A l'E3 2013, Ubisoft annonça en toute discrétion la venue de Far Cry Classic sur le Xbox Live Arcade avant de retomber dans le silence pour finalement revenir dessus il y a peu, rajoutant rapidement une version PSN en renfort. Il n'y avait effectivement que peu de raisons de s'attarder dessus.
A l'instar du premier
Crysis, les origines de
Far Cry arrivent donc pour la première fois sur consoles,
Predator n'étant qu'un simple spin-off. Seulement, contrairement au titre de Crytek qui mine de rien restait relativement correct techniquement et dans son intérêt, il va falloir s'accrocher sévère ici, surtout pour ceux ne l'ayant pas connu sur PC. Car mine de rien, le titre a dix ans et on n'a aucun mal à le ressentir : c'est incroyablement moche d'un bout à l'autre. C'était une tuerie graphique en 2004, c'est aujourd'hui une simple preuve supplémentaire que lorsque la patte esthétique ne suit pas, un jeu prend des rides à pleine vitesse. Textures flous, pop-ups des détails, animation foireuse, effets risibles... Avec bien entendu une mention pour l'absence totale d'optimisation vu que les temps de chargement sont affreusement longs pour le peu de choses qu'il y a à afficher. Alors oui, le jeu offrait un peu de liberté à l'époque mais on se rend vite compte aujourd'hui que les zones larges ne servent à rien et qu'on progresse tout aussi bien en avançant tout droit vers l'objectif.
Certains diront que c'est tout à fait normal vu l'âge du produit. Ce n'est pas faux mais on le dit bien : il n'y a absolument plus aucun intérêt à y jouer aujourd'hui. Ce n'est pas comme un
Beyond Good & Evil, un
Fable ou encore un
Shadow of the Colossus. Il faut bien comprendre que
Far Cry incarnait la base d'une formule (l'open world dans un FPS) qui a depuis été totalement exploitée dans tous les sens, ajoutant mille et un plaisirs supplémentaires qui n'existaient pas à l'époque. Ici, les phases de jeu sont généralement molles, la progression se montre répétitive et avec une tronche technique pareil, il faudra vraiment avoir du courage pour essayer de s'immerger dans cet univers « paradisiaque » et tenter de se la jouer infiltration avec une IA à l'ouest. Scénario et doublage français dignes d'un Steven Seagal, prise en main pas toujours évidente à la manette (surtout en véhicules), bugs non corrigés (le coup du checkpoint qui se lance 1 seconde avant de mourir)... N'en jetez plus.
Les plus | Les moins |
+ Quelques rapides améliorations
| - Un bon yaourt qu'on a laissé dix ans dans le frigo
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Conclusion : Certaines choses vieillissent. Parfois bien. Et parfois très mal. Far Cry fait partie de cette seconde catégorie, ce titre incroyable à l'époque étant aujourd'hui avarié jusqu'à l'os. Contentez-vous d'acheter le troisième qui ironiquement vaut aujourd'hui à peine plus cher ou patientez jusqu'à la suite.