Second volet de la trilogie zénithienne (comprenant donc les épisodes IV, V et VI), Dragon Quest : La Fiancée Céleste débarque enfin sur notre continent. Le meilleur épisode maintenant dans notre poche ?
Après un quatrième épisode qui a complètement réussi son passage sur
Nintendo DS, il était logique d'attendre avec impatience le cinquième, considéré par la plupart des fans comme l'un des tout meilleurs opus de la saga, et ce depuis l'époque de la Super Famicom. Bien entendu, le titre reste techniquement similaire à son prédécesseur (autant profiter du moteur), avec tout ce que cela implique : mélange de 2D chatoyante pour les personnages et 3D pour les décors, Akira Toriyama qui s'occupe du chara-design des héros et des ennemis, vue sur double écran simultanément avec possibilité de rotation selon les environnements, petites animations lors des combats coté adversaire, etc. On reste en terrain connu donc. Ceux ayant touché au premier remake de cet épisode paru sur PlayStation 2 il y a quelques années regretteront le petit bond technique en arrière, sauf pour les allergiques à la 3D, mais vu que nous n'avons jamais eu droit à cet épisode en Europe (idem aux USA d'ailleurs), autant se satisfaire de ce qu'on a déjà. En revanche, la
Nintendo DS garde l'incroyable bande-son réorchestrée avec des thèmes magiques dont certains sont devenus inoubliables avec le temps. Question bruitages, on ne cherche pas à choquer les fans et on garde les petits « bling-bling » de toujours.
Le Bachelor
La plus grosse claque qui a pu suffisamment démarquer
Dragon Quest : La Fiancée Céleste de son prédécesseur, c'est assurément l'importance de son scénario. Car si le quatrième opus se contenter d'une quête simple de héros contre un démon (certes rudement bien mis en avant grâce à son principe de multiple chapitres), le cinquième fait appel à différents thèmes comme la naissance, la mort, le mariage, et même les voyages dans le temps. Nous ne commencerons donc pas par voir notre héros à son adolescence ou au réveil du petit matin (classique), mais directement à la naissance, d'ailleurs assez difficile. S'en suit la jeunesse qui servira de prise en main du gameplay, puis l'âge adulte où on aura une possibilité d'importance rare dans un RPG : notre mariage. Loin d'être seulement scénarisé de manière simple, vous pourrez choisir directement celle avec qui vous finirez vos jours parmi trois prétendantes folles d'amour pour le bellâtre que vous représentez. Oui, trois, les développeurs en ayant rajouté une à l'occasion de ce remake. On vous laisse la surprise de son identité et croyez-le, c'est loin d'être la dernière trouvaille des développeurs pour nous épater dans cette nouvelle aventure qui durera un peu plus d'une trentaine d'heures.
A chaque épisode, les Dragon Quest ont tenté d'imposer quelques petites révolutions dans leurs gameplay. Le casino dans les premiers opus ou même le système de furie dans le huitième. Ici, on a affaire à un système simple mais ô combien efficace : la capture de monstres. Pokémon avant l'heure quoi. Le héros, ce solitaire, étant assez peu épaulé pendant une bonne partie du jeu, il faudra rapidement faire ami-ami avec les créatures environnantes, non pas en les capturant comme un barbare mais en attendant simplement qu'une d'entre-elles accepte de vous rejoindre d'elle-même. Une manière comme une autre de forcer le joueur à faire davantage de level-up, surtout que vos monstres sont capables eux aussi d'augmenter de niveau et d'équiper de nouvelles armes pour en faire de véritables machines de guerre. Des alliés de choix, à condition de bien choisir parmi l'énorme bestiaire. Pour le reste, il ne faudra pas s'attendre à un gros chamboulement niveau jouabilité : huit personnages en comptant le héros, uniquement quatre en combats (contre trois dans la version d'origine) et un système de jeu qui a fait ses preuves autant par sa rapidité d'action, encore heureux vu leur nombre, que par sa stratégie, du moins après quelques heures de jeu et une poignée de magie d'attaque et de défense entre les mains.
Un mot enfin sur le cheminement qui, une fois encore, gardera le coté old school qui a toujours fait la force de la série avec son système de cycle jour-nuit, ses donjons bien dangereux mais jamais réellement lassants, son immense map qui nous demandera l'utilisation d'un tapis volant et surtout une grosse poignée de villages où on pourra toujours apprendre la dernière légende à la mode (qui s'avérera donc toujours être un fait véridique), acheter des armes et des armures souvent trop cher et nous obligeant à partir nous entrainer aux alentours, aller faire un tour à l'église pour la sauvegarde autre que celle « auto » sur la carte du monde, etc. Il y a aussi le casino qui signe bien entendu son retour et où pourra dépenser jusqu'à son dernier sou pour tenter d'acquérir un maximum de jetons et les récompenses qui vont avec. Bonne nouvelle, les mini-jeux qui y sont présents sont plus nombreux et globalement plus fun que dans le quatrième opus. De quoi s'amuser. Rien à reprocher en somme, reste donc à attendre le sixième opus qui, rappelons le, n'a encore jamais bénéficié du moindre remake.
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