Les développeurs déjantés de chez EA Sports Big n’ont pas encore dit leur dernier mot, la preuve avec ce troisième épisode de la célèbre série NBA Street. Accueilli sur un tapis rouge parsemé de paillettes dorés au pays de l’oncle Sam, aussi bien par le public que par la presse spécialisée, NBA Street V3 est enfin arrivé en Europe, malheureusement amputé de son mode Online…
Premier jeu de la gamme « Street » inauguré par la section marginale d’Electronic Arts,
EA Sports Big,
NBA Street avait fait immédiatement mouche lors de sa sortie sur PlayStation 2 en 2001. Le concept du jeu était fort simple : un match de basketball en trois contre trois sur un terrain de rue. Pour remporter le cœur des foules, une seule voie possible : des dunks de malade alliés à des tricks hallucinants histoire de faire péter la jauge de gamebreaker et ainsi déclencher une figure aussi surprenante qu’irréaliste. Du fun en DVD. Pourtant, le second épisode, paru quant à lui sur les trois supports principaux du marché, fut une légère déception, la faute à un manque d’innovation. Voici la question qui se pose alors : ce
NBA Street V3 version européenne supportera-t-il l’absence du mode Online, supprimé pour d’obscures raisons ?
Boomshakalaka et gamebreakers en folie
Inutile de faire durer le suspense plus longtemps, le
gameplay de ce troisième épisode n’a que très peu évolué. On retrouve la jouabilité très nerveuse de
NBA Street vol. 2, légèrement plus complexe qu’auparavant, saupoudrée de quelques ajouts histoire de justifier le « V3 » apposé au titre du jeu. Le contrôleur de tricks est la principale nouveauté du soft. Son fonctionnement est des plus basiques : grâce au joystick analogique droit, il vous sera possible d’effectuer toutes sortes de dribbles, ce qui n’est pas sans rappeler le système d’un certain
FIFA 2005, du même éditeur. Ce même joystick pourra également vous servir en défense, puisqu’il vous permettra de chiper la balle à votre adversaire et d’effectuer des contres. Il faut d’ailleurs noter que les actions défensives sont un poil plus efficaces qu’auparavant, ce qui engendre des parties bien plus discutées. En ce qui concerne le reste, il s’agit ni plus ni moins des mêmes éléments présents dans le second opus. De la bonne cuisine donc, mais qui sent tout de même le réchauffé.
Du côté des modes de jeu, outre les classiques Entraînement, Match Simple et Ligue, le Défi Street, sorte de mode carrière, fait son grand retour. Votre objectif ? Construire la plus grande équipe de street basket que le monde ait jamais connu. Pour ce faire, vous devrez commencer par modéliser votre joueur principal de A à Z. Si le moteur de création n’égale pas encore celui de l’excellent
Top Spin, les possibilités offertes sont relativement nombreuses et vous ne devriez pas avoir de problème pour vous créer un clone virtuel. Seconde étape, la création de votre terrain. Du panier de basket au revêtement du sol en passant par les tags et sponsors ornant le terrain, il vous sera possible de personnaliser un bon nombre d’éléments. Il est toutefois regrettable qu’il ne s’agisse que d’objets prédéfinis. En effet, impossible de placer un banc à tel endroit ou de créer son propre logo pour l’apposer sur le sol par exemple, dommage.
Le roi de la rue
Dans le même registre, sachez qu’il est aussi possible de créer ses propres chaussures à partir de modèles existants et qu’une boutique vous ouvrira ses portes afin que vous puissiez arborer votre basketteur de toutes sortes de quincailleries et autres ustensiles inutiles, en l’échange de points durement récoltés pendant les épreuves proposées. Ces dernières sont d’ailleurs assez variées : match classique en 3 contre 3, tournois, matchs spéciaux (avec des règles spécifiques) et enfin, le concours de dunk. Nouveau venu dans la série d’EA Sports, le concours de dunk vous offrira un challenge corsé vous opposant jusqu’à 7 autres joueurs. L’un après l’autre, les participants devront démontrer leur habilité et impressionner le juré à l’aide de figures de folie, joliment mises en scène par ailleurs. Pour peu que vous accrochiez au jeu, le mode Défi Street risque de vous tenir longtemps en l’haleine.
A l’instar de la majorité des jeux de baskets, la bande-son de
NBA Street V3 se veut très rap. On ne retrouve donc pas moins qu’une bonne dizaine de musiques, toutes issues du monde du rap US. Les quelques commentaires sont eux aussi joués dans la langue de Bush dans le plus pur style du langage de rue. Au niveau de l’aspect visuel,
EA Sports Big ne déçoit pas et nous offre un moteur 3D très performant. Les joueurs sont modélisés avec précision, les diverses textures ornant les décors sont riches et colorées, et les divers effets lumineux sont très agréables à l’œil. Le constat est tout aussi positif en ce qui concerne les animations des sportifs.