On l'a déjà dit à de nombreuses reprises : la fin de carrière d'une portable de Nintendo est l'occasion pour la firme de sortir de petits produits pour se constituer un semblant de planning, permettant également de tenter de petites nouveautés qui peuvent ou non percer pour l'avenir. Aujourd'hui, c'est donc Hey Pikmin qui nous intéresse.

L'annonce aura au moins eu le mérite de créer la surprise quand les fans des petits pikmins attendaient plutôt la présentation du quatrième épisode promis depuis un moment par Miyamoto, et à l'évidente destination de la Switch. Donc ce Hey Pikmin fait du coup office de petite entrée en attendant plus ambitieux et on retrouve la Capitaine Olimar qui comme d'habitude va foirer son voyage spatial et atterrir sur une planète inconnue peuplée de vilaines bestioles mais également des fameux pikmins qui viendront vous apporter leur aide pour récupérer suffisamment de puissance afin de quitter cet endroit. Pas de scénario hormis cette base identique au premier épisode, preuve qu'il s'agit bien d'un épisode à part qui ne compte pas aller plus loin que d'essayer d'adapter un jeu de stratégie/gestion 3D à la sauce 2D.



Le moins que l'on puisse dire, c'est que le jeu a l'honneur de bien exploiter la machine avec un affichage du jeu sur les deux écrans (mais donc l'absence de 3D relief) et une utilisation constante de l'écran tactile, Olimar se jouant uniquement avec le stick gauche pour les déplacements, tandis que le sifflement, le petit jet-pack et tout simplement le lancer de pikmins s'effectuent avec votre stylet. Dans les faits, ça fonctionne bien et le jeu est très facile d'accès, même pour les plus jeunes qui trouveront une bonne occasion de découvrir la série, mais on reprochera tout de même que le style demande une bonne visibilité que l'on ne peut toujours avoir avec une main qui couvre la moitié de l'écran du bas. Résultat, si avancer et finir le jeu n'a rien de difficile, la quête du 100 % deviendra beaucoup plus compliqué car demandant de garder en vie chaque pikmin à chaque stage (une vingtaine maximum à chaque fois) et il arrivera souvent que vous en perdiez un de vue à cause du pathfinding pas toujours parfait, ou parce que votre main cachait un ennemi qui aurait le temps d'en boulotter un ou deux avant de pouvoir réagir.

Le jeu reste sympathique à parcourir et étonnamment bien foutu sur certains points, notamment l'intégration de mini-cinématiques sous fond d'humour, et une durée de vie convenable pour les complétistes avec tout de même une cinquantaine de niveaux à parcourir, mais une pointe de lassitude par moment. La faute déjà au manque de challenge dû à l'absence de chrono qui fait pourtant partie de la base même de la licence, et le manque de stratégie : comme dit plus haut, il n'y a que 20 pikmins par niveau, avec dans 95 % des cas seulement une ou deux formes simultanément là où il fallait gérer les cinq sortes dans le précédent. Dommage également que « le jardin Pikmin » n'apporte pas grand-chose comme bonus puisque achevé à 100 % avant même d'avoir atteint la moitié du jeu, et que le gain (les ressources à collecter) est minime au regard de ce qu'on récoltera dans les stages et les quelques mini-jeux.



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Les plus	Les moins
+ Les scénettes rigolotes + Accessible à tous + Les 5 types bien présent + Durée de vie convenable	- Formule trop simplifiée - Le Jardin Pikmin inutile - Problèmes de Pathfinding - Pas bien joli

Conclusion : Même si l'on y retrouve les fondamentaux de la franchise, Hey Pikmin est par sa simplification un produit avant tout destiné aux plus jeunes qui veulent éventuellement découvrir « le petit cosmonaute dans Smash Bros », tandis que les habitués peuvent retourner patienter jusqu'à la révélation du vrai Pikmin 4.