Aujourd'hui nous parlerons du film d'animation Batman Arkham Assault(2014) qui propose un synopsis assez intéressant pour ceux n'ayant pas eu l'occasion de le voir.
Ce film devrait s'appeler Suicide Squad en fait
En effet, les événements du film se passent dans le même univers que les jeux. Comprenez par là que les personnages sont les mêmes. Ils ont le même design que dans les jeux et les environnements sont aussi repris de la "license" de rocksteady. Notez d'ailleurs que la batmobile ressemble énormément au modél final retenu pour la troisième itération "Arkham Knight".
Pour le reste, nous laisseront la place au site DC Planet qui nous delivre là une bien belle critique!
Ah, il était attendu ce
Batman : Assault on Arkham ! Depuis son annonce et les premières révélations sur ce film, de nombreux fans étaient intrigués par ce direct-to-video qui se déroule dans l’univers des jeux vidéos signés
Rocksteady (et
Warner Montréal, si l’on y inclus le moins réussi
Arkham Origins, qui comportait d’ailleurs quelques éléments pointant vers l’arrivée de la
Suicide Squad dans la franchise, ce qui a d’ailleurs été confirmé par la fin du plus anecdotique
Arkham Origins Blackgate). Plutôt que de nous livrer un énième film centré sur
Batman,
DC Entertainment nous propose ici de suivre les aventures de la
Suicide Squad, dépêchée par
Amanda Waller afin de récupérer des informations compromettantes détenues par le
Riddler, fraîchement arrêté par le chevalier noir. La
Task force X est alors envoyée à
Arkham, afin de faire main basse sur la célèbre canne d’Edward Nigma, comportant un fichier qui recense les membres passés, présents et futurs de l’escadron suicide, qu’il pourrait dévoiler sur internet – mais le gouvernement ne l’entend pas de cette oreille.
Puisqu’il s’agit de
Suicide Squad, le ton du film est clairement mature, certaines scènes sont un peu gory ou sexy, ce qui fait de cet
Assault on Arkham une œuvre à réserver à un public mature et averti, on est loin de la retenue d’un
Justice League War bien plus « blockbusteresque ». Le tout n’est cependant pas dénué d’humour, les gags étant nombreux pour détendre un peu cette atmosphère Grim & Gritty. Autant dire que ce mélange détonnant fait mouche, et on vient rapidement à penser qu’une version live de ce film aurait pu fonctionner au cinéma, avec grand succès. Certes, le scénario n’est pas bien profond, mais c’est riche en action et c’est tout ce que l’on attend de ce
DC Original movie. On notera d’ailleurs une qualité de son plus que convenable, qui aide à se plonger rapidement dans ce long métrage riche en coups de feu, lancers de Batarangs et autres explosions.
Le script d’
Heath Corson n’est pas bien original, mais fait la part belle au fan service, tout en restant accessible au grand public. Les
easter eggs sont légion dans ce film, et ils raviront aussi bien les lecteurs les plus hardcore des comics que ceux qui n’ont vu que les films (de Burton, l’élimination de
Zsasz rappelant furieusement une scène de
Batman Returns, et de
Nolan, à travers le personnage du
Joker). Les gamers en auront aussi pour leur argent, puisque l’on y retrouve des personnages dans leurs designs issus du jeu, et que les décors seront bien familiers à ceux qui ont parcouru avec intérêt l’asile d’
Arkham dans le premier jeu de la franchise. Ajoutez à cela une animation très propre, qui rend justice à un character design de qualité, et vous obtenez un film d’action animé à grand spectacle, qui relève parfois de la série B, mais cela colle tout à fait à l’ambiance qui s’installe dès le générique, qui présente sous fond de riffs de guitare endiablés les membres de la
Suicide Squad.
Bien que l’action domine, le film n’oublie pas de développer un minimum ses personnages. Batman, campé par un Kevin Conroy fidèle à lui-même, reste durant la plus grande partie du film une ombre qui surveille de loin l’équipe que l’on suit, et ce sont les membres de celle-ci qui sont mis en avant. Tous n’ont pas droit au même niveau de caractérisation, et tous ne sortiront, bien entendu, pas indemnes de cette mission-suicide.
Harley Quinn et
Deadshot sont ceux qui se trouvent le plus souvent sur le devant de la scène, et leur relation est assez bien écrite pour être crédible, et fait écho à ce que l’on trouve dans les pages de la série
Suicide Squad, cependant, le même type de relation, en moins dingue, semble s’installer entre
Killer Frost et
King Shark (qui est ici une sorte d’ersatz de
Killer Croc, mais passons…) mais cela fonctionne nettement moins bien. La rivalité entre
Deadshot et
Captain Boomerang est assez bien écrite, et on se retrouve avec une équipe très divisée, forcée de travailler ensemble. Seul
Black Spider semble un peu moins développé, mais tout repose sur le fait qu’il souhaite éradiquer les criminels avec qui il est envoyé en mission.
Une seconde intrigue est présente dans le film, mais j’évite de vous gâcher la surprise. Sachez toutefois qu’elle tourne autour du
Joker, doublé par l’excellent
Troy Baker qui réussit parfaitement à… imiter le travail de
Mark Hamill, et c’est tout ce que l’on attendait de lui. Le personnage est à la fois drôle et inquiétant comme il doit l’être, et il a droit à quelques scènes très réussies, notamment une confrontation avec
Harley Quinn et
Deadshot qui reste l’une des plus réussies du film. Notons aussi la présence au casting de
Matthew Gray Gubler, bien connu des fans de la série tv
Criminal Minds, qui incarne à la perfection le
Riddler, autre membre de la rogue gallery de
Batman qui a droit à de bien jolis passages, dont l’introduction, qui demeure très efficace, et annonce d’entrée de jeu le ton du film. Cet
Assault on Arkham bénéficie donc d’un casting de luxe, au service de personnages hauts en couleurs pour un film explosif, qui se hissera bien vite dans le top des directs-to-video made in
DC Entertainment.
On a donc affaire un original movie de qualité, qui s’inscrit dans la lignée d’un Snatch ou d’un Ocean’s Eleven, tout en collant à l’ambiance grim & gritty de la franchise Arkham de Rocksteady, ceux qui sont familiers avec le concept de la Suicide Squad ne seront pas dépaysés et se réjouiront probablement de cette adaptation de l’équipe sur petit écran (enfin, c’est relatif, tout dépend de ce que vous avez dans votre salon…) et les néophytes y découvriront cette équipe d’une bien belle manière, dans ce film d’action blockbusteresque et jusqu’au-boutiste (voir grindhousesque, pour continuer avec les néologismes) qui devrait ne décevoir personne. En effet, cet Assault on Arkham est riche en références et tout fan du chevalier noir et de son univers se plaira à y déceler les nombreux easter eggs parsemés au cours de ce long métrage.
Simple, mais agréable, et j'ai aimé le mélange ton "mature" et délirant. Ce film m'a permis de faire découvrir un peu le Suicide Squad à défaut de lire le comics et ça me servira de "préqelle" avant l'adaptation live.
C'était cool de voir un Deadshot mieux servi par rapport aux jeux Arkham (dont le film ne manquait pas d'ester eggs comme tu le disais) et il était bien badass.