Il aura fallut plus de 15 ans, une bande de vieux copains et un bon tapage médiatique pour qu'Indiana Jones, l'aventurier le plus célèbre de tous les temps reviennent dans une toute nouvelle aventure. Celle-ci divisa les critiques des cinéphiles du monde entier, les uns adulant le retour de leur héros, les autres critiquant le manque d'investissement de la part de ses créateurs. Je propose donc de donner un avis constructif sans faire office de référence afin de déchiffrer l'indéchiffrable.
19 ans après la poursuite du saint Graal, on retrouve Indy à la recherche du Crâne de Cristal d'Akator, relique mystérieuse qui suscite depuis des siècles autant de fascination que de craintes. Aidé par Mutt, un motard rebelle, il seront poursuivit par des agents soviétiques dirigé par la fascinante Irina Spalko.
Une fois le ton donné, Indiana Jones est bel et bien de retour du haut de ses 65 ans et nous en met plein la vue à travers des dizaines d'incohérences et d'improbabilités chère à la série (survivre à une bombe atomique en s'enfermant dans un frigo, dégringolé de trois falaises à la suite tout en restant dans sa voiture...) toutes ces petites choses sont certes rocambolesques voire grotesques mais n'est-ce pas ce qui fait en partie le charme de la trilogie originale? Indiana n'est-il pas la personne la plus appropriée pour se sortir de ce genre de situation? Passant désormais outre ce genre de fait (même s'il faudrait voir à pas poussé le bouchon trop loin avec la reconversion de Shia Leboeuf en Tarzan du pauvre...), ce nouvel opus ne peut que plaire aux plus assidus... Du moins jusqu'à son final qui trouve encore de quoi divisé les foules.
Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on sent la patte de Lucas sur les 20 dernières minutes du métrage. Le parti pris des créateurs de vouloir transposer un mélange de genre pouvait s'avérer intéressant (rappelez-vous le final de l'arche perdu totalement hallucinant avec les esprit volant dans tous les sens). Cependant, celui-ci beaucoup trop démonstratif, beaucoup trop coloré ne fonctionne pas comme il devrait et offre un spectacle limite écoeurant (où quand E.T rencontre Indy) œuvrant dans une surenchère mal exploitée.
Et de la surenchère il y en a malgré tout ce qu'on nous a raconté sur Spielberg et son sois-disant amour du montage traditionnel. Le film est truffé d'effets spéciaux digitaux (la plus grande partie se concentrant sur le final) et pourra en dérouter plus d'un. La réalisation, quant à elle, est de bonne facture (c'est quand même Spielberg) ce qui permettra aux plus récalcitrants de passer un bon moment, ne serait-ce que divertissant par faute d'être totalement jouissif.
Du côté des acteurs, Harrisson ford a toujours la patate et incarne un Indy tout aussi bourru et fun. Shia Leboeuf, malgré les compétences qu'on lui connait, à véritablement le mauvais rôle et fait bien pâle figure face au charisme de notre héros. Cate Blanchett semble s'éclater dans le rôle de méchante tyrannique, de même pour Ray Winstone et Karen Allen fait, quant à elle, office de tappisserie...
Bilan :
Quand Papy Jones fait de la résistance cela divise les foules. On pourrait en parler des heures, cette production certes bancale permet néanmoins de passer un très bon moment en famille ou entre amis, et c'est déjà pas mal!!!