Dans le domaine des simulations de football, il y a deux titres qui se disputent le haut du podium depuis plusieurs années, FIFA et Pro Evolution Soccer. Pour la deuxième année consécutive, Codemasters va tenter de bouleverser la donne avec son Club Football. Mission réussie pour l’éditeur anglais ?
Petite piqûre de rappel pour ceux qui auraient vécu dans une grotte les deux dernières années :
Club Football 2005 fait suite à
Club Football, simulation de football éditée et développée en interne dans les studios anglais de
Codemasters. La principale innovation de la série est le fait que chaque grand club européen possède sa propre version du jeu. Alors que le premier
Club Football avait fait l’impasse sur les clubs français, à notre grand désarroi, ce second opus marque l’arrivée d’une version spécifique au Paris Saint-Germain et à l’Olympique de Marseille. Joie, il semblerait que l’exploit monégasque de l’année dernière n’est pas était vain, puisque l’on commence petit à petit à respecter les clubs français à l’échelle européenne. Trêve de bavardage, nous nous éloignons quelque peu du sujet dont il est ici question :
Club Football 2005 peut-il titiller la suprématie de
Pro Evolution Soccer 4 et de
FIFA 2005 ?
L’espoir fait vivre
Force est de constater que quelques minutes de jeu suffisent pour se faire un avis. Alors que la concurrence se rapproche de plus en plus de la simulation pure et dure, le titre de
Codemasters fait quant à lui la part belle à l’arcade. Ça va à 100 à l’heure d’un but à l’autre, si bien qu’il est quasiment impossible de respirer un tant soit peu en faisant circuler le ballon en défense. Hélas, le
gameplay proposé derrière se révèle particulièrement pauvre et parfois même assez agaçant. L’Intelligence Artificielle tout d’abord, montre rapidement ses limites. Vos coéquipiers, au même titre que vos adversaires, ne semblent pas plus futés que le pire des présidents Américains. Il n’est ainsi pas rare de voir un joueur dégager bêtement la balle en corner, alors qu’il va tout l’espace nécessaire pour effectuer une relance en bonne et due forme.
Le reste n’est guère plus glorieux. Le contrôle de la balle est approximatif, les passes manquent de précision, et la physique du ballon ressemble à peu de chose près à ce qui doit exister sur Pluton. Dans le même genre, le timing des tacles est incroyablement mal réglé, ce qui fait que l’on commet neuf fois sur dix une méchante faute au lieu de délicatement récupérer le ballon dans les pieds de l’adversaire. En ce qui concerne les tirs, difficile là encore de ne pas pester contre
Club Football 2005. Le gardien stoppe la plupart des tirs, à moins que vous soyez à deux mètres des cages. Impossible de balancer des patates de plus de 20 mètres. Bref, inutile d’en dire plus,
Club Football 2005 ne supporte absolument pas la comparaison avec un
Pro Evolution Soccer 4…
Aux armes !
Du côté des modes de jeu, le titre nous propose quelques petites choses assez sympathiques. Outre les classiques matchs amicaux, il vous sera possible d’effectuer une saison entière en jouant uniquement avec votre avatar, que vous aurez préalablement créé via une éditeur de joueur assez bien ficelé. Au fil des matchs, votre millionnaire en short gagnera en expérience et deviendra petit à petit de plus en plus fort. Notons également la présence d’un mode Scénario, qui, comme son l’indique, vous plongera au cœur d’un match où votre équipe est dans une posture délicate. Une fois menées à bien, ces missions vous octroieront quelques points avec lesquels vous pourrez acheter quelques
goodies (photos, vidéos du stade, etc) du club présent sur la pochette sur jeu.
Au niveau de la réalisation,
Club Football 2005 reste dans le moyen, malgré des graphismes d’assez bonne qualité. La modélisation des joueurs est criante de réalisme et l’on reconnaît aisément nos sportifs préférés. Les stades sont, eux aussi, joliment réalisés. On regrettera néanmoins que le public, s’il est manifestement plutôt bien fait de loin, s’avère plus ressembler à du carton délavé de près. Il est aussi dommage que l’animation des joueurs apparaisse trop rigide lors des courses. En ce qui concerne la bande-son, les commentaires, assurés par Eugène Saccomano sont assez pitoyables, et les réactions du public se font beaucoup trop discrètes. Enfin, il faut tout de même souligner que les musiques des menus, Franz Ferdinand en tête, sont quant à elles, juste excellentes.
5/10