Actuellement au cinéma, Batman Begins est encore un énième jeu adapté d’une production cinématographique et lorsqu’on connaît les résultats des derniers films, il est clair que ce Batman Begins fait déjà peur. Electronic Arts étant bien évidemment dans le coup, c’est Eurocom qui s’est chargé du développement et la surprise est de taille puisque le jeu est plutôt réussi.


Pour ceux qui n’auraient jamais vu un film de Batman, vous ne serez pas dépaysé puisqu’aussi bien le film que le jeu, la trame nous raconte les prémices de l’homme chauve-souris. Après l’assassinat de ses parents, Bruce Wayne quitte Gotham City pour partir à l’aventure. Durant son voyage, il va faire la rencontre de Henry Ducard, appartenant à la ligue des Ombres, une organisation qui se bat contre le crime et l’injustice. Ducard va devenir son mentor et lui enseigner l’art du ninja. Ainsi, Bruce va apprendre à contrôler sa peur, à être furtif et attaquer sans se faire repérer, à se battre, à soutirer des informations en terrifiant ses adversaires, etc. A la fin de son entraînement, la dernière épreuve tourne mal, Bruce n’acceptant pas les actions perpétrées par la ligue, décide de s’en prendre à eux. Erreur, puisque la ligue va prendre feu, tuant toutes les personnes qui s’y trouvaient sauf Bruce qui va sauver son mentor d’une mort certaine. De retour à Gotham City, la ville est complètement ravagée par le crime et menacée de destruction par une mystérieuse toxine. Aidé par son serviteur Alfred, Bruce crée alors son alter ego et devient Batman, le justicier masqué qui sera confronté à deux personnes : l’épouvantail et son mentor. Si l’histoire est exactement la même, signalons que le jeu est quelque peu différent du film étant donné que certains personnages ne font aucune apparition. De même pour certains environnements et séquences qui n’existent pas du tout dans le film.

Batman se la joue Sam Fisher

Comme le laisse penser le titre du paragraphe, le gameplay n’innovera pas. Les développeurs d’Eurocom n’ont pas pris de risque et se sont basés sur celui de Splinter Cell en lui ajoutant, bien entendu, une petite touche personnelle. Batman devra donc être furtif pour venir à bout de ses adversaires étant donné que l’attaque de front sera décommandée sous peine de mort immédiate. C’est à ce moment que l’interaction avec l’environnement entre en jeu et Batman devra trouver le point d’impact dans le décor qui permettra de faire peur à l’ennemi. Ainsi, vous aurez la possibilité de faire exploser des bidons d’essence, faire tomber des grandes barres métalliques, couper les câbles d’un ascenseur ou encore, sectionner les suspensions d’une plateforme. Chaque point d’impact est différent, mais ce qui est dommage, c’est qu’il n’en existe qu’un par zone et il est indispensable de le trouver. En effet, cela dépend des ennemis présents et qui seront visibles sur le radar par deux couleurs différentes. Un point vert signalera l’ennemi sans armes permettant ainsi une attaque frontale sans risque dans laquelle il faudra combattre, tandis qu’un point rouge obligera Batman à faire un détour pour trouver ce fameux point d’impact ou alors essayer de prendre l’ennemi dans le dos (si celui-ci est seul).

Afin d’être le plus silencieux possible, Batman pourra exécuter diverses actions. L’homme masqué n’aura aucune difficulté à se suspendre le long d’un tuyau pour ensuite attraper un gars en douce sans que personne ne remarque sa disparition, de voler grâce à sa cape et d’atteindre des plates-formes via son grappin ou de pirater des systèmes informatiques. En plus de ses petites actions bien sympathiques, le justicier aura également la possibilité de faire parler l’ennemi afin de lui soutirer des informations. De même dans les combats, Batman pourra réaliser une attaque spéciale déclenchant parfois une séquence dans laquelle il se présente sous une forme affreuse. L’homme chauve-souris disposera de grenades aux effets différents qu’il pourra lancer sur l’ennemi afin de l’effrayer et mieux engager le combat. Cependant, Batman Begins ne nous proposera pas uniquement des phases à pied puisque deux missions sont consacrées à la Batmobile. Les missions consistent à atteindre un point dans un temps imparti. Vous serez poursuivi par les forces de l’ordre que vous pourrez faire valdinguer dans le décor comme dans Burnout 3 : Takedown en utilisant des powers up qui jonche la route.

Une adaptation réussie

Tout comme Le Seigneur des Anneaux, l’adaptation de Batman Begins sur console est une réussite. Certes, sans être innovant, il sait se faire désirer grâce à son gameplay et sa trame reprise fidèlement du film. D’ailleurs, la bande-son suit aussi le même chemin puisque vous retrouverez les mêmes voix françaises de chaque personnage. Du côté du moteur graphique, l’ensemble est très joli avec une modélisation des personnages magnifique et des environnements bien détaillés. Et comme je le disais également en tout début de test, le jeu nous propose des environnements qu’on ne voit pas dans le film. Par contre, si les missions sont longues en nous faisant traverser plusieurs endroits différents tels que les égouts ou l’asile d’Arkham, le jeu est assez court puisqu’environ 8 heures suffiront pour voir la fin du jeu. Au niveau de la jouabilité, il n’y a pas vraiment de reproche à faire si ce n’est un manque de variété au niveau des coups et de la caméra qu’il faut souvent replacer, sinon le reste, c’est du tout bon.