Plus increvable que toute autre licence manga, Dragon Ball débarque aujourd'hui sur Switch dans son épisode Xenoverse 2, ce qui est déjà un petit événement quand on sait que Wii U comme Nintendo 64 n'avait eu droit à aucune adaptation. Coïncidence ou indice indéniablement scientifique : il s'agit des deux consoles de salon du constructeur qui ont eu le moins de succès.
Note : ce test est une MAJ de celui paru pour les versions PS4 & One.
Vous l'avez peut-être remarqué ou non, mais Dragon Ball est victime d'une effroyable malédiction : la licence ne parvient à briller qu'une génération sur deux. C'est ainsi et c'est prouvé, que voulez vous. Sur Nes, on s'en foutait un peu. Sur Snes, on pleure encore de joie en se remémorant les soirées sur Super Butoden 2 et le malheureusement trop méconnu Hyper Dimension. Sur PS1, c'était nul quand la PS2 a permis le retour en grâce. Et enfin, l'ère PS360 fut un drôle de spectacle entre le passable et mauvais, la licence ne semblant plus arriver à poser pied en nous refourguant autant de noms différents pour des expériences proches au point de ne plus arriver à différencier l'un de l'autre. Drame chez les joueurs qui ne pensaient donc plus voir la lumière en cette période difficile, laissant autant d'espoir pour l'avenir que lorsqu'on regardait Dragon Ball GT avec les doublages français et qu'on comprenait que le meilleur était derrière nous.
Puis Xenoverse arriva, imparfait certes mais ayant le mérite d'apporter une nouvelle formule davantage orientée « RPG », où l'on privilégiait le solo et la coopération au détriment du versus brut. Et en attendant Dragon Ball FighterZ, on accueille donc sur Switch Dragon Ball Xenoverse 2, la version « moar » du précédent où l'on nous en refile toujours plus, ce qui n'est certes pas négligeable. Le hub est par exemple plus grand qu'avant, sans pour autant être de la plus grande utilité qui soit, obligeant à se déplacer constamment d'un bout à l'autre avec des animations rigides, parfois avec un simili-overboard rendant la situation encore plus ridicule. Comme pour le précédent, le scénario servira de prétexte à se retaper (en partie) des combats passés, incluant cette fois les films, avec diverses modifications qui ont changé le cours des choses. Le résultat est sympathique mais comme en 2014, on reprochera la solution de facilité dans les évolutions alternatives trop directes et réglées aussi rapidement, là où l'on aurait bien voulu assister à de véritables conséquences sur la longueur, comme a su le faire le (très bon) manga amateur Dragon Ball Multiverse.
Mais c'est vraiment la formule dans sa globalité qui permettra aux fans de s'y plonger pendant des dizaines d'heures, et même plus avec l'ajout des MAJ gratuites sortis entre temps, en déplorant que les diverses extensions payantes ne sont pas directement proposées sur la cartouche pour combler le retard. Le point de départ permet toujours de créer son avatar en choisissant au préalable sa race avec les saiyens dont le nombre est inversement proportionnel à la réalité (une race en voie d'extinction on rappelle), les humains plutôt équilibrés, les clones de Freezer qui sont plus rapides que la norme, les Nameks qui ont moins de force mais une santé très élevée, et enfin les Majin qui privilégie la défense, et dont on se demande pourquoi les mâles sont forcément gros quand on connaît l'histoire de Buu. Une fois cela fait, on customise notre combattant avec un peu plus d'éléments tout en restant assez limité pour ne pas empêcher les clones en début d'aventure, mais cela s'arrangera heureusement par la suite en débloquant de nouveaux costumes et autres accessoires via les boutiques affiliées, dont une nouvelle qui lâche du nouveau matos rare à rythme périodique pour motiver à quelques retours de temps à autres.
L'aventure se lance donc et c'est ici que l'on s'occupera à peu près 98 % du temps car comme dit précédemment, le versus brut entre joueurs n'a pas grand intérêt en raison d'un système de combat bien trop limité et mal équilibré (le fameux « gameplay manga ») par rapport aux vrais jeux de baston, ce qui n'empêche pas la présence de quelques améliorations comme une nervosité accrue même si l'on ne pourra pas profiter sur Switch du 60FPS hormis pour le 1V1 (ce qui est assez rare). On pourra également évoquer diverses modifications par-ci par-là mais le plus important reste maintenant une meilleure exploitation de la jauge d'endurance, particulièrement pour les Majin en passant, où l'on ne peut plus désormais user et abuser des téléportations et autres kikoha au risque de se retrouver à sec et donc pendant quelques secondes à la merci d'un opposant qui profitera de la situation pour vous défoncer un peu le crane. De toute manière, ce sera donc à vous de savoir quels stats augmenter en fonction de votre race pour combler chacun de vos défauts, même s'il sera difficile de briller dans toutes les catégories.
Et il faudra de toute façon cravacher un peu pour gagner en puissance. Si le titre semble un peu plus facile que par le passé, mais pas non plus une promenade de santé passé les premières heures, mieux vaut s'attarder sur les nombreux à-cotés en évitant d'avancer un peu trop rapidement dans l'histoire et ses jolies cinématiques. Il y a d'ailleurs de quoi faire de ce coté avec les nombreuses missions d'entraînement grâce à nos mentors, avec cette fois un principal mais également des trainings plus classiques situés un peu partout dans la ville au lieu de trucs périodiques qu'on était dégoutter de rater. On notera d'ailleurs la présence de nouveaux mini-hub pour varier un peu le central et sa musique atroce, sur lequel on passera tout de même du temps à coups d'allers-retours pour des missions plus fédex et de petites conneries, du genre rapporter du lait. Goku le sait : on passe tous par là pour devenir l'un des plus puissants guerriers de l'univers.
Les bases ne changent donc pas, et on reste dans un épisode plus complet plutôt qu'une vraie suite qui va bouleverser les acquis. Les fans du premier vont y trouver leurs comptes (*) et auront de quoi s'occuper des dizaines d'heures rien qu'avec un seul personnage, quitte à ce que le rythme baisse drastiquement dans les phases d'entraînement intense pour être un minimum au niveau de certains adversaires relevés qui épongeront votre barre de PV en deux combos. Et comme dit plus haut, à défaut de versus, il y aura la coopération pour s'éclater à plusieurs (en online ou en local mais via un joueur par console), avec toujours la possibilité d'être accompagné pour se lancer dans les quêtes secondaires dont des missions pouvant grimper jusqu'à 6 contre des boss qui rigolent encore moins que d'autres, quand ce n'est pas carrément les Oozaru. Des passages qui auront le mérite d'être long et intense, intégrant des mini-quêtes et des séquences où chacun peut-être séparé, jusqu'au moment où l'on peut enfin lui balancer une grosse salve dans la face. Presque un rêve de gosse.
(*) Et si vous ne l'avez pas encore faite, la campagne du premier est offerte gratuitement via un téléchargement supplémentaire de 2Go.
+ La formule Xenoverse
+ Plus de persos
+ Plus de nervosité
+ Plus d'équilibrage
+ Plus de choses à faire
+ Du coop à 6
+ Temps de chargement réduits
+ Xeno 1 offert
- Trop proche du premier
- Pas terrible graphiquement
- Surtout les décors
- Seulement du 30FPS
- L'IA Allié
- Pas de chat vocal #Switch
- Toujours moyen en versus brut
- Même tarif un an après, sans inclure les quelques extensions
Conclusion : Dragon Ball Xenoverse 2, c'est comme le 1, mais en meilleur sur l'intégralité du contenu et le gameplay. De quoi faire jubiler les fans qui ne se feront pas prier pour redémarrer une aventure encore plus longue, sauf si bien sûr vous l'avez déjà retourné sur PS4 ou One et que vous en êtes à attendre FighterZ ou un potentiel Xenoverse 3. Espérons d'ailleurs que ce dernier aura droit à une rehausse visuelle, une vraie prise de risque dans le scénario et peut-être davantage de fidélité sur certains aspects. Parce que les Majin obligatoirement gros ou la transformation des humains à coups de nuage magique… Soit les développeurs manquent d'idées, soit ils ont loupé quelques épisodes importants dans l'anime.
C’est vraiment une très bonne surprise qu’il est adapté sur switch la qualité est top et il se prête vraiment très bien à la console sur écran ou en mode portable c’est un plaisir de pouvoir jouer quand on veut à ce DBZ j’ai beaucoup plus accroché à celui-là que le premier malgré qu’il soit très proche il y a ce petit plus qui fait la différence .
8/10
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