu. En bref, vous allez passer votre temps à aller de salle en salle pour bousiller des tonnes de streums tout en faisant gicler un max de sang dans tous les sans, jusqu'à l'écran. Du sang qui servira également à booster vos capacités comme l'acquisition de nouveaux combos. Quelques boss ou énigmes se dressent de temps à autre pour tenter de casser la monotonie ainsi que des passages sur plan 2D façon old-school, mais difficile de ne pas bailler tant on a vu mieux ailleurs,
God of War III en tête. En bref, l'intérêt principal se situe dans le bourrinage, plutôt défoulant au début, et les litres de sang versés, en démontre les espèces de fatality bien gore sous forme de QTE. Un peu juste pour craquer à prix fort…
Deux ans après son annonce, Splatterhouse se présente comme un simple jeu d'action comme on peut en croiser des dizaines dans les étalages d'occasions. En bref, un petit nanar très (trop ?) sanglant qu'on oubliera rapidement une fois torché.