Après un très bon
Call of Duty 2, voilà que la célèbre licence débarque pour le lancement de la PlayStation 3 avec ce
Call of Duty 3 : En marche vers Paris dans la lignée de son aîné.
On pouvait craindre le pire quant à la qualité de ce
Call of Duty 3 : En marche vers Paris quand on sait qu'il y a eu un changement de développeur qui augure rarement du meilleur, puisque c'est cette fois
Treyarch, et non
Infinity Ward qui s'est chargé de la réalisation. Pourtant, que ce soit dans le fond ou dans la forme, ce troisième opus est une réussite, et même si l'on pourra quelque peu critiquer un manque de prises de risques évident de la part des développeurs, les fans du genre devraient à nouveau jubiler de plaisir. Explications en détails.
Paris sous les bombes
La trame de ce troisième opus nous emmène évidemment en 1944, et c'est en incarnant tour à tour divers soldats issus des armées britanniques, américaines ou encore polonaises qu'il va falloir tout mettre en œuvre pour libérer Paris de l'occupation nazie. Comme toujours, le soft s'ouvre sur une petite mission d'entraînement qui va permettre aux néophytes de prendre connaissance des contrôles proposés, les habitués quant à eux retrouveront leurs marques en quelques secondes, puisqu'à quelques rares exceptions près, la jouabilité de ce
Call of Duty 3 est identique à celle du second opus. Après quelques minutes passées à dégommer des casques et jeter des grenades dans une grange, nous voici enfin plongés au cœur de la guerre. Les balles fusent, les explosions font vibrer la terre, des cris se font entendre de part et d'autre et les forces aériennes fendent les cieux, pas de doute,
Call of Duty 3 : En marche vers Paris nous place immédiatement dans l'ambiance. Si le précédent opus avait pu en rebuter certains de par son côté froid et un manque certain d'interactions avec le décor, ce nouvel épisode nous en met immédiatement plein la rétine et hormis des soldats superbement modélisés, il faut admettre que le soft a subi une véritable refonte technique, la réalisation est absolument superbe, de nombreux éléments du décor peuvent être détruits, les explosions ont encore gagné en réalisme, les armes sont modélisées avec une grande finesse et l'ambiance générale est d'une intensité impressionnante.
Point de vue gameplay peu de changements hormis la possibilité désormais de ramasser une grenade ennemie pour la relancer illico vers l'envoyeur. Une technique quelque peu risquée, mais qui offrira d'excellents résultats aux quelques courageux qui prendront le risque de l'employer. Deuxième nouveauté, l'apparition de quelques scènes contextuelles avec notamment des combats au corps à corps, lors desquels il faudra effectuer les manipulations affichées à l'écran pour mettre hors d'état de nuire un soldat allemand un peu trop proche. Même si l'on s'aperçoit rapidement que ces phases sont finalement peu nombreuses et très scriptées, elles parviennent néanmoins à briser la monotonie de certains passages. Le Sixaxis servira quant à lui à se débattre lors de ces scènes ou à donner un coup de crosse lors des phases de jeu normales. On appréciera également les quelques autres scènes lors desquelles il faudra tantôt enclencher le mécanisme d'un explosif ou encore manipuler une grue, ainsi que celles nous mettant aux commandes d'une jeep ou d'un blindé. Dans un même registre, on nous demandera également d'user de nos jumelles pour indiquer à un tank allié la position des ennemis embusqués. Sympa.
C'est encore loin Paris ?
Call of Duty 3 : En marche vers Paris est un habile mélange entre le FPS bourrin et le FPS tactique et puise des éléments de chaque pour proposer une expérience toujours aussi incroyable et une immersion totale. On évolue rarement seul dans les niveaux, et bien qu'il reste toujours impossible de donner le moindre conseil ou ordre à son escouade, il arrivera souvent que nos alliés nous sauvent la mise lors d'une prise de risques mal calculée de notre part. Toujours pas de jauge de vie, mais seulement un affichage qui tend à virer vers le rouge sang lorsque notre santé est au plus bas. Seule solution pour se rétablir : se mettre à couvert quelques secondes en espérant ne pas être pris à nouveau pour cible par un soldat ennemi. Bien sûr, le soft de
Treyarch n'est pas exempt de bugs, et il arrivera parfois de voir des soldats partiellement traverser un mur, des ennemis qui flottent dans les airs après leur mort ou encore voir notre personnage désespérément bloqué de manière temporaire dans une petite crevasse, mais rien qui ne saurait vraiment nuire au plaisir de jeu. La fluidité est admirable, et même si certains noteront les quelques rares baisses de frame rate qui sévissent par moments, l'animation est au top, sans compter que le jeu regorge d'effets spéciaux en tout genre, avec des explosions dans tous les sens, des décors qui s'effondrent et de nombreux soldats affichés à l'écran. On notera toutefois que si certains effets (fumée, feu…) se révèlent bluffants de réalisme, d'autres, comme les bris de vitres, ne semblent pas avoir fait preuve du même soin, mais on chipote vraiment là. La progression reste pour sa part assez scriptée dans l'ensemble, et certains auraient certainement apprécié un peu plus de liberté à ce niveau, avec par exemple des décisions à prendre sur le champ de bataille ou encore quelques objectifs annexes à accomplir, mais rien de tout cela malheureusement.
Bien sûr, le côté spectaculaire de
Call of Duty 3 : En marche vers Paris passe par son aspect visuel, mais également par une bande-son absolument excellente, avec des thèmes impeccables et des effets sonores qui font trembler comme il se doit le caisson de basses. Les doublages sont également de bonne facture dans l'ensemble, même si l'on assiste parfois à quelques incohérences lorsque par exemple les soldats anglais communiquent avec les résistants français en français, mais qu'un traducteur prend tout de même le soin de traduire les propos du soldat britannique en français, alors que celui-ci s'exprime déjà dans notre langue. Un peu confus n'est ce pas ? Malgré cela, et même si l'on n'échappe pas à quelques détails très caricaturaux, la localisation du titre a été très soignée dans l'ensemble.
La guerre en ligne !
Pour terminer, attardons-nous quelque peu sur le mode multijoueur du titre, qui permet à 24 joueurs de s'affronter simultanément en ligne, là où le précédent épisode n'en acceptait que 8. Même si les modes proposés font dans le classique (Capture du drapeau, deathmatch, QG…) et que le nombre de maps est assez restreint, on notera la possibilité bienvenue d'opter pour une classe de soldat (fusilier, infanterie légère, infanterie lourde, infirmier…) qu'il sera possible de faire évoluer au fil des succès en multijoueur. De même, une nouvelle commande fait son apparition en multi, et pas des moindres, puisque l'on a désormais la capacité de sprinter quelques instants en pressant le stick analogique gauche, de quoi prendre courageusement et efficacement la fuite lors des moments les plus délicats. Des véhicules sont également présents sur la map et les parties multi procurent souvent un fun incomparable, et relancent grandement la durée de vie du titre, assez courte finalement pour ceux qui se contenteront uniquement du mode solo.