Nous pensions que The Walking Dead : Survival Instinct avait tous les atouts en main pour incarner le plus mauvais jeu de l'année 2013. Nous avions tort.

Une annonce discrète, une sortie prévue dans les semaines qui suivent, aucun média à se mettre sous la dent... L'adaptation de Fast & Furious sentait le fumier à dix kilomètres à la ronde mais on avoue qu'on ne pensait pas que ça irait aussi loin. Là on est dans le lourd, dans la bonne grosse daube capable à elle-seule de nous faire apprécier n'importe quel autre jeu qui passerait derrière. Paris-Marseille Racing et Taxi 2, vous vous souvenez ? Même niveau. Dès l'allumage, c'est le fou-rire devant les graphismes qui, HD mis à part, sont en deçà du tout premier Burnout sur PlayStation 2, qui lui avait l'honneur d'être détaillé et de bénéficier surtout de bons circuits et de l'effet de vitesse qu'on lui connaît. Là, c'est le néant absolu. Les textures sont flous, la modélisation renvoie dix ans en arrière, aucun effet de lumière, un moteur physique à se rouler par terre, des collisions pas possibles, des arbres qu'on défonce comme une feuille de papier en faisant « poc », des cinématiques dont les images de synthèse sont plus laide que le temps réel chez la concurrence... Incroyable.

Les graphismes ne font certes pas tout mais là, il faut dire qu'on mange sévère. De toute manière, même le gameplay s'avère totalement moisi. Le jeu consiste à enchaîner des missions sans réel lien avec l'impression de conduire un Tank sous savonnette capable de balancer des nitros durant deux secondes chrono. Le véhicule dérape sans qu'on comprenne pourquoi et les sensations de vitesse sont soient mauvaises en vue interne, soit parfois totalement absentes en extérieur. Mais réellement. On a soudain l'impression de conduire un tracteur lent malgré l'affichage d'un 197 km/h. On rajoutera à cela que les développeurs ne savent pas qu'entre du bitume et de la terre, on perd généralement en vitesse (alors que là non, même pas 1km/h), et qu'en règle générale, la visibilité est incroyablement mauvaise, la faute à des nivelés tous les dix mètres, même sur l'autoroute. Parti de là, on ne cherche plus trop à comprendre et on hallucine presque que face à ce résultat, l'équipe a pris la peine de proposer un contenu décent avec un mode histoire d'environ huit heures en comptant les échecs (le jeu est très difficile tant il est injouable), un paquet de défis, de l'expérience pour débloquer des capacités et même un mode coopération. Dommage que personne n'aura le courage d'exploiter tout cela.

(Note : l'éditeur n'ayant jamais diffusé le moindre trailer officiel, on en profite pour vous balancer une petite vidéo de gameplay, en remerciant la chaîne KroneVideo)

Les plus	Les moins
+ Fait bien rire + Du contenu tout de même	- Le summum de la médiocrité - Pour 40€

Conclusion : Non content d'être allié à Blizzard, de posséder la série de FPS la plus populaire du siècle et d'engranger des montages de billets avec Skylanders, Activision semble désormais avoir pour objectif de rendre hommage à Davilex. C'est fait.