Rien qu'avec cette introduction, vous avez déjà vu les deux premiers épisodes.

La nouvelle série qui marque le retour de SMG sur le petit écran est donc une sorte de mix bizarre entre Santa Barbara, Mean Girl, Gossip Girl, The Lying Game et... plein d'autres. On se souviendra bien sûr de "Twin" avec le vilain méchant rebelle qui pourrit la vie du propre et gentil minet gominé.

Nous avons donc
1) Une série qui nécessite un vagin et un demi-cerveau pour ne pas se sentir mal-à-l'aise de regarder un truc pareil
2) Des personnages qui sont ballotés par une histoire qui les dépasse, ce qui permet aux scénariste d'en balancer des tonnes. De préférence toujours en rapport avec le sexe et l'argent facile (à mois que ça ne soit l'inverse?).
3) Des fringues, des fringues à ne plus savoir qu'en foutre

Mimi et Nana sont sur un bateau, Mimi tombe à l'eau... C'est d'un pompeux, on se retiendrait presque d'en rire.

Siobhan, ce nom à coucher dehors, est bien sûr fait pour plaire aux midinettes qui aimeraient avoir un nom assorti à leur sac à main ou je ne sais quoi.

Vous pensiez que L'Cie était le mot le plus gonflant en 2010? Eh bien pour 2011 et suivante, ça sera Siobhan. Remarquez l'usage du singulier, car je doute, j'espère, que la série ne sera pas reconduite. Désolé Siobahn, qui se prononce, au passage, entre "Je bande" et "De Chavane", avec un accent lusoaméricain, s'il vous plait.

Dans Ringer, tous les hommes sont aussi sexe que stupides et ignorent ce qui se passe. Ils se doutent de quelque chose, peut être à cause de la mare de pisse aux pieds de SMG dès qu'un nouveau personnage requiert une interaction verbale avec la blonde et qu'elle se fait dessus pendant que ses sourcils partent se cacher sous son scalp.

On apprend énormément de choses dans Ringer. Par exemple que les deux extrêmes du spectre social pour une nénette américaine sont la prostitution ou le mariage. Ce qui revient au même, tout compte fait. D'ailleurs côté business, la vampire pyromane de Dexter ne s'y trompe pas : tomber enceinte n'est qu'une façon de renforcer son emprise sur un mari distant (et millionnaire).
Qu'on soit trader ou femme au foyer dans Ringer, on est toujours une pute, mais au moins on porte de jolies robes. Ne croyez pas qu'elle doive assurer des veilles à l'hôpital ou être avocate ou chercheuse ou prof de grec, non, il suffit selon sa meilleure keupine ouais, de parler de tout sauf de politique ou de religion, ou de trucs chiants ou compliqués. Par contre la bourse on peut, sans doute dû à la comparaison de cette activité avec le plus vieux métier du monde... pas question de paniquer lors d'une soirée mondaine (pas question de ne pas niquer non plus!)

Les gamines vont adorer, c'est comme regarder un show avec une poupée Barbie.

La vilaine comploteuse Siobahn est toujours en vie, bien sûr, et on peut compter sur les scénaristes pour nous pondre le seul développement intelligent possible : qu'on ne sache plus vraiment qui est qui entre les deux pétasses. Encore que, c'est surestimer le QI du public pour qui cette série a été écrite.

A voir pour s'assurer que les deux épisodes pilotes ne seront qu'un mauvais départ (on se souvient du désatre des débuts de Modern Family, et son jeu d'acteur tout juste limite.

Ringer envoie du lourd, mais dans un genre Gossip Girl détestable. Dommage pour SMG qui mérite des intrigues plus cérébrales.