Les longs développements sont rarement bons signes dans l’univers des jeux video. Alan Wake fait partie des arlésiennes qu’on attendait sans cesse et que jamais on ne pouvait toucher. Maintenant que le jeu est entre nos mains, valait il qu’on l’attende ou est-il un Daikatana en puissance ?



Alan Wake compte l’histoire d’un écrivain de livre d’action / épouvante qui se retrouve pris dans une de ses histoires. Je n’en dirai pas plus étant donné que le scénario fait vraiment partie intégrante de l’expérience Alan Wake. Sachez seulement qu’à la manière d’un Stephen King ou d’un Lovecraft, le jeu est rempli d’interrogations, d’horreurs dans la nuit, de sensations qui ne nécessitent pas d’explications. Le scénario est d’ailleurs excellent, digne d’un très bon film ou d’un bon roman que l’on lirait d’une traite.



L’ambiance du jeu se rapporte d’ailleurs plus à un Silent Hill qu’à un Resident Evil 5 par exemple. Point besoin de sang pour être effrayant, Alan Wake fait tout dans la subtilité (ce qui de nos jours est une grande qualité). Dans la forêt, chaque ombre, chaque forme est un adversaire potentiel prêt à vous sauter dessus. Cette sensation de fragilité est renforcée par le fait que votre personnage n’est pas un surhomme, loin de là, incapable de courir un 100 mètres sans s’essouffler, ou de sauter d’un rebord un peu haut sans trébucher.



Les protagonistes de l’histoire amènent aussi un surplus d’ambiance, ils sont parfaitement intégrés à l’histoire, leurs personnalités sont crédibles et surtout leurs lignes de dialogues et leurs réactions sont, on ne peut plus justes. Tout cela participe à faire de la ville de Bright Fall, une sorte de Twin Peeks (et ce n’est pas un mince compliment).



Le gameplay du jeu s’articule autour de deux composantes, la première étant l’action via des jeux de lumière et l’autre un peu de réflexion. Dans le jeu, vous ne pouvez blesser vos ennemis sans avoir au préalable enlever leur bouclier de ténèbres. Pour cela, vous devez utiliser des sources lumineuses comme une lampe torche ou des feux d’alerte… Ensuite, il ne vous reste plus qu’à tirer sur vos ennemis. L’IA n’est pas le point fort du jeu bien que les ennemis utiliseront leurs rares compétences pour profiter au mieux du terrain, à vous d’en faire de même pour vous en sortir. La partie réflexion fait appel à quelques puzzles mais elle se base surtout sur l’exploration de votre environnement. Au final, le gameplay d’Alan Wake est bon mais n’atteint pas les sommets de son ambiance.



D’un point de vue technique, Alan Wake oscille entre le moyen et l’exceptionnel. Moyen lorsque l’on s’attarde trop sur certaines textures ou modélisation, exceptionnel lorsque l’on s’aperçoit de la multitude de détails que le jeu recèle ou encore dans les effets spéciaux digne des plus grandes productions vidéo ludiques. Jamais une forêt n’aura été si réelle et en même temps si irréelle. Suivant les désirs des créateurs, le jeu vous fera passer d’un coté à l’autre de la sanité à la folie.



D’un point de vue sonore, le jeu est une merveille. Coté bruitage tout d’abord, tout sonne juste, tout sonne cohérent et plus important tout sonne réel !!!! La musique ensuite, rare mais particulièrement bien choisie, on trouve des compositions originales mais aussi des artistes comme David Bowie. Un bonheur, tout simplement.



La presse a souvent comparé Alan Wake et Heavy Rain pour des raisons qui m’avaient échappé avant d’avoir terminé les deux jeux. Je peux maintenant comprendre le parallèle et certains commentaires. Les deux jeux sont ce que l’on peut appeler des jeux matures avec un scénario poussé. Mais là où le jeu de Quantic Dream, bien que prenant et agréable, se limitait à une succession de QTE, le jeu venu du froid réussi à composer avec les attributs des jeux vidéo et d’une série. Certes, Alan Wake ne permet pas d’influencer son histoire au travers de son gameplay, mais il arrive pourtant à immerger son joueur, à lui faire ressentir des émotions. Preuvesen est, qu’il n’est pas nécessaire de sacrifier son gameplay pour avoir une histoire intéressante.



Passons aux paragraphes imposés :

Jouabilité :
L’esquive est un peu pataude mais le gameplay à base de lumière est intéressant.

Graphismes :
C’est très beau avec certains effets jamais vus, mais certaines textures font que l’on sent que le jeu pourrait encore plus s’exprimer sur un hardware plus puissant.

Son :
Magnifique, magistrale !!!!

Intérêt :
Une ambiance à couper le souffle, une histoire prenante tout cela pour une dizaine d’heure en mode normal.



En conclusion, Alan Wake réussit ce qu’avait essayé le dernier Alone in the Dark. Prenant du début à la fin, maîtrisé de bout en bout avec un sens du rythme qui confine au génie, Alan Wake est un enchantement comme on en voit rarement. Il n’est pas sans défaut, avec son gameplay qui aurait gagné en variation et certaines anicroches techniques mais le jeu marquera son média. Et si finalement, jeux vidéo rimait avec série télévisée et non avec cinéma, tchi tcha …

2009, l’année du retour en force des jeux de baston. Un genre qui était devenu de plus en plus hardcore redevenait plus grand public grâce à la sortie de l’empereur des jeux de baston Street Fighter 4. Un an plus tard sort la version Super de SF4, Capcom retombe t’il dans ses travers qui avaient fini par tué tout un genre ?



L’annonce de Super Street Fighter 4 avait fait grand bruit, quelques mois seulement après la sortie du premier volé, Capcom nous annonçait une nouvelle version contenant des nouveaux personnages et des améliorations concernant le jeu en réseau. A l’époque des patchs et des DLC, l’annonce avait de quoi surprendre et il fallait donc que Capcom remplisse bien la galette pour inciter les gens à passer une deuxième fois à la caisse (même à un tarif plus doux).



Commençons par regarder le corps du gameplay. Ici rien ne change et quand je dis rien, c’est bien absolument rien. Les mécaniques de Street Fighter 4 reviennent inchangées, ici Capcom a adopté la technique du « If it ain’t broke, don’t fix it ».



Les modifications sont donc moins profondes mais particulièrement intéressantes. Tout d’abord, un rééquilibrage des personnages a eu lieu et c’est tant mieux (Sagat n’est plus aussi létal). Ensuite, et c’est le point le plus visible, une deuxième ultra a été ajoutée à chaque personnage. Cette ultra se choisit avant le match et ajoute une dose de stratégie dans le gameplay du jeu, car en fonction de votre adversaire vous ne choisirez pas la même ultra.



L’autre nouveauté visible est, bien entendu, l’apparition de 10 nouveaux personnages. Le mot nouveau est assez galvaudé pour 8 d’entre eux car en fait seulement 2 sont totalement nouveaux. Ces nouveaux personnages sont très bien intégrés et ne gâchent en rien l’équilibre, ils sont très intéressant à jouer et n’ont rien à envier aux anciens (même si Makoto aurait mérité un meilleur traitement tellement elle souffre contre les personnages à hado).



Au niveau des modes solo, il n’y a rien à signaler, on se retrouve devant la même chose que dans l’opus précédent à l’exception des bonus modes insignifiants mais traditionnels. On peut quand même regretter que les défis n’incluent pas une vidéo de présentation comme cela se fait dans Virtua Fighter 5.



Du coté du on-line, on retrouve les parties avec classement qui ont un petit peu évolué pour prendre en compte plusieurs personnages indépendamment par compte en ligne, mais surtout, le grand ajout est l’apparition des modes jeu en équipe et infini. Le premier mode n’a pas besoin d’explication, le second est en fait un lobi dans lequel les joueurs s’affrontent, le gagnant restant et affronte le prochain joueur dans la liste. Les autres joueurs peuvent regarder et enregistrer les combats pour les analyser (un autre ajout très agréable de ce super SF4). A noter l’arrivée en juin du mode tournoi via un DLC gratuit (ouf).



Passons aux paragraphes imposés :

Jouabilité :
Toujours aussi excellente, un bonheur.

Graphismes :
C’est toujours très beau mais sans atteindre les sommets de Blazblue.

Son :
Rien ne change ici et c’est toujours très solide.

Intérêt :
Street 4 avec plus de personnages et des nouveautés en ligne pour 40 €.



En conclusion, Capcom ne vole personne avec cette édition de Street Fighter 4. On pourra toujours regretter que le solo et le multi joueur local n’aient pas été aussi soignés que le on-line mais les ajouts opérés sont tellement bons que l’on y reviendra pendant longtemps. Alors bien qu’il soit clair que ce jeu ne représentera pas la même impulsion que son prédécesseur pour la genre, il n’en reste pas moins à même de garder en vie une flamme qui vient juste d’être ranimée.

Test par Thomas Repellin.

MAG était annoncé comme le FPS où il y aurait le plus de monde en ligne. Sony voudrait nous faire vivre une guerre dans notre salon.Alors MAG faut-il vraiment l'acheter ?



MAG est un jeu qui a fait parlé par beaucoup de monde. Il tient sa réputation pour son mode de combat à 128 contre128 ce qui nous fait un total de 256 joueurs en même temps qui s'affrontent dans une arène. Alors je ne vous raconte pas la catastrophe. Des tonnes de personnes déclarent : "Et si sa saccade en plein milieu de partie? Et si le jeu bug tout le temps ?" Mais à la sortie grosse surprise. Les parties s'enchaînent et le jeu ne bug pas. Sony tient son jeu online mais certains défauts y sont présents, cela peut être parfois gênant.



Pour MAG je peux pas vous parler d'une histoire, il n'y en pas. Au début du jeu, on vous demande de choisir un groupe (Valor,Raven et les S.V.E.R) puis on vous fait un petit tutoriel pour vous lancer après directement dans la bataille. Vous ne commencez pas directement dans de grosses parties de 128 joueurs contre 128. Vous commencez avec moins puis plus vous jouez plus vous gagnez de l'expérience ce qui vous fait ensuite monter votre grade. Le grade sert à plusieurs choses : 1ere chose, il sert à rejoindre des parties avec plus de monde et 2eme chose, il vous sert à augmenter vos armes ou vous améliorez en équipement (comme la réanimation d'un collègue) ou autre. Le grade est vraiment utile pour rejoindre des partis où il y a plus de monde. Pour jouer à des partis de 128 contre 128 joueurs, il faut être grade 8 sinon vous ne pourrez pas jouer à des grosses parties. Dans les différents modes qui se présentent à vous, il y a le destroy (trouver la cible et poser la bombe) vous aurez le Team Death Match (match à mort par équipe), capture de véhicule de transport .Vous devez sûrement vous dire que c'est pas beaucoup mais quand même avec tous ses modes, on s'amuse bien. Les quelques défauts sont qu'il y a de moins en moins de monde qui joue donc pour jouer à une partie à 256 joueurs, bah il faut attendre au moins 15 à 30 minutes pour commencer une partie. C’est assez énervant à force car les gens rejoignent la partie à 256 et voit qu'il faut attendre donc ils repartent et vont rejoindrent des partis avec de plus petit grade et moins de monde, c'est pour cela qu'on attend encore beaucoup plus longtemps. C'est l'un des plus grand défaut du jeu. Sinon que dire des Maps sont super grandes (pour les connaitre par cœur, bonne chance).



Parlons de la réalisation de MAG, elle n'est pas trop mal mais la qualité graphique n'est pas très belle. On aimerait au moins que les décors se détruisent, cela aurait pu améliorer les parties à 256 joueurs.



Le son est par contre excellent. On peut entendre les balles siffler à coté de votre personnage en pleine action et si on est loin d'une grosse bataille, on peut entendre les grenades explosées et parfois des tirs de mitrailleuses (on s'y croirait vraiment).



Passons aux paragraphes imposés :

Jouabilité :
Le jeu se prend vite en main et c'est assez facile et sympathique à jouer.

Graphismes :
Des décors assez beaux et variés mais de petit défauts sur des environnements parfois mais cela ne gène pas trop.

Son :
Le son est bien fait, le bruit des balles qui siffle et les explosions qui retentissent dans toute votre pièce.

Intérêt :
Le jeu n'a pas de mode solo mais le mode online bouge beaucoup.



En conclusion, MAG (Massive Action Game) porte plutôt bien son nom. Le jeu pète de partout, le son et les décors sont variés. Le jeu est assez beau mais certaines attentes nous donne plus trop envie de jouer, c’est le plus gros défaut de MAG. Sony a bien réussi sont jeu. Le mode à 256 joueurs ne bug pas c'est un réel plaisir de jouer malgré son manque d’originalité.

Que l’attente fut longue. Sorti l’été dernier aux USA et au Japon, Blazblue aura mis de longs mois à traverser l’atlantique. A quelques jours de la sortie de Super Street Fighter 4 et à deux mois de la sortie de sa suite BlazBlue vaut il encore le détour ?



BlazBlue est la nouvelle production d’Arc System works, le troisième grand développeur de jeu de baston 2D. BlazBlue est très original dans son groupe de personnage, encore plus que ne pouvait l’être Guilty Gear. Le jeu comprend donc 12 personnages jouables, tous bien différents. Certains sont d’ailleurs si originaux qu’il faut un petit temps d’adaptation pour les prendre en main.



Dans la grande tradition du développeur, le système de jeu est très profond et il faudra passer du temps pour maitriser ne serait ce qu’un personnage. En gros, le système utilise 5 boutons, 3 pour les coups de faible à fort, un pour le spécial et un dernier pour des actions bizarres (du taunt au déclenchement de spéciale). Le jeu utilise aussi une sorte de jauge de super qui permet de déclencher les supers ici appelée Distorsion. Le système est très dynamique et vu les originalités des attaques des différents personnages, les combats sont très agréables.



Le jeu comporte les modes de jeu habituels (arcade, vs, entrainement, ..) mais comprend aussi un mode histoire assez amusant et surtout intransigeant. Vous perdez, l’histoire est finie. Heureusement que les histoires des différents personnages sont assez courtes (mais non linéaires) sinon ce système deviendrait vite agaçant. Le mode en ligne du jeu est réussi, sans lag et paramétrable, il est ce qui se fait de mieux dans le genre. En clair, il y a de quoi faire avec BlazBlue et ce rien qu’en solo.



Le coté technique est lui aussi une très grande réussite. Oubliez King of Fighter XII et son aliasing, nous sommes ici devant un vrai bijou de la 2D. Les décors sont en 3D mais les personnages sont 2D animés à la main. Le résultat est magnifique. Du coté musique, on est dans le bon même si aucune composition ne reste en tête.



Mais alors c’est le meilleur jeu de baston 2D du monde ? La réponse est malheureusement non. La première et plus conséquente raison est que l’équilibrage des personnages n’existe pas vraiment. Certains personnages sont tout simplement abusés (et pas au sens Sagat de street 4 du terme, pire), Hakumen et autre Arakune peuvent vraiment filés des cheveux gris. La deuxième raison est moindre mais le fait qu’il n’y ait que 12 personnages fait que les matchs ont vite tendance à se répéter.



Passons aux paragraphes imposés :

Jouabilité :
Très technique et profonde, réactive et précise. Du grand art.

Graphismes :
Magnifique, le jeu de baston 2D le plus beau de cette génération.

Son :
C’est bon sans être inoubliable.

Intérêt :
Une longue durée de vie en solo, un très bon multi mais qui sera gangrené par le manque d’équilibrage. La suite sort dans 3 mois…



En conclusion, Blazblue est une merveille qui n’a comme seuls défauts qu’un manque d’équilibrage des combattants et le fait d’arriver 3 mois avant sa suite sous-titrée continuum shift. Le jeu est clairement appréciable mais il est difficile de recommander l’achat de cet opus alors qu’un nouveau arrive et qu’il corrige les problèmes du premier.