On le sait les développeurs japonais sont à la peine sur cette génération de console. A la peine car les goûts actuels ont migré vers des styles de jeux plus occidentaux, à la peine car la qualité technique des productions made in japan n’est plus la référence, à la peine surtout car le gameplay des jeux japonais, sauf en de rares occasions, est en deçà des productions occidentales. Un exemple flagrant est la chute des RPG japonais, moins bons, avec des personnages horripilants, une linéarité d’un autre temps et donc d’une qualité décevante. Nintendo décide donc de sortir Xenoblade qui porte sur lui l’espoir de tous les joueurs de JRPG occidentaux.



Xenoblade vous met donc dans la peau de Schulk, jeune homme de la colonie 9 qui effectue des recherches sur l’épée mythique, Monado. Cette épée n’est pas n’importe laquelle car elle appartient au titan Bionis, titan sur lequel vivent les Homz dont fait partie le héros. Le monde de Xenoblade est d’ailleurs atypique car les différents peuples vivent sur deux titans qui se sont battus à mort dans un lointain passé et dont les peuples respectifs se battent encore et toujours.



Un des problèmes les plus fréquents dans les RPG japonais ces derniers est le caractère des personnages, entre ceux qui n’ont pas d’émotion parce que c’est cool, ceux et celles qui pleurent toutes les deux secondes, on ne peut pas dire que nous ayons été gâtés. Ici pas d’inquiétude à avoir, les personnages sont intéressants, bien écrit et surtout vous n’aurez pas envie de les tuer au bout de quelques heures (qui a dit minutes ???).



Le gameplay du jeu rappelle celui de Final Fantasy XII mais dans une version simplifiée. A la manière d’un MMORPG, il n’y a aucun temps de latence entre l’exploration et les combats. Lors de ceux-ci vous ne contrôlez qu’un seul personnage mais vous pouvez encourager les autres et les prévenir lorsqu’un danger les menaces. Tout ceci se passe en semi temps réel et sans temps mort. Une nouveauté du gameplay est l’intégration dans le système de combat du jeu, de la préscience du héros. Lorsqu’un ennemi ou un boss se prépare à envoyer une attaque dévastatrice, le jeu vous prévient et vous laisse quelques secondes pour changer le futur. Vous pourrez donc agir en protégeant votre personnage ou en attirant l’ennemi, etc… Cette intégration est réussie et apporte quelque chose en plus aux combats du jeu.



Le système d’évolution des personnages et plutôt classique. Il se compose de niveaux qui permettent de débloquer de nouvelles aptitudes. Les aptitudes peuvent, elles même, évoluer en niveau et puissance. Les personnages peuvent aussi faire évoluer leur équipement en les récupérant sur les ennemis ou en les achetant dans les différentes villes. L’équipement en lui-même peut évoluer via l’ajout de caractéristiques avec les cristaux et cylindre. La durée de vie du jeu est gargantuesque avec une quête principale qui prend entre 30 et 40 heures et vous pouvez doubler le tout avec les quêtes annexes.



D’un point de vue technique, le jeu est très solide et finalement agréable à regarder même s’il n’est finalement que sur Wii. La direction artistique est de qualité que ce soit graphique ou sonore. Que l’on ne se trompe pas, nous sommes sur Wii mais avec un câble YUV, le jeu est très regardable même sur un écran Full HD.



Passons aux paragraphes imposés :

Jouabilité :
Du classique mais de l’efficace avec surtout la possibilité de régler la caméra finement.

Graphismes :
Du très bon pour de la Wii qui se laisse apprécier sur écran full HD à condition d’avoir un câble YUV.

Son :
Une musique onirique, de bons doublages, bref du très bon boulot.

Intérêt :
Un scénario et des personnages intéressants, un système de jeu dynamique et de bonnes trouvailles, que demander de plus ?



En conclusion, Xenoblade Chronicles répond à toutes les attentes qu’il a pu susciter. Supérieur ludiquement à un Final Fantasy XIII et aux autres JRPG de cette génération sur console de salon, Xenoblade Chronicles se pose comme la référence des JRPG de cette génération.