Parti fonder son propre studio après son départ du florissant thatgamecompany, Matt Nava va tenter de dépasser son ancien maître et si l'objectif est loin d'être atteint, l'homme s'en sort avec les honneurs pour ce premier coup d'essai.
Car ABZU n'est rien d'autre qu'un Journey version sous-marine. Faite de poésie et de contemplation, l'aventure se doit d'être parcourue d'une seule traite (soit deux ou trois heures selon votre envie de flemmarder) où le principal intérêt est d'admirer les alentours, le titre se plaçant comme le meilleur représentant de la faune océanique depuis Ecco. Les animaux sont magnifiques, variés, et certains plans forcent le respect, comme lorsqu'on nage aux cotés de gigantesques baleines ou celui où l'on peut foncer à contre-courant d'un banc de poissons, procurant un effet « Wow » qui motive à retenter l'expérience deux ou trois fois avec la même satisfaction esthétique. Peu d'énigmes, toutes très simplistes, pas de difficulté (on ne peut mourir) et surtout aucun dialogue, ne laissant que l'ambiance des fonds marins vierges ou presque de l'Homme, porté par les superbes musiques d'Austin Wintory qui nous font voguer entre moments de calme et l'amusement de ce qui nous entoure, rappelant d'ailleurs du Fantasia.
On incarne donc un ou une plongeuse, la modélisation simpliste laissant libre-court à notre imagination, qui va donc découvrir peu à peu les mystères de l'océan et surtout « un » fortement étrange sur lequel tourne le scénario. L'aventure se découpe en plusieurs chapitres (tous malheureusement séparés d'un odieux temps de chargement), où tout va rapidement grimper en puissance pour nous faire comprendre où nous mène cette poursuite du lapin blanc requin blanc. Lorsqu'on y met les conditions (jouez y seul le soir, avec des écouteurs, et encore une fois en un rush), le trip est au rendez-vous et certaines séquences sont juste incroyables à vivre, que l'on soit accroché ou non à un animal parfois réticent. Reste que malgré tout cela, n'est pas Jenova qui veut, et le simple fait de ne pouvoir rencontrer un autre joueur en ligne amoindrit la classe d'un Journey, en plus d'offrir un final moins marquant mais néanmoins réussi.
Les plus
Les moins
+ L'apologie de l'océan
+ La patte esthétique
+ L'ambiance sonore
+ Des séquences marquantes
- La comparaison avec Journey
- Foutus temps de chargement
- Pas de mode photo
Conclusion : Inutile de faire les étonnés en sachant quelle équipe est derrière ABZU et si l'inspiration Journey est donc évidente, le comparatif reste également inéluctable. Moins épique que ce dernier sur de nombreux plans, le bébé de Matt Nava procure néanmoins suffisamment de sensations pour passer un très bon moment. Une réussite au regard des nombreux ratés depuis le début de cette génération.
7/10
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