La dernière version d’Ang Lee, n’était pas vraiment la plus convaincante et la plus apprécie du public. Mais le petit français Louis Leterrier s’attaque au projet de l’Incroyable Hulk et livre une performance plus que convenable.
Le générique de début, met en scène l’expérience qui va amener Bruce Banner à devenir Hulk. On y découvre, par la suite, un Bruce Banner, au Brésil, employé dans une usine d’emballage de bouteille de soda à la guarana. Là-bas, se n’est qu’un simple homme, vagabond et discret. On le découvre ainsi, en train d’essayer de contrôler sa force et, en parallèle, mené des recherches à distances avec un certains Mr Blue. Mais tout va chambouler quand le Général Ross lance une opération afin de le retrouver. S’en suit une course poursuite pour la survie…
C’est clair d’entrée, Leterrier efface totalement la version de Ang Lee et réécrit sa propre version des faits. Il n’est pas question de l’enfance de Bruce, ni d’un accident menant à sa transformation. Non, au lieu d’approfondir le passé du héros, comme la fait Ang lee, Leterrier préfère se concentrer sur les états d’âme des protagonistes et sur le périple de Banner, consistant à trouver un moyen de redevenir normal. On oublie le très bon Eric Bana, c’est l’excellent Edward Norton qui s’y colle et livre une performance de grande qualité. N’oublions pas aussi, l’excellent Tim Roth, en soldat désireux de pouvoir, qui n’était clairement pas l’homme de la situation au départ, mais arrive à s’imposer avec un charisme génialissime.
Passons le fait que Liv Tyler ne soit pas très convaincante et fadasse, j’ai une énorme préférence pour la sublime et excellente Jennifer Connelly. Le film dure deux bonnes heures que l’on ne voit pas passer, signant un autre gage de qualité, on ne s’ennuie pas. Le rythme est effréné, presque nerveux, sa ne s’arrête jamais. Le travail de l’équipe de Kurt Williams est phénoménal sur l’homme vert. Il est bien moins grand que celui de Ang Lee, mais est beaucoup plus imposant que ce dernier, presque terrifiant.. Sa couleur connaît une petite variante aussi, il n’est plus d’un vert clair, non, ce Hulk est presque gris, assez foncés, mais je vous rassure, sa ne choque pas. On pourrait presque parler d’un choix justifié envers cette couleur, étant donné que Hulk représente le « mauvais côté » de Bruce Banner, son aspect de destruction en quelque sorte, il représente toute la rage et la puissance qu’il cache en lui. A méditer donc.
Certes, Hulk n’est pas le film parfait, il subit par moment une légère baisse de régime, on ne décroche pas mais on le sent quand même, et ose quelques touches d’humours parfois mal placé (la scène en taxi). Leterrier, impose sa patte tout de même, il ne laisse pas l’action de côté au profit de l’émotion et vice versa. Non quand Hulk s’énerve, à l’écran sa envoi du lourd et on prend plein la gueule. Chaque combat est puissant, lourd, violent, et que dire de l’affrontement finale contre l’Abomination, un festival d’explosion, de coup et de rage. Rien n’est confus dans tout sa, tout est lisible et clair. Sa en jette quoi, et on redemande encore !
L’incroyable Hulk étant, à première vue, juste un film de super héros au beau milieu des sorties estivales. Oui c’est bel et bien un film de super héros mais, putain, sa dépote un max. Après avoir vu cette version, je vous assure que vous allez oublier celle de Ang Lee. Si Hancock n’est pas votre genre, si vous en avez vraiment marre d’attendre The Dark Knight, allez voir celui là, il pourrait bien faire de l’ombre et venir titiller le chevalier noir sur son territoire.