Après un épisode très moyen sorti en 2001 sur PlayStation 2, la licence Gungriffon est de retour, en exclusivité sur Xbox. Malheureusement, le soft semble marcher sur les traces de son aîné.
La licence Gungriffon n’est pas toute récente, puisqu’en 1996, la Saturn de
Sega accueillait déjà le premier épisode. Puis en 2001 est sorti
Gungriffon Blaze sur Playstation 2. La série mettant en scène des méchas est donc de retour avec cette fois-ci un épisode exclusif à la Xbox baptisé
Gungriffon : Allied Strike. L’action se déroule en Asie durant l’année 2024, dans un contexte de guerre mondiale. La fin du monde est proche, la quasi-totalité des ressources naturelles est épuisée et les différentes armées s’affrontent dans le but de dominer et contrôler ce qu’il reste du globe. Vous incarnez un soldat renégat, pilote de l’« arsenal mech suprême ». Votre mission consistera à éliminer tous les blindés ennemis et de sauver ce qui reste. Le continent asiatique s’apprête donc à devenir le théâtre de violents affrontements entre les différentes alliances militaires.
De l’action pure
Après le visionnage obligatoire d’une cinématique d’introduction plutôt longue, on se retrouve immédiatement en face de quatre pages de briefing sans réel intérêt, puisque votre mission consistera tout simplement à détruire les cibles en rouge et à rejoindre les objectifs signalés en bleu. Une fois que vos ordres de mission vous seront attribués, vous devrez faire un passage obligé dans le hangar en vue de choisir votre mecha, celui de votre allié ainsi que les armes dont vous souhaitez vous équiper. Vous aurez le choix entre plusieurs modèles de robots, appelés AWGS, tous définis selon 5 critères : le blindage, la vitesse, la portée du radar, le temps de « rollerdash », comprenez ici le turbo, ainsi que le temps de vol. Vous devrez donc choisir celui qui s’adaptera le mieux à vos objectifs de mission. Quatre types d’armes seront à votre disposition à savoir le fusil, la mitrailleuse, le lance-roquette et le missile antichars. Une fois que vous aurez configuré votre AWGS, vous serez prêt à débuter votre mission. La prise en main du jeu est assez rapide, mais on pourra tout de même contester l’absence d’un mode entraînement nous permettant de nous familiariser avec le maniement de ces géants d’acier. Cela dit, les AWGS se pilotent très facilement. D’une simple pression sur la touche Back, vous pourrez choisir entre la vue subjective, à l’intérieur du cockpit et la vue externe. Cependant, l’importance de la place prise par tous les indicateurs du cockpit vous fera préférer la vue externe, offrant un rayon d’observation plus important, et une visibilité bien évidemment meilleure. Tout au long des 13 missions que propose le jeu, vous aurez à vos côtés un AWGS allié, à qui vous pourrez donner deux types d’ordres : en appuyant sur la touche Noire vous pourrez demander à votre équipier de vous couvrir tandis qu’en appuyant sur la touche Blanche, vous ordonnerez à votre équipier d’attaquer l’ennemi visible à travers votre viseur. Toutefois, ce dernier n’obéit que très occasionnellement aux ordres que vous lui donnez, à tel point qu’on en arrive à se demander à quoi il sert.
La plupart du temps, vos missions consisteront à détruire une unité ennemie ou à protéger un objectif, ce qui se révèle être très répétitif et donc au final plutôt lassant. Autre ombre au tableau, la difficulté est vraiment mal dosée, si bien que, même en mode facile, certaines premières missions se trouveront être beaucoup plus difficile à effectuer que les suivantes. La difficulté n’est donc pas progressive, ce qui s’avère être plutôt déstabilisant. Graphiquement, le jeu n’est vraiment, mais alors vraiment pas à la hauteur des capacités de la Xbox. En un mot comme en mille, c’est moche. La distance d’affichage est vraiment faible du fait d’un effet de brouillard abusif, les animations tout comme les effets spéciaux sont vraiment déplorables, les textures sont sans reliefs et manquent cruellement de détails, la gestion des collisions est entièrement à revoir puisqu’il vous arrivera de traverser des arbres et autres éléments de décor sans aucun dommage, l’interactivité avec les éléments du décor est également trop peu présente… Bref, le jeu ne fait franchement pas honneur à la console de
Microsoft.
La guerre partout dans le monde
En plus des 13 missions jouables en mode solo ou en coopération,
Gungriffon : Allied Strike propose plusieurs modes multijoueurs en LAN ou sur le
Xbox Live. On y retrouve les classiques modes Deathmatch et Team Deathmatch dans lesquels un maximum de 8 joueurs pourront s’y affronter. Les 13 maps du mode solo y sont représentées ainsi que 4 nouvelles créées spécialement pour le mode multijoueur. Malheureusement, le nombre de joueurs connectés sur
Xbox Live est assez proche du zéro, ce qui fait que ce mode multi se révèle être totalement inutile.