Après le redémarrage "Restart" de 2022, Paris Games Week est passé au niveau supérieur "Next Level" du 1er au 5 novembre 2023. Voici mon compte-rendu sans concessions de ma 12e session d’affilée. Durant la soirée du mardi 31 octobre, le mercredi, samedi, et dimanche en fin de journée. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette édition fut attendue au tournant.
Et juste avant de parler du salon, je tenais à vous remercier pour tous les commentaires que vous faites pour les articles de cette trempe. Vraiment ça fait super plaisir de voir autant de bons retours
Le retour des 3 Halls mais..

L'édition de 2022 fut marquée par
l'absence des pavillons 2.2 et 3. Ne laissant que le hall 1 avec un contenu bien en deçà des itérations d'avant la pandémie. Cette dernière, ayant causé
2 annulations consécutives en 2020 et 2021, est la raison de cette restructuration en termes de disposition. Et pour celle de 2023, les stigmates demeuraient encore présents. Au point où même niveau marketing, le salon s'est fait aussi discret que par le passé avec
la disparition totale d'affiches dans le métro parisien.
Car malgré le retour plus que bienvenu des
3 Halls sur 80 000 m² qu'a constitué PGW depuis 2016, et la présence des gros constructeurs tels que
Nintendo, PlayStation, Xbox, Ubisoft, et consorts, il y avait nettement
moins de choses à voir et à tester qu'auparavant. Toujours plus qu'en 2022 certes, mais les jeux qui m'intéressaient devaient se compter sur les doigts d'une main.
Et en termes de fréquentation, les chiffres ont augmenté de 21% par rapport à l'année dernière avec près de
180 000 visiteurs sur cinq jours (ou cinq et demi si on compte la soirée de lancement du 31 octobre). Et bien que ça reste
137 000 de moins qu'en 2019 l'année la plus chargée, franchement ce n'est pas plus mal. Le salon était
beaucoup plus praticable et moins étouffant. Même durant le week-end habituellement bondé.
En tous cas, cela prouve que
les évènements de ce genre ont toujours le vent en poupe malgré la situation globale de ces trois dernières années. Sur ce, il est temps pour moi de passer en revue ce que j'ai vu hall par hall.
Hall 1
Nintendo

Chez
Nintendo comme d'habitude les mêmes jeux à tournois depuis 6 ans pour les plus anciens. Dont
Mario Kart 8 Deluxe qui vient tout juste de sortir les derniers circuits de son DLC. Cependant, cette zone était nettement moins riche qu'en 2022. Je l'ai ressenti d'abord par
un nombre plus restreint de jeux multijoueurs. Avec la disparition de titres comme
Nintendo Switch Sports,
Mario Strikers Battle League Football, ainsi que
Everybody 1-2 Switch.
Un manque s'est aussi fait sentir en termes de
décors. Avec un sympathique photocall pour
Super Mario Bros. Mario Wonder, mais faisant pâle figure en comparaison à l'immense
Bowser en LEGO de l'année dernière.
Et surtout, j'ai trouvé que ça manquait cruellement de
goodies. J'en veux pour preuve
l'absence du stand My Nintendo où l'on pouvait faire scanner le QR code de son compte pour recevoir des cadeaux. Même sur les stands de jeux, c'est la crise. À ma connaissance, il n'y a que chez
Mario Wonder que ça distribuait des badges. Et encore il fallait venir tôt.
Parmi les "nouveautés" jouables en plus du
Mario paru deux semaines avant le salon, figurait
Wario Ware Move It sorti le 3 novembre. Quant aux moins récents, la première partie du DLC de
Pokémon Écarlate et Violet le 13 septembre. Et
Le Retour de Détective Pikachu datant du 6 octobre.
Tout ça pour dire que j'ai été globalement mitigé par ce que proposait Nintendo à PGW. Certes, l'ambiance y est toujours au rendez-vous, surtout autour de la grande scène. Et les animateurs de la team
Au Delà du Virtuel ont fait une fois de plus un super boulot. Mais
je commence gentiment à me lasser. Mon ressenti était déjà le même à
Japan Expo 2023.
D'ailleurs, je n'ai pris part à aucun tournoi que ce soit
MK8D qui a réuni jusqu'à 512 participants selon la journée.
Super Smash Bros Ultimate et quelque 400 compétiteurs. Ou encore
Splatoon 3 dont j'ai l'impression que beaucoup de joueurs ont déserté.
Sincèrement, il est grand temps pour eux de se renouveler. Et ça ne sera possible qu'avec leur future console. Quitte à ce que ça se passe comme
en 2016 avec l'absence de Nintendo dans le salon. À quelques semaines de
l'annonce de la Switch à cette époque.
PlayStation / Square-Enix

Même
Sony nous avait habitués à un espace beaucoup plus fourni que ça. Et c'était déjà pas dingue l'année dernière où les seules choses intéressantes à voir furent
une créature de Horizon Forbidden West, et un
décor de God of War Ragnarök avec des cosplays. Deux titres qui n'étaient bien évidemment non jouables sur place.
Et je pense qu'on peut aussi faire une croix définitive sur le
PlayStation VR. Déjà absent en 2022, et dont le dernier modèle est sorti en début d'année.
Heureusement pour eux que
Marvel's Spider-Man 2 venait de sortir. Car j'ignore à quoi aurait pu ressembler le stand de
Sony sans lui. Peut-être que le constructeur n'aurait même pas été présent. On pouvait y contempler deux statues à taille réelle de
Peter Parker et
Miles Morales avec le symbiote à leurs pieds.

Ainsi qu'un joli décor d'intérieur avec le trône de
Kraven que je lui ai piqué le temps d'une photo.

Non loin du duo d'araignées sympathiques du quartier,
Square-Enix proposait en exclusivité mondiale une démo de
Final Fantasy VII Rebirth prévu pour le 29 février 2024, et que j'ai pu tester. On pouvait poser à côté de
l'épée de Cloud, mais sans la manier. Alors que
c'était possible en 2019 sur le stand de son prédécesseur
FF VI Remake.
Xbox / Bethesda


Parmi les gros constructeurs,
Xbox avait selon moi l'espace le plus équilibré en termes de jeux et de décors. Avec la possibilité de s'essayer à
Forza Motorsport sorti le 10 octobre (mais sans pouvoir monter dans l'
Alpine A110 hélas).
S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chernobyl qui ne verra probablement pas le jour en début d'année 2024 au vu des multiples incidents survenus durant son développement. Ainsi que
Ara: History Untold, et
Towerborne.
J'ai pu tester le jeu de grimpette
Jusant (aussi présent chez les
Jeux Made in France). Déjà sorti, et qui fut une chouette expérience.
Tout un espace était dédié à
Starfield. Avec des éléments de décor vus à la
Gamescom 2023. Dont le cockpit
Dream Chair de
Tempur, et la combinaison spatiale que j'avais enfilée dans le salon allemand.
J'en ai profité pour moi-même voyager à travers les étoiles. Ou plutôt
devant un fond vert avec un choix de décors.
Ubisoft


C'était vite vu chez
Ubisoft. Avec la présence de la
Lamborghini Revuelto (vue aussi à la Gamescom) au stand de
The Crew Motorfest.
La version Switch de
Prince of Persia The Lost Crown prévu pour janvier prochain. Et
Assassin's Creed Mirage sorti le 5 octobre, mais dont je ne comprenais pas l'affluence. À vue de nez aux heures de pointe,
il devait y avoir entre 2 et 4h d'attente pour rentrer à l'intérieur du stand. Je trouve ça beaucoup trop pour un jeu paru 1 mois avant le salon. Mais c'est ainsi.
En tout cas, on pouvait toujours compter sur l'énergie de
@thefairydina sur la scène. L'actuelle
championne olympique de Just Dance à l'issue des
Olympic Esports Series 2023 à Singapour en juin dernier.
Pas grand-chose à dire sur la zone
SEGA qui était pleine à craquer avec
Sonic Superstars de jouable. Mis à part que c'était
le plus beau stand de la firme au hérisson bleu que j'aurais vu à une PGW. Même si encore une fois, certains éléments de décor viennent tout droit de la Gamescom. Comme "l'éléphant au milieu de la pièce" qu'étaient
les sculptures en LEGO de Sonic et Robotnik dans son Egg-Robot.
Bandai Namco


Plus le temps passe, et plus j'ai l'impression que
Bandai prend du galon. Avec une zone de plus en plus grande et attrayante, et des bornes par dizaines. Cette année en plus de
Sand Land,
l'action-RPG tiré de l'œuvre d'
Akira Toriyama post-
Dragon Ball, la tendance était aux jeux de combat. Parmi eux,
Naruto X Boruto : Ultimate Ninja Storm Connections. Jujutsu Kaisen : Cursed Clash.
Et
Tekken 8 qui avait probablement
la plus vaste surface jouable de toute la PGW.
Jeux Made in France / Microids

La
scène française des indés de chez
Jeux Made in France, n'a jamais été aussi bien mise en valeur que durant cette édition. Avec des panels animés par les streameurs
pepipin et
hiuuugs pour ne citer qu'eux.
Et près d'une quarantaine de titres tels que
Banishers: Ghosts of New Eden (DON’T NOD).
Under the Waves (Parallel Studio).
Hide the Corpse (Realcast), jeu qui à la base était un projet étudiant tout droit sorti d'
ISART Digital.
Danghost (Umeshu Lovers). Ainsi que les des jeux édités par le stand voisin de chez
Microids comme
Agatha Christie : Le crime de l’Orient Express.
Goldorak – Le Festin des Loups (ENDROAD).
Astérix & Obélix - Baffez-les Tous ! 2 (Mr Nutz Studio). Et tant d'autres.
Stands divers


À deux pas des Jeux Made in France, se tenait un décor difficile à rater dédié à
Hogwarts Legacy : L'héritage de Poudlard. Avec une charrette, et un hippogriffe qui gardait les lieux.

Un des rares artistes (en dehors d'
ARTitude) que j'ai repéré à cette PGW,
@wilshrike.

Un décor très
"Cyberpunk" chez
Asus ROG avec cette tour de câbles du plus bel effet.
Je ne m'attendais pas à voir le
village de Konoha à PGW. Et encore moins pour promouvoir la future
paire de baskets Asics Gel-NYC aux couleurs de
Naruto. 
Disponible en 500 exemplaires durant le salon, et qui sortira le 11 décembre prochain à 170€ chez l'enseigne
Courir.
Le long-métrage tout juste sorti adapté de la licence de jeux d'horreur
Five Nights at Freddy's, avait son propre stand. On pouvait y participer à des ateliers de dessins, ou découvrir en avant-première des séquences du film en question.
Et chez
@octogonegaming où l'ambiance était survoltée, pas d'affrontements au poing ou au pied, mais uniquement à la manette sur
Mortal Kombat 1 à l'occasion du championnat de France.
Hall 2.2
MO5

Cette année l'
Association MO5.COM dont la raison d'être est la préservation du patrimoine vidéoludique, a fêté ses
20 ans d'existence. Et lorsque j'étais de passage sur leur espace de 400 m² dédié au rétrogaming, j'ai pu voir le Youtubeur
Conkerax jouer à...
Conker. La boucle est ainsi bouclée.
Cela fait depuis
2019 qu'on n'a pas revu le collectif d'artistes
ARTtitude à PGW. Exposant près d'une
quarantaine d’œuvres en lien avec les jeux vidéos, et avec des sessions de dessins en direct live. Il était même possible de repartir avec un objet customisé par leurs soins.
Jouez comme vous êtes

Toiles de
@pikanoa_ sur l'espace "jouez comme vous êtes"
Depuis pas mal d'années, de nombreuses associations se démènent pour
rendre les jeux vidéos accessibles à tous. Parmi celles présentes à PGW,
@capgame_france qui est chargé d'accompagner les personnes à mobilité réduite, et d’interpréter les conférences en Langage des Signes.
@playforchangee qui a pour but de réinsérer les jeunes valides et handicapés dans le monde professionnel via les JV.
Et
@handiarcade qui adaptait les manettes aux personnes en situation de handicap. Comme ce
casque que j'ai pu essayer, et permettait de
jouer à Mario Kart par la pensée. Enfin, presque. Car de ce que m'avait expliqué Ted de l'asso, les tests préparatoires peu nombreux avant la course, ainsi que le bruit ambiant du salon, ne réunissaient pas les conditions optimales pour contrôler aux mieux le jeu. La démo en question permettait surtout de
décider quand balancer des objets. Ce qui reste très impressionnant.
Imagin'con / Cosplays


Cette
PGW marquera probablement
un tournant en ce qui concerne le cosplay. Jamais cette discipline n'aura été autant mise en avant et bénéficié d'autant de moyens que cette année. Tout ça en grande partie grâce à
@imagin.con qui avait à nouveau son propre espace avec des costumes, des
props, un vestiaire, et un spot photo. D'ailleurs, voici ma galerie de celles et ceux qui m'ont tapé dans l’œil.


"Out of cosplay", j'ai pu croiser
@ladysundae_ durant la soirée de lancement. Et
@madsfive juste avant de quitter le salon le dimanche.
Hall 3


Dès lors que j'ai mis les pieds dans ce Pavillon 3 connu pour sa scène compétitive, je me suis demandé
pourquoi il y avait un terrain de basket et un skatepark dans un salon de jeu vidéo. Pour moi, ça n'avait pas sa place ici. Surtout quand on sait que quelques années en arrière et au même emplacement, se trouvait l'espace de la
Farming Simulator League avec son immense tracteur. J'avoue qu'à l'époque ça m'avait moi-même surpris. Mais avec du recul c'était déjà plus cohérent.
Sauf que j'ai compris après coup que cet espace nommé
"Village Esport et Sport", regroupait de nombreuses
fédérations françaises de sports. La
FFF (Fédération française de football), la
FFVP (Fédération française de planeur), ou encore la
FFTT (Fédération Française de Tennis de Table) où j'ai été bluffé par leur
Ping Pong en VR. Et sachant qu'on approche lentement et surement des
Jeux olympiques de Paris 2024, c'était l'occasion idéale pour PGW de promouvoir autant de disciplines sportives.
Scène PGW x FNAC
La
grande scène de PGW a fait son retour aux couleurs de FNAC. Non plus dans le hall principal comme c'était le cas en 2022, mais à sa place légitime au fond du Hall 3. Au programme, remises de prix, tournois, quizz, et shows divers.
La soirée du 31 octobre, les
Trophées de l'Esport ont récompensé le numéro 1 français sur
Smash Bros @glutonnyssb en tant que joueur de l'année.
StreamVF Spider-Man 2


Le lendemain, j'ai pu assister avec la blogueuse
Midogeek, à l'émission phare de
Peter "
@donaldreignoux"
Parker qu'est
StreamVF. En compagnie des doubleurs du jeu
Marvel's Spider-Man 2, dont
Miles "
@gregorylerigab"
Morales. La rediffusion complète est juste en dessous.
PGW Cosplay Championship

Et enfin le dimanche 5 novembre, s'est tenu
la première édition du concours cosplay de PGW. Organisé par
@cfcosplay77 et
@imagin.con, et qui aura vu défiler 15 participantes et participants. Un concours qui, pour une fois, se passe de prestation et de scénographie. Puisque
100% dédié aux costumes. De quoi "faciliter" le travail du jury composé de
@ellothincosplay,
@vilinacosplay, et
@axel_cosplay.
Conclusion

Après la douche froide de 2022, j'avais énormément d'appréhension pour cette édition "Next Level". Au final, j'ai été assez satisfait. Et le fait de retrouver la superficie d'antan change totalement la donne. C'est ainsi que ça devrait être et j'espère qu'il n'y aura plus jamais de régression à ce stade.
Cependant, si on compare aux éditions datant d'il y a 4-5 ans, ce fut une PGW assez "light" en termes de contenu. On sent que ce salon essaie encore de renflouer ses caisses suite à ses précédentes annulations. À cause d'un nombre de stands drastiquement réduit, moins de jeux, et par conséquent moins de monde. Même si ce dernier point est salvateur, car rares furent les PGW où j'ai pu m'y déplacer aussi aisément que celle-ci.
Malgré ça, j'ai apprécié ma venue et tout particulièrement la soirée du 31 octobre où j'ai campé pas mal de temps sur le stand de Game One à rencontrer du monde. Je tiens énormément à ce créneau nocturne, et j'espère pouvoir y participer encore dans le futur. Quitte à ne même pas y aller les jours ouvrés. Merci à ceux que j'ai croisés sur place. Merci PGW pour la 6e accréditation en 12 éditions. Et surtout merci à vous, lecteurs, d'avoir pris le temps de me lire.
Y en a parmi vous qui y sont allé cette année ?
Perso jamais mis les pieds surtout si c'est pour attendre des heures pour testé un jeu.
Sinon j'adore l'article. Très complet. On s'y croirait. Je m'en vais zieuter de ce pas tes reportages des années précédentes
yanssou sonilka poghpo Merci
suzukube