Une synagogue dans le Val d'Oise prie pour cible et un commissariat attaqué:
Selon nos informations, une synagogue, vraisemblablement à Sarcelles, a été prise pour cible aujourd'hui en marge d'une manifestation de soutien aux Palestiniens de Gaza. Une synagogue de Sarcelles située dans le Val d'Oise a été prise pour cible dimanche par le jet d'un cocktail molotov. Des flammes ont léché le batiment sécurisé par la police mais le feu n'a pas pris.
Dans le même temps, nous apprenions que le commissariat de la ville de Garges-lès-Gonesse a lui été attaqué. Une centaine de personnes sont parvenues à envahir les lieux ce dimanche en fin d'après-midi.
Sur une vidéo postée sur Youtube, on voit clairement des dizaines de personnes avec des barres ou des batons déambuler dans les rues de Sarcelles (quartier des Flanades) en cirant : "Israël assassin".
Dégradations à Sarcelles après un rassemblement pro-Gaza:
Des dégradations ont été constatées dimanche après-midi à Sarcelles (Val-d'oise) par des journalistes de l'AFP, à l'issue du rassemblement interdit de centaines de sympathisants pro-palestiniens près de la gare de Garges-Sarcelles.
C'est lors de la dispersion, qui a rapidement suivi le rassemblement, qu'une partie des jeunes manifestants se sont engouffrés dans la ville, vers des positions de CRS, renversant des poubelles et allumant pétards et fumigènes.
Voitures et poubelles incendiées
Près de la mairie, au moins deux voitures ont été incendiées et de très nombreux véhicules ont eu leurs vitres cassées. Une cabine téléphonique a été détruite, répandant par terre de nombreux bris de glace et des poubelles ont également été incendiées.
Dans l'air flottait une odeur âcre, mélange de la fumée grise des incendies et des fumigènes, selon des journalistes de l'AFP. Un défilé pro-palestinien ainsi qu'un rassemblement pro-israélien organisé par la Ligue de défense juive (LDJ) avaient été prévus au même endroit, la gare RER, et à la même heure, incitant la mairie et la préfecture à interdire les deux.
Appel à une nouvelle manifestation pro-Gaza samedi à Paris:
Les organisateurs de la manifestation propalestinienne non autorisée samedi à Paris, qui a dégénéré en heures d'affrontements entre policiers et jeunes, appellent à un nouveau rassemblement le samedi 26 juillet.
"Nous lançons un appel national à manifester samedi prochain à 15H00 sur la place de la République" à Paris, a déclaré Youssef Boussoumah, l'un des porte-parole des manifestants, précisant qu'aucune déclaration n'avait encore été déposée auprès de la préfecture de police. "Le cas de figure est le même: on ira manifester" même si le rassemblement est interdit, a ajouté Alain Pojolat, membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), lui aussi porte-parole.
Autre manifestation mercredi soir
La déclaration de manifestation devait être déposée "dans la journée" de dimanche, ont assuré les représentants des manifestants, pour l'essentiel des responsables de petites organisations propalestiniennes.
Les porte-parole des manifestants ont également appelé à se rendre à une autre manifestation parisienne mercredi soir, organisée à l'initiative du "collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens", qui regroupe un panel plus large d'associations, de partis et de syndicats.
Le gouvernement sur le qui-vive:
François Hollande a affirmé dimanche sa volonté "que ne soit tolérés aucun acte, aucune parole qui puisse faire resurgir l'antisémitisme et le racisme", au lendemain de violences lors d'une manifestation pro-palestinienne interdite à Paris.
Le président de la République s'exprimait lors d'une remise de décorations aux chasseurs de nazis Beate et Serge Klarsfeld à l'Elysée.
Le premier ministre Manuel Valls est revenu sur les débordements de la manfestation parisienne de soutien au peuple palestinien, hier, qui a eu lieu malgré son interdiction par les autorités. "Les débordements inacceptables justifient d'autant plus l'interdiction", a affirmé le premier ministre, lors d'un hommage aux victimes de la rafle du Vel d'Hiv.
"La France ne laissera pas les esprits provocateurs alimenter je ne sais quel conflit entre les communautés", a dit Manuel Valls, jugeant que "la lutte contre l'antisémitisme c'est le combat de chacun d'entre-nous" et appelant à "notre responsabilité collective".
Le premier ministre a également fait référence aux heurts survenus dimanche dernier lors d'un précédent rassemblement.
"Des faits d'une extrême gravité", estime-t-il, rappelant qu'"on s'en est pris aux synagogues, pas seulement avec des mots, mais avec des gestes", cela "au nom d'un conflit qui a lieu à des milliers de kilomètres". "Dans ces circonstances lourdes, je veux inviter les Juifs de France à avoir confiance dans leur pays", a conclu le premier ministre.