Et un nouvel épisode de votre rendez-vous hebdomadaire !
Dans cet épisode apparaît un membre important du groupe : le sage Rouge XIII. On espère que sa voix, si elle n'est certainement pas similaire à celle que vous imaginiez, saura vous convaincre ;-)
Un Reno plus fourbe que jamais, un Barret touchant... et le premier aperçu de la voix d'un certain antagoniste vous attendent dans cet épisode 9 riche en émotions du fandub FFVII.
Depuis plusieurs mois, je me suis lancé dans le doublage amateur. À force de prêter ma voix à divers projets, j'ai souhaité créer le mien : le doublage intégral de Final Fantasy VII.
Attention, il ne s'agit pas ici d'offrir un doublage au jeu Final Fantasy VII !
Je me suis occupé de capturer le jeu pour ensuite monter des épisodes d'environ 10-15 minutes. Voyez donc ça plutôt comme une sorte de Final Fantasy VII version feuilleton.
8 épisodes sont sortis à ce jour et j'estime que près d'une cinquantaine seront nécessaires pour couvrir la saga.
J'ai eu recours à 2 mods : Remako pour les décors en HD et NeoMidgar pour une traduction FR digne de ce nom.
Ce week-end, j'ai finalement achevé l'aventure Danganronpa V3.
Et quelle claque cette fin !
Je sais qu'elle divise beaucoup sur internet mais je considère pour ma part que c'est l'une des fins les mieux fichus que j'ai pu voir. La preuve : je n'avais pas écrit sur ce blog depuis des plombes mais là, j'avais vraiment envie d'échanger sur le sujet.
Parlons bien, spoilons un peu !
J'ai retenu de cette fin qu'il existait 2 interprétations possibles.
La première, Tsugumi dit la vérité . Nos héros sont issus d'un monde où, comme le notre, les précédents Danganronpa sont des oeuvres de fiction. Sauf que la série a atteint une telle popularité qu'il a été décidé de la transformer en téléréalité où des lycéens s'inscrivent pour incarner des archétypes préparés par des scénaristes et s’entre tuer.
La seconde, Tsumugi ment (encore). Nos héros sont bel et bien issus du même monde que Danganronpa. Leur faire croire qu'ils n'étaient que des fictions que le monde, eux y compris, souhaitait voir s’entre-tuer n'est qu'un plan de l'héritière de Junko Enoshima pour leur faire perdre tout espoir.
Pourquoi cette fin est géniale ?
Parce que les deux interprétations sont toutes les deux satisfaisantes.
Danganronpa V3 réussit avec cette fin l'exploit de briser le 4ème mur, de s'autocritiquer, tout en nous faisant réfléchir à la place de la fiction dans nos vies.
De plus, cette fin réussit également l'exploit d'être à la fois une conclusion satisfaisante à la saga en dénonçant le divertissement des Tueries, tout en étant une fin ouverte à une possible suite.
Si la première interprétation de la fin est la bonne, difficile en effet de vouloir un autre Danganronpa tant une suite ruinerait le message de cet épisode.
Mais en même temps, le scénariste de la série, même s'il a envie de passer à autre chose, sait qu'il a créé une sacrée poule aux oeufs d'or. Du coup, il laisse en suspens cette deuxième interprétation selon laquelle cette histoire de fiction serait un plan machiavélique des Rémanents du Désespoir (et quel plan ce serait !!!).
Bref, si j'en suis sorti assommé de cette aventure, ne sachant pas trop quoi penser, je suis admiratif de ce travail de maître. Et pourtant, traditionnellement, je déteste ce genre de fin qui garde le cul entre deux chaises. Mais là, c'est tellement bien fait !
Théorie sur la "vraie fin"
Je souhaitais malgré tout vous proposer ma théorie sur ce que je pense être la vraie fin. Pour moi, Tsumugi ment.
Plusieurs éléments me perturbent en effet avec la première interprétation.
1) Tsumugi a menti au sujet de l'arrivée des lycéens au tout début du prologue. Ce qu'elle raconte, ce n'est pas ce que nous avons vu en tant que joueur. Nos personnages n'étaient pas heureux d'être là. Ils ont même été kidnappés. De plus, Kaede, si elle n'a pas le temps de finir sa phrase, semble plus choquée que ravie d'entendre parler des Monokumers.
Cette preuve a toutefois un point faible : le kidnapping et la poursuite des Exisals pourraient également être une mise en scène de la production pour mettre les joueurs dans le bain.
2) Les dernières paroles de Tsumugi qui prétend avoir surtout plagié tout en restant énigmatique quant à la signification de ces propos. A-t-elle encore menti ?
3) Le bouquin trouvé dans le jeu qui relate les événements des précédents Danganronpa contient des contradictions avec les souvenirs faussés des participants. Est-ce une erreur involontaire (Tsugumi s'est loupée dans la préparation du souvenir) ou volontaire (Tsugumi a fait ça pour mettre Shuichi sur la piste de la téléréalité) ?
4) Sur un forum, certains se sont aperçus que la scène sur laquelle les "vrais" Kaede, Shuichi et Kaito passent l'audition pour intégrer Danganronpa V3 semble être la même que celle qu'on aperçoit dans le laboratoire de Cosplay. Même parquet, même luminosité. Il est donc envisageable que ces propos étaient enregistrés par Tsumugi déguisé. Cela entre toutefois en contradiction avec "l'allergie" de Tsumugi au cosplay de personnes réelles est fausse. Mais perso, je trouve cette allergie médicalement stupide donc ça me paraît envisageable que ce soit un mensonge et qu'un autre artifice lui ait donné tous ces boutons.
5) Désir des candidats : supposons que les candidats se porteraient volontaires pour les Tueries. Je veux bien croire que le monde de DRv3 serait une dystopie avec des gens ayant une fascination morbide pour le massacre, mais pourquoi se porter volontaire pour une émission où l'on a de très fortes chances de se faire tuer sans comprendre ce qui se passe. Sachant que dans le meilleur des cas, si on survit à l'un des jeux, on est simplement réintroduit dans celui d'après en tant que Survivant Ultime (cf Rantaro et proposition faite à Maki à la fin) jusqu'à ce qu'on finisse par mourir pour de bon.
Cela entre en plus en contradiction avec l'audition de "Kaito" puisque celui-ci dit qu'il veut participer pour la fortune et la célébrité. Fortune et célébrité qu'il lui serait du coup impossible d'apprécier.
6) Les personnages reconnaissent les anciens personnages de Danganronpa Si vous rencontrez un type déguisé en Goku dans la rue, votre premier réflexe ne sera pas de vous dire "mon dieu, c'est Goku le vrai !". Car on ne connaît Goku qu'en dessin et qu'on ne confondra jamais un dessin d'Akira Toriyama avec la réalité. Alors pourquoi les personnages de DRv3 reconnaîtraient Junko et les autres au premier coup d'oeil sachant que, dans leur monde aussi, Danganronpa est un jeu vidéo avec des dessins ?
7) L'impossibilité de retrouver ses souvenirs réels : Le monde de Danganronpa v3 sait inventer une torche capable de créer des nouveaux souvenirs mais ignore comment conserver et restituer les anciens ? Comme c'est commode... À moins que les soi-disant "anciens" n'aient tout simplement jamais existé.
8 ) Caractère des candidats : Notre caractère est défini en grande partie par notre vécu. Si l'ancienne Kaede (associable et triste) est diamétralement différente de la nouvelle (sociable et joyeuse), c'est donc que leur vécu est complètement différent. Pour créer une nouvelle Kaede, cela implique donc de lui fabriquer une chose aussi complexe que 16-17 ans d'existence. Ça paraît extraordinairement difficile non ? Surtout que l'induction de pensée de la torche des vérités ne semblent pas si avancée. Pour preuve, les personnages se souviennent exactement de la même façon des idées inoculées. Ex : ils récitent mot pour mot le même déroulé d’événements quand Shuichi leur demande de lui rappeler ce qu'il s'est passé au lycée du Pic de l'espoir.
Le fait que Shuichi doute qu'il ait pu vouloir participer à une Tuerie va d'ailleurs dans ce sens.
Pris indépendamment, ces indices ne seraient pas suffisants pour établir avec certitude que la vraie fin est "Tsumugi ment". Mais, mis ensemble, je penche du coup pour cette interprétation.
Après, j'avais lu que même les développeurs débattaient entre eux sur la véritable interprétation de la fin donc jusqu'à une éventuelle suite qui trancherait pour l'une ou l'autre des théories, tout est permis !
Synopsis : Cameron est un petit génie de l'informatique, qui, grâce à ses compétences, a réussi à pirater le système informatique de sa fac. Ce qui lui garantit une vie de pape sur le campus, les meilleures notes, et zéro frais d'inscription. Son petit manège tourne parfaitement jusqu'à ce qu'il rencontre Oz, le patron d'une entreprise pas comme les autres. En effet, elle est spécialisée dans le braquage de ses clients pour tester leur système de sécurité.
Mon avis : Je sors du visionnage des 7 épisodes de la saison 1 (oui, seulement 7 ! La série ayant été annulée par la Fox) et c'est un bon bol d'air frais dans le genre série au format 20 minutes. Chaque personnage est attachant bien qu'un peu classique dans ce type de production : le héros gentil mais un peu niais, l'amoureuse inaccessible, le geek, le faux beau gosse et enfin le leader charismatique complètement zarb... Mais c'est tellement bien fait ! Les 7 épisodes se regardent en une traite et on en redemande. Fort heureusement, la Fox a repêché la série pour une saison 2 actuellement en diffusion. Espérons qu'elle connaîtra le succès mérité.
Un billet en réaction avec les news qui commencent à fleurir sur internet concernant des développeurs qui se focalisent désormais sur la prochaine génération de consoles.
Personnellement, je ne me sens pas encore prêt pour elles. En fait, je possède une PS3 et j'ai le sentiment qu'elle n'a pas tenu toutes ses promesses, notamment en RPG. C'est comme s'il restait encore un énorme potentiel inexploité sur la génération actuelle et, avant même qu'on ait eu le temps de le découvrir, on passerait à la suivante.
C'est bizarre car je n'avais pas eu cette impression pour les générations précédentes.
Alors, je sais que la prochaine Xbox n'est pas pour demain et, apparemment, la PS4 encore moins. Mais voilà, si j'avais un mot à dire aux constructeurs, c'est "ne vous pressez pas".
Et vous, attendez-vous avec impatience la prochaine génération de consoles ?
Ce matin était diffusé sur France 5 l'émission "Les maternelles", consacré, pour ce numéro, aux jeux vidéo. Ma copine adorant cette émission, elle a regardé avec un peu d'appréhension et, au final, il s’avérerait que le contenu est intéressant. Je n'ai pas encore regardé (ce soir) mais en attendant, je vous donne le lien pour le replay et vous me direz ce que vous en pensez
Je viens de finir Resonance of Fate et voilà ma théorie sur la manière dont le scénario a été élaboré
Chef de projet : Coucou le scénariste, t'en es où du scénario ? Scénariste : Ben euh... j'ai fait ce que j'ai pu avec une journée pour l'écrire. Chef de projet : Désolé, sur le coup, on était parti sur un TPS alors on pensait que ça suffirait. Alors ? Scénariste : Je n'ai écrit que la moitié du scénario et j'ai pas encore eu le temps de peaufiner tout ça. Chef de projet : Hum... Pas grave ! On va quand même prendre ce que t'as fait. Scénariste : Mais, les joueurs ne vont pas comprendre, l'histoire est pas terminée ! Chef de projet : Bah, tu sais comment sont les joueurs : on leur a déjà fourni un gameplay hardcore qui leur donne l'impression que finir le jeu les propulse direct dans l'élite des gamers alors, ils penseront que le scénario c'est pareil. Laisse leur compléter les blancs, ils vont te trouver des théories auxquelles t'aurais jamais pu penser. Tu sais, comme le film Evangelion ! Scénariste : Ouais mais niveau durée de vie, là j'en ai simplement pour 2h Chef de projet : ... J'ai une idée ! On a qu'à foutre pleins de quêtes annexes avec des scénars foireux genre "va tuer les monstres" ou "va livrer une lettre" et comme ça, on te rajoute facilement 20h de jeux en plus. Et puis, avec la difficulté du jeu et l'impossibilité de sauvegarder avant les boss de fins de donjons, on gagnera encore du temps. Scénariste : Ca peut marcher.... Chef de projet : Bien sûr ! Pourquoi se faire chier avec un scénar quand il suffit de rendre le jeu difficile ! Merci Demon's Souls de nous avoir montré la voie !
Et oui, comme vous l'aurez compris, j'ai détesté le scénario de Resonance of Fate que je trouve prétentieux. Au moment des explications, pas mal de "non dits" et d'expression que jamais quelqu'un n'utiliserait, histoire de rendre tout ça incompréhensible. Mais bon, ça fait plaisir à ceux qui trouvent des raisons à tout ça, ils ont encore plus l'impression de faire partie de l'élite des joueurs.
Je sais que ce post fait un peu rageux mais ma haine envers ce jeu n'a d'égale que ma déception. Encore heureux que le gameplay soit pas mauvais et que je déteste ne pas finir les jeux que j'ai acheté (y a que pour Demon's Souls où j'y suis pas arrivé et je l'ai revendu vite fait... je comprends pas comment ce jeu peut être autant apprécié)
J'espère que Xenoblade, que je vais faire dès que mon frère m'aura prêté sa Wii, me réconciliera avec les RPG Jap de cette génération...
Après avoir fini Final Fantasy XIII qui, malgré ses nombreuses qualités, m’a déçu, notamment au niveau de son scénario, je décidais de recommencer un autre Final Fantasy qui, à l’époque, m’avait apporté le même genre de déception : le douzième. Cet article se propose donc de faire un retour sur un Final Fantasy qui, comme quasiment chaque épisode, a divisé.
Final Fantasy XII est connu comme ayant le Final Fantasy ayant sans doute connu les plus grandes difficultés de développement. Ainsi, alors que le titre était tout d’abord prévu pour une sortie en 2004, il aura fallu attendre 2006 (et même 2007 en France) pour voir arriver ce nouvel épisode la série dans nos petites Playstation 2. Le jeu est dirigé et scénarisé par Yasumi Matsunoto qui a créé un univers : Ivalice, avec ses races, ses lieux, ses règles propres. Fan d’histoire, Matsunoto a su inséré de la maturité dans ce douzième épisode de la série Final Fantasy. Les complots politiques ne consistent pas simplement à se faire passer pour le conseiller d’un roi afin de le poignarder par derrière mais sont le fruit de véritables manipulations. Toutefois, bien que Matsunoto ait le mérite d’avoir construit un univers relativement crédible et complexe, avec une histoire, des explications détaillées sur chaque lieu et monstres rencontrés, l’intrigue principale s’avère malheureusement peu captivante. Le scénario de ce Final Fantasy XII ne connaît en effet que peu de rebondissements et aucune scène ne s’avère réellement mémorable comme le furent certaines dans les épisodes précédents. Aussi, le charisme des personnages est inégal. Si certains sont charismatiques aussi bien au niveau du design que de la personnalité, beaucoup n’ont que soit l’un, soit l’autre voir aucun des deux et malheureusement, c’est un peu le cas de Vaan, le personnage principal auquel on a du mal à s’attacher, et de Penelo qui mérite sans doute l’oscar du personnage le plus inutile. Attendant d’un Final Fantasy qu’il m’emporte dans une histoire onirique, vous imaginez ma déception à l’époque. Pourtant, en le refaisant aujourd’hui, si l’histoire de Final Fantasy XII ne me plaît toujours pas, je me suis montré plus sensible à la richesse de l’univers. En le comparant à Final Fantasy XIII qui dispose d’un scénario un poil plus passionnant (mais juste un poil), le dernier épisode semble moins riche, moins intriguant d’autant qu’il n’y a pas, contrairement au XII, une incitation à l’exploration.
Ainsi, là où Final Fantasy XII va surtout tirer son épingle du jeu, c’est sur son gameplay. L’épisode va tout d’abord montrer que la carte du monde traditionnelle n’est clairement pas l’idée la plus intéressante dans un RPG. Ce douzième épisode nous permet d’explorer un monde vaste sans toutefois être vide. Différents chemins sont possibles, avec des architectures et un écosystème différent. On a ainsi une sorte de carte du monde à l’échelle 1 : 1 que l’on aura grand plaisir à explorer dans ses moindres recoins. Les combats s’enchaînent ainsi très bien avec des monstres faisant leur petite vie, certains ne cherchant même pas à vous attaquer en premier lieu et grâce au système de gambits qui, de par sa complexité, m’a un peu dépassé lors de ma première session de jeu mais qui, pour cette reprise, m’a paru tout à fait satisfaisant et riche en possibilités. « Richesse » pourrait décidément suffire à résumer cet épisode qui propose une foultitude de choses à faire. Il est d’ailleurs notable que l’on appréciera plus Final Fantasy XII pour ses nombreuses quêtes annexes que pour son intrigue principale. En plus de la chasse aux monstres, reprise grosso modo dans le XIII, il n’est pas rare de tomber par hasard sur des quêtes annexes, simplement en discutant par hasard avec des gens. Il y a des tonnes de choses à faire dans cet opus au point que l’achat d’un guide ou au moins la consultation d’une soluce semble nécessaire pour finir à 100% le jeu à moins d’y passer des centaines heures, d’autant que certaines récompenses obtenues par ces quêtes ne sont intéressantes qu’à certains moments de l’aventure sous peine d’aimer collectionner les équipements dépassées.
Au final, refaire Final Fantasy XII à la suite du XIII vaut à ce dernier épisode de perdre quelques points dans mon estime alors que l’opus de Matsunoto m’est apparu plus plaisant. En effet, malgré son intrigue principale très ennuyeuse par moments, le jeu donne l’impression d’avoir été bien plus travaillé que Final Fantasy XIII dont il s’avère quasiment l’antithèse. On en venait d’ailleurs à souhaiter que la carte du monde à la Final Fantasy XII serve de référence pour les futurs Final Fantasy mais les difficultés qu’a connues le développement de cet épisode a sans doute dissuadé Square Enix d’avoir autant d’ambitions. En attendant, moi, je vais peut-être recommencer Final Fantasy VI qui m’avait lui aussi déçu mais qu’en refaisant, j’aimerai peut-être beaucoup plus lui aussi.
Final Fantasy XIII est graphiquement parfait, c'est clair et net ! Toutefois, pour obtenir de tels graphismes, on s'est retrouvé avec un développement long et couteux pour au final avoir un épisode linéaire avec peu de PNJ. La solution ne serait-elle pas que Square Enix limite désormais ses ambitions graphiques pour se concentrer sur le fond plus que la forme ? Un RPG doit avoir des graphismes jolis, pour rendre le voyage agréable, c'est, à mon sens, indéniable. Toutefois, "graphismes jolis" ne veut pas forcément dire des graphismes à la pointe de la technologie. Plusieurs jeux anciens ont ainsi moins mal vieillis que les autres graphiquement car malgré le fossé technologique, ils sont toujours agréables à regarder de par l'esthétisme peaufiné à l'époque. Pour autant, pensez vous que le joueur lambda ne serait pas justement choqué que Final Fantasy ne soit plus une vitrine technologique ? Personnellement, j'en doute... Beaucoup diront volontiers sur les forums qu'ils se fichent des graphismes mais qui, j'en suis sûr, se moqueraient bien volontiers si Square Enix nous sort un Final Fantasy moins beau que les blockbusters vidéoludiques actuels.
Un Final Fantasy est toujours une aventure unique en son genre avec SON système et SON univers propre. Le joueur peut toutefois s’attendre à vivre de très bons moments à chaque fois. En est-il de même pour ce treizième épisode fortement décrié pour ses choix ?
Une nouvelle mythologie du Crystal commence…
Final Fantasy XIII commence sur Cocoon, une terre ressemblent à une sorte de lune au dessus des territoires de Pulse que les habitants craignent, les poussant à rejeter tout ce qui aurait un rapport avec ce qui leur est décrit depuis toujours comme un enfer hostile. Ils sont protégés par les Fal’Cie, des êtres tout puissant, offrant une protection rassurante. La mystérieuse (et mignonne en plus !) Lighting et son groupe commencent leur aventure dans cet univers et plus précisément dans un train où sont exilés tous ceux qui sont suspectés d’avoir eu des contacts avec un Fal’Cie provenant de Pulse découvert récemment. Une exile ?! Que nenni, ce n’est rien de plus qu’une extermination déguisée. L’histoire commence alors que, tout autour de cet évènement tragique, les personnages de notre aventure se dirigent, chacun pour une raison propre, vers la mystérieuse entité mais cet acte aura de nombreuses conséquences pour la suite…
J’espère ne pas en avoir trop révélé à ceux qui craignent le spoiler, surtout depuis la célèbre affaire Pia-Mass Effect 2, d’autant que le scénario de ce Final Fantasy XIII recèle bon nombre de surprises et se suit plutôt bien. Pourtant, il est loin d’être aussi passionnant qu’on aurait pu le souhaiter, surtout pour un Final Fantasy (excepté le XII qui, à mon sens, fait partie des épisodes récents les plus ennuyeux en terme de scénario). La faute simplement à des personnages qui manquent d’objectifs précis durant une grande partie de l’histoire. Sans trop vouloir vous en révéler, on notera en effet de nombreux moments où Lighting et compagnie semblent se diriger un peu au hasard, ne sachant pas vraiment quoi faire et nous, en tant que joueur, on en vient à suivre ses couloirs simplement car il n’y a que là qu’on peut aller, plus vraiment poussé par le scénario. Pour autant, l’histoire n’est pas dénuée de bonnes idées mais sans doute pas assez pour faire voyager le joueur au point qu’il en oublie d’éteindre sa console. De même, certaines révélations sont mal mises en scène et perdent de leur impact. Heureusement, la plupart des personnages, même si certains sont irritants au début, finissent tous par être attachants et ont comme avantage de ne pas s’ancrer dans trop de clichés du RPG japonais.
Pas le temps de respirer
Si l’histoire est critiquable, il en est tout autre du gameplay qui est, à mon sens, l’un des meilleurs de la série ou, en tout cas, le plus dynamique. Bien sûr, je parle du gameplay une fois qu’il a dévoilé toutes ses composantes ce qui, malheureusement, arrive bien trop tard ce qui à mon sens est impardonnable et rend d’ailleurs difficile de recommencer le jeu quand on sait à quel point le début est ennuyeux comparé à ce qui nous attend après plusieurs heures. Car après ces nombreuses heures, on se retrouve avec un gameplay nerveux mais stratégique. La jauge d’Active Time Battle (ATB), toujours présente, est décomposée en plusieurs cases et un certain nombre est nécessaire à chaque action entreprise. Une attaque coûtera ainsi une case alors qu’un fauchage, pouvant toucher un groupe d’ennemis, en coûtera deux. Il est d’ailleurs possible de ne pas attendre le remplissage complet de l’ATB pour lancer l’assaut. Si au départ l’on critiquera le fait que l’on ne puisse contrôler que le leader ainsi que l’utilisation systématique de la fonction Auto-combat où l’ordinateur choisit à notre place les attaques, on se rendra par la suite vite compte que ces fonctions sont indispensables tant l’action est rapide et exige une attention et des réflexes difficiles à reproduire avec le système des anciens Final Fantasy. Il faudra en plus gérer avec les stratégies que l’on adopte. Il ne s’agit pas ici d’une resucée du système de Gambit de Final Fantasy XII, complet et complexe, mais d’une toute nouvelle manière d’appréhender les joutes. Il s’agit ici de définir des rôles à ses personnages parmi les fonctions Attaquant, Ravageur, Soigneur, Tacticien et Saboteur. Chaque rôle a ses avantages et ses inconvénients et il vous faudra composer vos stratégies en conséquence pour arriver à vaincre vos ennemis le plus vite possible et ainsi gagner les meilleurs objets. A cela on ajoute les invocations et autres techniques, sortes de joker à utiliser avec parcimonie tant elles vident une jauge qui se remplit seulement au fil de plusieurs combats, et l’on voit que le système de combat allie à merveille rapidité et réflexion.
Enfin, pour ceux qui critiquent une prétendue facilité du jeu du fait de la vie qui revient à la suite de chaque combat ou de la possibilité de recommencer en cas de défaite, je remercie pour ma part Square Enix d’avoir ajouté ses fonctionnalités. Les ennemis s’avèrent en effet par la suite coriaces et, en échange du regain de vie après chaque combat, ont souvent la capacité à eux seuls de vaincre votre groupe, contraignant le joueur à mieux surveiller ses HP et à protéger son leader dont la mort équivaut à un game over très fréquent vers la fin du jeu.
Un Final Fantasy sans menus ce n’est pas un vrai Final Fantasy ( ?)
Comme ses prédécesseurs, Final Fantasy XIII regorge de menus à explorer pour améliorer ses personnages, à commencer par le Cristarium, ressemblant au sphérier de Final Fantasy X qui, comme au bout du compte l’ensemble des éléments du jeu, met du temps à déployer tout son potentiel pour apparaître au départ ultra-dirigiste. Vous pouvez ainsi développer les rôles et les compétences liées, que vous souhaitez en attribuant les points de cristaux acquis au cours des combats. Des limitations vous sont cependant imposées, se débloquant au fur et à mesure de l’histoire mais au moins, si vous perdez, ce n’est pas la faute au level up.
L’autre aspect de vos personnages à faire évoluer est votre équipement. A la fin de la plupart des combats, vous recevez des matériaux donnant des points d’expérience à vos armes. Il en existe de trois sortes : les organiques, servant de multiplicateurs d’EXP, les synthétiques, donnant le plus d’EXP et enfin les catalyses qui permettent aux armes ayant atteint leur limite de se transformer de nouvelles ayant un plus grand potentiel. Autant dire que les joueurs forcenés souhaitant faire évoluer tout leur équipement et remplir l’ensemble du Cristarium s’engagent pour de nombreuses heures.
Enfin, autre menu intéressant, le Dossier qui résume l’histoire, éclaircit certains aspects de l’histoire pour lui donner une plus grande profondeur, et garde les informations sur les ennemis combattus.
Final Fantasy, c’est beau… surtout sur télé HD
Finissons ce test sur les aspects techniques. Ce Final Fantasy est de toute beauté ! Point ! Les développeurs se vantaient de réduire la limite entre le temps réel et les CG, le pari est gagné tant parfois tout semble se confondre. Toutefois, un problème est à signaler : Square Enix a fait son jeu pour nous en mettre plein la vue en HD. Mais la boite n’en avait visiblement rien à faire des quelques irréductibles télés SD puisque sur ces dernières, en plus d’avoir une police peu lisible, ont affaire à un tearing omniprésent durant les scènes cinématiques temps réel ou CG mais fort heureusement, absent durant les scènes de jeu. Il reste que ce tearing est plutôt gênant tant il dénote avec la qualité graphique du jeu et provoque des ralentissements.
Enfin, quant au contenu sonore, le doublage américain est, comme toujours, bien choisi et c’est plus par esprit « puriste » que l’on regrettera l’absence des voix japonaises. D’autant que côté musique, malgré un changement de la chanson thème qui est plus à regretter pour le principe que pour la qualité musicale tant les versions japonaise et occidentale se valent, Masashi Hamauzu a fait de l’excellent travail et, même si toujours par esprit puriste, on peut espérer dans le futur un retour de Nobuo Uematsu, cette nostalgie est atténuée par la qualité des mélodies que l’on entend.
En conclusion, Final Fantasy XIII n’est sans doute pas le meilleur Final Fantasy créé à ce jour mais est loin d’être aussi mauvais que les forums le laissaient croire. Graphiquement irréprochables (en HD), une bande-son excellente et surtout un gameplay mémorable que l’on ne s’attend bien sûr pas à voir dans un futur épisode mais dont on espère que des éléments seront conservés, il pâtit cependant d’un scénario pas si percutant que ça malgré de bonnes idées et des personnages attachants. Mais au final, LE défaut de ce Final Fantasy XIII reste le temps qu’il met à démarrer. Que le scénario mette du temps à se lancer, soit, c’est le cas dans bon nombre de RPG, mais que le game system soit aussi longtemps bridée est une erreur impardonnable qui vaut plusieurs points dans ma notation à Final Fantasy XIII. Pour autant, le titre n’est certainement pas à bouder.