Première simulation de tennis de la PSP, Virtua Tennis World Tour va également tenter de s’imposer parmi la pléthore de titres disponibles au lancement de la console. Une mission difficile pour Sega et Sumo Digital, mais loin d’être impossible, lorsqu’on connaît le talent de ces développeurs japonais.
Le petit monde des simulations de tennis a vu ses bases secouées avec l’arrivée, fin 2003, de l’excellent
Top Spin sur Xbox, développé par le petit studio français
PAM. Doté d’une esthétique remarquable et d’un
gameplay mélangeant astucieusement le réalisme à l’arcade, le jeu a su rapidement s’imposer comme l’un des tous meilleurs softs du genre. Avant lui, il fallait compter sur
Virtua Tennis, d’abord sorti sur Dreamcast avant de débouler sur PlayStation 2 dans une version fort
aliasé. Souhaitant aussi s’approprier une part du gâteau,
Namco et Sony sont arrivés en 2004 avec le terrible
Smash Court 2. Complètement axé simulation, ce dernier a lui aussi réussi à s’imposer comme un incontournable du jeu de tennis. Aujourd’hui, et en attendant les futurs
Top Spin 2 et
Virtua Tennis 3, qui devraient tous deux faire leur apparition sur les consoles next-gen,
Sega nous propose ce
Virtua Tennis World Tour, une version retravaillée du déjà excellent
Virtua Tennis 2.
Le même en plus petit
A l’instar de bon nombre d’autres jeux PSP,
Virtua Tennis World Tour est loin de nous proposer un contenu amaigri sous prétexte qu’il s’agit d’un jeu pour console portable. Non, le jeu vaut bel et bien ses 50 € et n’a absolument rien à envier à son homologue disponible sur PS2, aussi bien en terme de contenu, de
gameplay, et de graphismes. Evoquons tout d’abord les modes de jeu, premier point sur lequel nous allons nous pencher. Outre les classiques « Match rapide » et « Exhibition », on trouve le mode « Tournoi ». Ici, vous affronterez cinq des plus grands joueurs mondiaux. Si vous arrivez à remporter la finale, ce qui ne sera pas chose aisée, vous aurez le droit d’en découdre avec le Roi et/ou la Reine. Il s’agit de personnages fictifs aux caractéristiques quasi parfaites, et les battre ne sera pas une mince affaire. Viennent ensuite les « Jeux de balle », quatre mini-jeux très sympathiques qui optimiseront votre maîtrise du tennis virtuel et qui vous permettront de souffler entre deux tournois de haut niveau.
Elément central du soft de
Sega, le mode « Tour mondial » est celui qui nécessitera le plus d’investissement de votre part. On commence par la création de deux avatars, l’un masculin et l’autre féminin. Même si l’on aurait souhaité des options de personnalisation plus poussées, il y a tout de même de quoi se créer un second moi virtuel relativement ressemblant. Une fois cette étape franchie, il faudra vous faire un nom sur le terrain, alors que vous débutez au 300ème rang mondial avec la modique somme de 0 € dans la poche. Pour ce faire, il faudra obligatoirement passer par la case Entraînement. Au nombre de huit, la pratique de ces derniers augmentera les caractéristiques de votre joueur : course au filet, rotation, puissance des frappes en fond de court ou en volée, puissance du service, etc. Mais attention, votre joueur se fatiguera au fil des semaines et il faudra régulièrement songer à le faire récupérer. L’argent, que vous gagnerez lors des championnats, servira quant à lui à l’achat d’accessoires et à la signature de contrats avec d’autres sportifs pour les matchs en double.
Un énorme bonheur sur un UMD minuscule
Mais là où
Virtua Tennis World Tour nous a bien calmé, c’est au niveau de son
gameplay juste phénoménal. La PSP nous propose là une profondeur de jeu qui n’a rien à envier à
Top Spin. Les déplacements sont extrêmement précis, et la variété de coups est impressionnante. Et malgré cette richesse, le jeu se prend en main en quelques minutes à peine. La touche Croix est utilisée pour les coups liftés, la touche Carré pour les lobs et la touche Rond pour les slices. Simple et efficace. Le reste se joue alors au niveau du placement du joueur par rapport à la balle et au niveau de ses propres caractéristiques. Un Roddick balancera par exemple des coups très puissants tandis qu’un Hewitt se déplacera beaucoup plus rapidement sur le court. A noter aussi que la touche R vous permettra de donner des instructions à votre collègue en double et ainsi de lui recommander un jeu en fond de court ou bien un jeu au filet.
D’un point de vue technique,
Virtua Tennis World Tour est un bel exemple des capacités de la PSP. On se situe pratiquement au niveau d’un jeu PlayStation 2, quelques polygones en moins au niveau des sportifs. Si l’on devait titiller, on dirait aussi que l’
aliasing vient parfois s’apposer sur les stades lors des
cut-scenes. Hormis ces quelques reproches, plutôt logiques d’ailleurs puisqu’il s’agit tout de même d’un des tout premiers jeux de la console, force est de constater que la réalisation frise l’excellence. Les animations des joueurs sont décomposées d’une manière on ne peut plus réaliste, le public est aussi bien réalisé que sur un jeu PS2 et aucun pixel ne vient gâcher la fête. Côté bande-son, là encore, rien à redire, les différents bruitages sont très réalistes.