Plusieurs dessins animés issus des studios Disney ont subi des échecs commerciaux ces dernières années, le problème ne se situant pas tant au niveau de leur qualité propre mais plutôt dans la puissance de leurs rivaux au moment de lors de leur sortie : Le seigneur des Anneaux et Harry Potter. C’est donc ainsi que le nouveau Disney, Frère des Ours, sort 2 mois après sa date de sortie habituelle, en salle à partir du 28 janvier 2004.
Et ce n’est donc pas par hasard, si cette date correspond aussi à la sortie de jeux vidéo dérivés du dessin animé, sur toutes les plates-formes. Intéressons nous donc ici, à la version Game Boy Advance.
C’est méchant un ours ?
Après avoir admiré la qualité de l’introduction, reprenant le début du dessin animé avec un sublime thème musical, on se retrouve devant un écran titre plutôt joli pouvant nous faire penser au Roi lion. Malheureusement, les choses se gâtent dès que l’on commence le jeu. En effet, une représentation de Tuke et Rutt apparaît, ces deux élans pas très intellos nous interpellent alors pour qu’on ne les mange pas…Ils nous disent ensuite que l’on doit récupérer des totems pour avancer sur le bon chemin…On se retrouve alors avec un premier malaise : « C’est quoi l’histoire ??? ». Car nous sommes sensés avoir compris avec les flashs animés de l’intro, toute la trame historique.
Vous êtes un chasseur d’ours nommé Kenaï et suite à de la sorcellerie, vous vous retrouvez transformé en ours, ayant pour seul indice en vous réveillant qu’il vous faut trouver l’endroit où la lumière rencontre la terre. L’histoire de collection de totems pour avancer n’a donc rien à voir là dedans, et fait plutôt tâche dans le décor. Enfin bon, passons et jouons ; nous maîtrisons donc un ours, bien animé et d’un graphisme agréable et fin, qui saute, se baisse, donne des coups de pattes et qui peut sauter pour se laisser tomber lourdement et faire des dégâts. Malgré cette panoplie d’action, le personnage n’est pas violent !!! Les coups de griffes servant juste à marquer le point de sauvegarde en milieu de niveau. On se retrouve donc à se faire attaquer par des abeilles et à devoir éviter les hérissons et les buissons…qui, je dois le préciser, sont les seuls ennemis dans tout le jeu !!! En continuant d’avancer, vous rencontrez très (trop) vite Koda, un ourson plutôt débrouillard qui vous sort des griffes d’un piège posé par un humain. Il décide donc de vous accompagner pour vous protéger des pièges, et pour vous guider vers l’endroit où la lumière rencontre la terre.
Vous contrôlez désormais les deux ours, ce qui crée un petit effet de collaboration. En effet certains endroits ne seront accessibles qu’à Koda, de par son agilité et sa taille, et des actions comme pousser des rochers seront réservées à Kenai, pour sa force.
Toujours le même niveau…
En effet, au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu, l’environnement change…mais les niveaux, non. Tout reste très linéaire et ultra simpliste avec des décors peu variés, pas d’ennemis et une difficulté proche du zéro absolu. Histoire de détendre l’ambiance, certains bonus on été ajoutés, comme le fait de pouvoir faire un petit jeu dans lequel on chevauche un mammouth (ce passage étant nettement moins bien fait que le niveau des gnous dans le Roi Lion, sorti il y a environ 8 ans sur Snes), ou alors le jeu des cartes paires, celui d’assembler un puzzle…principalement des jeux n’ayant aucun rapport avec le contexte.
Et le temps de se rendre compte que l’on est en train d’y jouer, on l’a déjà fini. Il est vrai qu’il est habituel que les jeux reprenant les licences de chez Disney soient faciles ; mais, là, ça l’est vraiment trop, à peine 2 heures pour le finir et 2h30 pour le finir a 100%.
La durée de vie est donc supersonique, les graphismes de personnages corrects, mais les décors répétitifs et grossiers ; si l’on ajoute à ça des bruitages assez pauvres, et certains thèmes musicaux stridents…Tout cela fait de Frère des ours un jeu ne représentant presque aucun intérêt, et à réserver aux plus jeunes joueurs pour ceux qui tiendraient absolument à se le procurer.
5/10