Arrivé il y a quelques jours de ça à la rédac, Prince of Persia 2 nous a enfin dévoilé tous ses secrets. Une bonne occasion pour vous faire un compte-rendu en bonne et due forme une fois les quelques grains de sable restant dans le salon balayés. Voici donc le verdict estampillé JeuxFrance.com pour le titre d’action/plates-formes le plus attendu de cette fin d’année.
Pour ceux qui auraient manqué le début, sachez que notre pauvre prince a réussi tant bien que mal à échapper à son destin funeste annoncé par l’oracle de son royaume. Loin de ses terres, perdu qu’il est en pleine tempête sur un bateau qui flotte tant bien que mal entre les vagues immenses, notre prince a pris un léger coup de rock and roll dans la tronche. Cape sombre à la Anakin Skywalker dans l’épisode 3, bouc ultra classe qui fait ressortir les traits rugueux d’un visage taillé à la serpe, pas de doute notre prince n’est plus le jeune premier qui osait à peine l’ironie face à la belle princesse du premier épisode. D’ailleurs, vous pourrez également noter que ce jeune gringalet passé dans les rangs des mecs sévèrement burnés ferait à présent passer Barry White pour un Patrick Juvet tant sa nouvelle voix nous déchire les entrailles. A quand un duo exclusif avec Céline Dion à la Garou, on se le demande…
Trêve de plaisanteries,
Prince of Persia : L’Ame du Guerrier n’a plus rien à voir avec le premier opus qui avait marqué le passage du prince sur les consoles nouvelle génération. Si l’on retrouve assez aisément les bases qui ont fait le succès de la toute nouvelle saga, c’est-à-dire le savant mélange entre combats à l’épée avec
finish pleins de classe et phases de plates-formes où il faut sauter d’un pilier à l’autre ; il n’en demeure pas moins qu’un virage à 180° a été opéré par les développeurs de chez
Ubisoft. Ce nouvel opus nous permet en effet de découvrir un monde nettement plus sombre et adulte que le précédent. Cela plaira à certains et d’autres hurleront au blasphème mais il n’en demeure pas moins que la mayonnaise prend étonnement vite au fil des décapitations et autres jets massifs d’hémoglobine.
Quand le temps va, tout s’en va…
Pour revenir à l’histoire de base, notre prince exilé de son royaume se doit d’échapper à un terrible monstre lancé à ses trousses, le Dahaka. Pour reculer encore un peu plus l’inévitable, il devra entre autres lacérer quelques centaines de gardes à l’épée, sauter de pilier en pilier à répétition, résoudre quelques énigmes qui ne sont pas non plus insurmontables et surtout exploser du boss à gogo en remontant ou en ralentissant le temps aussi souvent qu’il lui sera nécessaire. Nouveauté par rapport à la version précédente, notre cher héros à la barbe naissante pourra désormais s’emparer des armes laissées vacantes entre les cadavres qui joncheront le sol après votre passage. Ces dernières, même si elles restent relativement éphémères par leur solidité réduite, n’en demeureront pas moins utiles lorsqu’il s’agit de se débarrasser d’une large cohorte de squelettes sans cervelle.
Comme dans l’épisode précédent, vous aurez la possibilité de vous lancer dans des
finish moves pleins de panache et surtout dotés de ralentis à faire pâlir les frères Wachowski. En plus de ces mouvements spéciaux, toujours aussi efficaces contre les péquins de base, s’offre à vous tout un panel de variantes aussi folles les unes que les autres. Outre le classique saut par-dessus l’épaule pour terminer par une décapitation, vous aurez aussi la possibilité de terminer le mouvement par une projection ou un tranchage vertical de la victime. Les coups normaux fonctionnent eux aussi de la même manière, par divers enchaînements à la
Dragon Ball Z Budokai 3. Tout ceci permet un éventail de coups beaucoup plus large et surtout apporte énormément à la fluidité de l’action. L’altération du temps est elle aussi encore de la partie, vous aurez en plus dans cette nouvelle édition la chance de posséder un talisman intégré à votre costume pour recharger votre jauge de sable du temps. Elément d’autant plus important que désormais vous ne souffrirez plus des ralentissements provoqués par vos pouvoirs de maître du temps hors pair. Petit point négatif, car lorsque l’on commence à comprendre les applications extrêmes de cette pratique, autant dire que les combats perdent assez rapidement de leur intensité, mais je vous laisse découvrir ce petit point de détail par vous-même.
L’âme de Prince of Persia
Comme tout le monde le sait, tout du moins ceux qui ont eu la chance de s’essayer aux versions précédentes du titre d’Ubisoft,
Prince of Persia est bien plus un jeu de plates-formes amélioré qu’un titre d’action où il faut enchaîner les combats pour venir à bout du scénario principal. Comme dans
Les Sables du Temps, vous pourrez dans ce deuxième opus vous lancer vaillamment d’une corniche à une autre en vous appuyant sur le mur le plus proche, vous balancer sur des poteaux laissés ça et là à l’horizontale ou marcher sur des cloisons pour atteindre des endroits que vous auriez pensés impossibles d’accès. Ajout de cette version 2004, il sera désormais possible de vous laisser descendre le long de magnifiques tentures en y plantant votre dague un peu à la manière d’un D’Artagnan dans les plus belles scènes des films de cape et d’épée (Mr Capédépée n’étant pas bien sûr le réalisateur, tout le monde est d’accord).
Autre point important, un peu comme dans un Onimusha 3 : Demon Siege, notre prince pourra désormais voyager via des portails du temps entre différentes époques. De quoi observer les conséquences du temps sur tel ou tel décor et utiliser les méandres de ce dernier pour avancer des niveaux de plus en plus complexes au fil de l’histoire. En tout cas, il est assez impressionnant de voir la précision des décors et le goût du détail qui marquent cette suite à succès.
Les méfaits du temps
S’il est vrai que le premier opus nous avait littéralement scotchés dans nos chaises de bureau, ce deuxième épisode marque un tantinet le pas en ce qui concerne l’évolution que l’on est en droit d’attendre en une grosse année de développement. Certes, il est vrai que l’univers a changé du tout au tout, que les paysages et autres
level design ont profondément évolué dans le bon sens, mais on reste quand même sur sa faim tant les attentes légitimes étaient grandes connaissant les qualités indéniables des développeurs des
Les Sables du Temps.
Alors quand on dit un peu à la traîne, il ne faut quand même pas exagérer,
Prince of Persia : L’Ame du Guerrier reste quand même une bombe graphique. Il vous suffit de vous pencher d’une corniche un peu après le milieu d’un niveau pour observer d’en haut toutes les étapes que vous avez dû franchir dans leurs moindres détails et ce, sans grands ralentissements ou autre
clipping massif. Non, pour être sérieux,
Prince of Persia : L’Ame du Guerrier est une suite aux qualités indéniables mais une suite quand même avec ce que cela implique de médiocrité. A vous de vous faire une idée…
Vidéo de Prince Of Persia 2
9/10