Très riche en projets sur les nouvelles plates-formes de jeux, Sega nous propose cette semaine de découvrir l’une de ses toutes nouvelles licences… Full Auto !
Sega, déjà dignement présent au lancement de la Xbox 360 il y a quelques mois, revient réapprovisionner les étagères des boutiques, bien vides ces derniers temps pour la nouvelle console de
Microsoft. Après un très bon FPS de survie en milieu hostile,
Sega apprend au studio
Pseudo Interactive comment utiliser les capacités de la nouvelle machine à bon escient. Hélas, malgré les longs mois de développement, il semblerait que la maîtrise des développeurs sur l’architecture ne soit pas vraiment convaincante. Voici le récit d’un jeu qui aurait pu être un best-seller…
Full Action…
Présenté avec le reste de la cavalerie lors de la présentation de la Xbox 360 il y a bientôt un an,
Full Auto était attendu par de nombreux joueurs lors de la sortie de la console. Mais, comme bon nombre de jeux, le titre de
Sega aurait aimé une sortie retardée de la console, chose impensable de la part de
Microsoft, qui a tenu tête aux demandes des développeurs. De ce fait,
Full Auto a logiquement été repoussé pour être peaufiné. Ceux qui pensaient au retour de
Sega avec ce titre, qui en apparence semblait constituer un savoureux mélange entre
Twisted Metal et
Burnout, vont devoir se réveiller et se dire qu’il faudra attendre
Chrome Hounds ou le prochain
Sonic. Il est vrai que dans le fond, le concept de jeu est plutôt pas mal, pas original certes, mais néanmoins intéressant. Les capacités monstrueuses de la Xbox 360, ne sont pas là uniquement pour nous titiller la rétine, mais aussi pour contribuer au
gameplay. Mais, comme c’est souvent le cas et c’est bien dommage, les idées restent sur le papier, ce qui au final offre aux joueurs, un jeu limité. Dans
Full Auto, on pilote des voitures armées comme des tanks, pouvant atteindre des vitesses hallucinantes à l’aide de nitros à décoiffer un chauve. Parti de ce principe, on pouvait bien évidemment s’attendre à de grandes poursuites dans plusieurs terrains de jeu assez vastes en circuits et tout autant déjantés. Mais que nenni, il faudra se contenter seulement de trois zones de jeux distinctes : la première, la ville, c’est peu banal, les quais et les usines, qui peuvent s’apparenter à une extension de la ville et les canyons du désert. Si dans chacun de ces trois environnements on peut trouver plusieurs tracés, seul celui des usines propose quelques variations entre les différentes courses, pour les autres, c’est toujours plus ou moins la même histoire.
Over Full…
Niveau contenu, c’est plutôt pas mal, mais combien de temps faudra-t-il tenir encore pour ne pas se lasser trop vite d’un jeu au bourrinage intensif. Avancer tout droit et blaster quiconque tentera de vous doubler, tel sera votre objectif. Même si le combat fait rage, il sera très facile de terminer dans les trois premières positions, même si c’est la première fois que vous vous lancez à la découverte du jeu. Beaucoup de modes de jeux sont disponibles et grand nombre de voitures et de circuits sont là pour qu’il y ait un but, mais là encore les idées ne vont pas plus loin que ça. Il aurait été bien plus intéressant pour le joueur de pouvoir upgrader ses véhicules, tant en vitesse qu’en armement, voire même le personnaliser en surfant sur la vague de la tuning attitude. Cela aurait apporté un plus considérable au mode de jeux en ligne, du fait que les joueurs auraient pu se mesurer avec leurs propres bolides. L’interface et l’avancement dans le jeu restent des plus classiques, des menus bien rangés, des couleurs uniques, des musiques fades qui seront vite changées par votre propre
playlist. On en viendrait même à dire qu’un petit DJ, tant rébarbatif habituellement, pourrait remonter le niveau d’immersion dans le jeu. C’est simple, pour vous donner un exemple, on finit une série de courses et rien, juste un temps de chargement pour enchaîner tout de suite après sur les prochains défis. On est bien loin de la mise en scène d’un
Burnout Revenge. Bref, jouer avec ou sans le son ne changera quasiment rien… Le bruit de votre Xbox 360, remplacera sans difficulté celui du moteur. On a vanté sans cesse la joie du disque dur, car, outre pouvoir télécharger du contenu sur le
Xbox Live et sauvegarder ses jeux par milliers, on pourrait utiliser ce dernier pour des temps de chargement moindres. Ce dernier exemple n’est apparemment pas encore au programme des développeurs. De longs et très présents temps de chargement viendront pour vous laisser l’occasion de vous faire un café, un sandwich, d’aller aux toilettes… Si le jeu propose pas mal de bonus à débloquer, ce qui l’entoure est, quant à lui, très léger, voire quasiment inexistant. Un jeu bâclé, ce n’est sûrement pas l’intention des développeurs, mais ça en a vraiment le goût.
Full Sentimental…
La puissance ne fait pas tout, nous disait-on, mais on devra quand même s’en contenter dans
Full Auto. Le titre de
Pseudo Interactive est loin de ce que l’on avait pu voir lors de sa toute première apparition. Un travail énorme a été apporté pour le développement des moteurs graphiques et physiques du jeu. Les décors de chaque environnement sont extrêmement détaillés et proposent une modélisation très fine et réussie. La physique est exemplaire et les explosions sont réalistes. Là où ça devient particulièrement impressionnant, c’est l’interaction avec le décor, quasiment 90% de l’environnement est destructible, seuls quelques bâtiments y échappent. Voilà un bel exemple pour démontrer que la puissance technique peut s’unir au
gameplay, puisque le fait de détruire certains éléments peut vite tourner à votre avantage. Les voitures sur la route peuvent aussi bien être vos obstacles que devenir vos alliés. Mais tout cela aurait été trop beau, si les développeurs avaient pu travailler encore un peu plus longtemps sur le sujet. Le jeu n’est pas complètement fluide ; si le simple fait de faire la course ne pose aucun souci de ralentissement, en revanche, vous déchanterez bien vite quand les explosions s’enchaîneront. Celles-ci pourront provoquer de simples chutes de
frame rate ou encore de franches saccades, venant ainsi gâcher une partie de la course qui deviendra injouable. Beaucoup espèrent qu’un patch de correction pourra sortir via le
Xbox Live, mais il est toutefois regrettable de constater que patch rime souvent, dans le domaine des jeux vidéo, avec jeux bâclés…