Phoenix Wright : Ace Attorney, dont le succès retentissant à travers le monde n’est plus à démontrer, arrive enfin en Europe. Zoom sur une valeur sûre de la portable de Nintendo.
Dans
Phoenix Wright : Ace Attorney, point de monde à sauver, de princesse à délivrer ou de course à remporter. Non, ce jeu made in
Capcom vous place dans la peau d’un jeune avocat en devenir, qui cherche à prouver au monde entier qu’il peut être le plus efficace des défendeurs. Mais l’originalité du titre, est qu’il ne s’arrête pas au simple fait de défendre un client. Non, il va bien au-delà de tout ça…
Objection votre honneur !
Effectivement, avant d’arriver au tribunal, il vous faut bien entendu prendre connaissance de l’affaire dont vous allez vous occuper. Dès le début du jeu, les personnages occupent une place prononcée. Votre mentor, Mya Fey, sera là pour vous assister dans la première affaire, qui sera sous forme de tutorial, afin de vous aider à mieux cerner le fonctionnement global du jeu. Elle vous présentera donc les différents menus, les différentes actions que vous pourrez réaliser. Autant vous prévenir maintenant : si vous êtes allergiques aux dialogues interminables,
Phoenix Wright : Ace Attorney ne vous est malheureusement pas destiné. Mais sachez que vous passerez à côté d’une aventure unique. Hormis ce détail sans importance apparente, tout est pensé pour que vous soyez clairement impliqué dans tous les scénarios auxquels vous participerez. Les menus sont d’une accessibilité et d’une clarté redoutable. Le stylet est ici d’une efficacité à toute épreuve. C’est par le biais des menus que vous pourrez lire, observer et utiliser les preuves dont vous disposez pour clouer le bec de vos adversaires.
Mais comme dit plus haut, le soft ne se limite pas à la simple défense. Fort d’une richesse de contenu rarement vue,
Phoenix Wright : Ace Attorney vous offrira la possibilité de vous rendre directement sur le terrain avant certaines affaires, afin d’y rencontrer les acteurs, de subtiliser des informations, de changer de lieux (salle d’interrogatoire, hôtel, lieu du crime…), et voler des preuves qui vous semblent primordiales pour la suite des événements. Les faits s’enchaînent, ne se ressemblent pas. Certaines nouvelles que vous apprendrez risquent même de vous chagriner, c’est dire à quel point l’immersion est parfaite. On se sent l’âme d’un expert à Manhattan (tiens donc…). Pouvoir élucider des mystères, passer pour un héros national, tout ceci est complètement jouissif. On a l’impression de voir ce que personne ne peut voir, et chaque victoire relance de nouveau l’intérêt du jeu, donnant ainsi envie de se couper du reste du monde et de ne pas décrocher jusqu’à voir le générique de fin.
Un concept unique
Graphiquement parlant,
Phoenix Wright : Ace Attorney fait immanquablement penser à un dessin animé. C’est beau, les couleurs sont vives, les animations simplistes, mais cependant accrocheuses et largement suffisantes pour intéresser le joueur en manque de vérité. Tout va pour le mieux : aucun ralentissement, des environnements variés, malgré un tribunal toujours identique. Mais qu’importe, le fun est là, et bien là. Ce qui nous amène à parler de la jouabilité. Celle-ci, est à l’image des autres points, à savoir très bonne. En effet, le stylet est ici utilisé à bon escient, et vous pourrez bien entendu vous servir de la croix directionnelle ainsi que des boutons de droite, comme dans tous les jeux disponibles sur la console. Cependant, la recherche d’indices et de preuves est plus pratique au stylet. Maintenant, la bande-son est plutôt amusante. En effet, elle n’est pas très exceptionnelle, et à y penser après coup, elle en devient même anecdotique. Le doublage est certes en français, mais les seules phrases que les protagonistes prononcent sont « Objection ! » et « Prends ça ! »… après, il faut compter sur la musique d’ambiance, qui elle, vous donne des indices sur la température qui règne dans la salle. Lorsque la musique de fond s’arrête, c’est que vous avez fait un bon choix dans votre manière de défendre votre client. Car oui,
Phoenix Wright : Ace Attorney maximise l’interaction avec le joueur. A plusieurs reprises, vous devrez faire des choix cruciaux dans vos actions, et vos paroles. Ceux-ci influeront sur le reste de l’histoire. Et bien entendu, la victoire de votre client en dépend.
L’éventuel point noir que l’on pourrait soulever réside dans le fait que la durée de vie du titre n’est pas énorme en soi. Cependant, chaque affaire vous occupera bien plus d’une heure, et chacune d’entre elles proposant un scénario et des rebondissements différents, le temps ne comptera plus. Du coup, ce
Phoenix Wright : Ace Attorney ne tient pas plus de dix heures, ce qui est bien dommage. Mais on peut le comparer à du caviar : on en apprécie chaque bouchée, et on le fait durer, durer… votre vie d’avocat s’étalera alors sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Quoi qu’il en soit,
Phoenix Wright : Ace Attorney vous fera vivre une expérience unique.