Romero is back et il n'est pas décidé à changer de registre! Après un "Land of the Dead" qui m’avait pas mal laissé sur ma faim, j’attendais avec impatience de pouvoir découvrir le cinquième opus consacré aux morts vivants. C’est chose faite et sa cartonne sévère!!!
Une bande de jeunes tourne un film de fin d’année dans une forêt. Alors qu’ils font une pause, ils découvrent via la radio que les morts reviennent à la vie. Ils vont embarquer dans leur camionnette afin d’essayer de rentrer chez eux mais un d’entre eux a choisis de filmer tout les événements de cette nuit afin de dévoiler enfin la vérité sur ce massacre.
Décidemment, tonton George n’en aura jamais marre des zombis et grâce à eux ils s’attaquent cette fois à la télévision, à Internet et à la place de l’informatique dans la vie de chacun. Pour le coup il a choisit lui aussi de s’aventurer du côté de la caméra amateur, comme dans le terrifiant "[Rec]", le survendus mais tout de même sympathique "Cloverfield" ou dans le cultissime "Projet Blair Witch". Un choix audacieux de la part du réalisateur en tenant compte de la cible visée par cet opus : les médias, preuve que Romero sait vivre avec son temps. Au menus pas d’acteurs connus comme dans "Land of the Dead" mais juste des jeunes qui au final s’en sortent pas trop mal.
Cet fois le film ne peut pas être associé au genre action, comme son prédécesseur, mais bel et bien horreur. Non, le nouveau Romero ne fait pas peur mais en même temps est-ce le but ? Et quel Romero vous a déjà fait peur franchement ? Romero est maintenant loin de vouloir faire des films de peur, les zombis étant presque devenus un prétexte pour que qu’il balance toute la haine qu’il a envers le monde. Heureusement quand même, George ne laisse pas de côté le gore et innove à chaque fois qu’un mort vivant est dézingué sur place. On passe de la dynamite, par notre amis le muet dont l’entré en scène et la présentation sont a mourir de rire, au professeur usant de son arc pour buter tous se qui bouge et j’en passe… Tout le long du périple, Jason ne lâchera jamais sa caméra afin de vouloir tout montrer et il se préoccupe presque plus de filmer que de ces amis. Il devient esclave de la caméra ce qui l’emmènera à sa propre chute où il n’hésite pas un seul instant à se filmer. Cette relation qu’il entretient avec la technologie agace furieusement sa copine et de plus, cela l’emmène systématiquement à vouloir tout filmer, même la mort de ces compagnons, à croire que ça lui fait rien de filmer ces compagnons se faire liquider sous ces yeux.. Romero use de toute la nouvelle technologie, que se soit Internet ou les téléphones portables qui permettent aujourd’hui beaucoup de choses, il diversifie ces moyens et en sort des idées bien trouvées. Tout le long impossible de décrocher du film jusqu’à cette scène finale, un peu trop moralisatrice, mais toujours dans le ton, vous rappelant que vous venez quand même de passer 95 minutes de pur bonheur.
Big George restera une légende pour toujours, revenant sans cesse au genre qu’il a créé, il trouve le moyen de se renouveler et ne lésine pas sur les moyens. Pompant le pire de notre société actuelle, Romero livre un 5e opus d’une intelligence remarquable comme à son habitude, utilisant parfaitement le zombi comme son objet de base et donnant une leçon magistrale à tout les « Son of a bitch » qui polluent l’industrie du cinéma aujourd’hui.