
Les tours de cadrant n’ont pas tous le même poids, ni la même durée, selon le point de vue et l’expérience de chacun. Certes, des chapitres sont entre temps venus compléter l’histoire, mais c’est l’horloge collective qui s'est d'abord permise un rappel : il y a 1068 jours, soit presque trois ans plus tôt, les deux sélections et l’enceinte dionysienne étaient confrontées au terrorisme. Un traumatisme partagé par huit joueurs de chaque côté. Mais si le foot peut servir de sparadrap, c’est parce qu’il apporte d’autres enjeux à ce type de retrouvailles. Certainement plus futiles, mais terriblement concernants. Dos au mur après six mois de déprime, les Allemands ont envoyé leurs soucis à la face des Bleus les obligeants à réagir. Et c'est un Griezmann réaffirmant là son rôle de patron offensif qui chargé de remettre les pendules à l'heure. Les Champions du monde sont toujours dans les temps.
Se méfier de Löw qui dort
Cinq jours après une prestation crispante face à l’Islande (2-2), les Bleus en demandent, du temps. Du moins assez pour qu’il puisse enfin descendre de leur nuage de champion du monde, et se saisir pleinement de ce nouveau statut. Ce titre doit trouver sa légitimité en dehors de la parenthèse euphorique russe. Pour Joachim Löw, c’est plutôt un décompte qui s’égrène au dessus de sa tête. La Nationalmannschaft est plongée dans une crise inhabituelle et sa gifle reçue aux Pays-Bas ne fait que prolonger une série bien noire. Avec cette troisième défaite sur l’année civile, l’Allemagne a réédité une contre-performance qu’elle n’avait pas réalisée depuis 1985. Le sentiment d’urgence est prégnant dans ses rangs et se ressent dans les toutes premières minutes de la rencontre. Ce qui permet à Olivier Giroud de créer des espaces par son travail de pivot. Base de lancement pour Griezmann (4 e), au relais d’un rush de 70 mètres de Kylian Mbappé (8 e) ou servant d’intermédiaire entre ses deux collègues pour leur ouvrir le chemin du but (9e), l’attaquant de Chelsea pèse sur la défense à trois allemande sans que son travail ne paye. Une inefficacité qui donne un sursis aux Allemands qui leur sera rapidement profitable.

C’est un Presnel Kimpembe attendu au tournant côté tricolore, qui leur offre une éclaircie. Poussé à la faute, le Parisien dévie le ballon de la main et Toni Kroos se saisit du cuir pour donner l’avantage à l’Allemagne (14e, 0-1) et mettre fin à anomalie : l’Allemagne n’avait plus marqué en match officiel lors de ses trois dernier match. Le dernier ? Un coup-franc face à la Suède, signé…. Toni Kroos. Suffisant pour penser que les montres allemandes sont désormais synchronisées ? Ça en a l’air tant l’Allemagne met ensuite sous l’éteignoir les velléités offensives française et se montre tranchante sur des phases de contre-attaques ou sur corner. Il faut alors un Hugo Lloris costaud pour s’interposer devant Timo Werner (10e, 18e) ou s’opposer à Mathias Ginter héritant miraculeusement du ballon dans les six mètres (23e). Pavard a beau tenter une demi-volée désespérée (28e), cela ne veut pas sourire et voilà la France repartant aux vestiaires avec ses doutes.
L’Atlético de Saint-Denis
Car quand même les accélérations de Kylian Mbappé semblent stériles - le Parisien manquant son duel face à Neuer (51e) - et, qu’en face, Leroy Sané n’est pas loin d’aggraver les maux de tête avec une reprise filant devant les cages de Lloris (54e), les équilibres de début de match semblent complètement caducs. Mais la force de ce groupe est de savoir essentialiser. À savoir se reposer sur des acquis et des certitudes. Comme celle d’une connexion madrilène. Lucas Hernandez au centre, Antoine Griezmann à la réception, avec une tête décroisée permettant de remonter le score et le temps (61e, 1-1). Tout n’est pas encore revenu dans l’ordre, Gnabry mettant encore les gants de Lloris à l’épreuve (66e), mais les Bleus peuvent appliquer à nouveau leur plan : Kanté ratisse large, Pogba oriente, Hernadez tabasse, Giroud pèse et le Stade de France peut chanter à nouveau. En réenclenchant son pragmatisme, l'équipe de France retrouve ses moyens et Matuidi peut enfin se projeter. Servi par Mbappé, le Turinois est bousculé dans la surface par Mats Hummels. Griezmann se charge alors de doubler la mise (80e). La dynamique est relancée, et même Ousmane Dembélé, venu relayer Mbappé, peut se payer une frappe cadrée. La France peut garder son sourire, ranger ses tourments au placard et prolonger l'état de grâce.

Negan a été aperçu dans les travées du Stade de France ce soir.
Désormais France > Allemagne
No rage
Mais seul le résultat compte comme on dit
Assez déçu de la prestation des allemands surtout de la part de Sané et Gnarby. Ça reste une équipe en "reconstruction" on va dire.
La série invincibilité se poursuit pour l'EdF
Des beaufs qui n'y conaissent rien au foot
Mais brefons. Les mauvaises langues critiquent les bleus gagnent. Et c'est ça qu'on aime
Mouais hein. Il a plusieurs fois fait peur aux défenseurs allemands malgré les mesures anti-mbappé prises.
Tu attends quoi de l'analyse de Mbappé par un supporter marseillais ?
Tu l'as vu s'étendre sur la performance de Thauvin contre l'Islande ? Non
Alors laisse-le ratisser jusqu'à sur ce qu'il jase sur ce qu'il a trouvé
Et je suis pas d'accord, ca te rajoute un tournoi à la fin d'une année déjà surchargée (notamment pour les meilleurs joueurs), et réduit la période de préparation (notamment pour les plus faibles). C'est juste une machine à cash pour un trophée dont tout le monde se fout, un peu comme la coupe des confédérations
Cela dit, on verra bien en juin, mais actuellement, je trouve le format "poule de 3" plutot étrange
Ah Ronaldo le vrai. Le seul joueur qui ma fait aimer le football. Enfin c'est vrai qu'en fin de carriere, il a eu beaucoup de blessure mais ca ne l'a pas empecher de gagner la coupe du monde