L'arrivée du Season Pass dans Gears of War 3 annonçait clairement la couleur : le titre aurait droit à un paquet de DLC, ce qui est loin d'être une surprise compte-tenu du succès du titre et de la capacité habituel des FPS/TPS à accueillir tout un tas de Map Pack. En revanche, un chapitre inédit s'avérera déjà plus agréable pour ceux qui laissent de coté le jeu en ligne. Plus ambitieux que la blague de la scène coupée de Gears of War 2, cette mini-campagne bonus offre autant de plaisir qu'elle déçoit. Explications.

La mythologie autour de Gears of War se faisant de plus en plus grande au fur et à mesure que les romans débarquent, les fans de la version vidéoludique ne sont pas contre à ce que les développeurs lèvent le voile sur certaines zones d'ombres, le principe du DLC répondant assez bien à la demande. On se retrouve donc quelques temps avant le premier épisode, aux commandes de l'équipe Zeta qui doit fuir Ilima City, pendant que le général Raam s'occupe dans son coin de disséminer les soldats de la CGU. Détail intéressant, ces dernières phases sont entièrement jouables, nous donnant enfin l'occasion de prendre en main le boss final du premier opus, ici incroyablement puissant. Peut-être un peu trop même. Notre homme se contente en effet de trancher dans le vif et de balancer des Krylls à tout va, donnant à ces phases des allures de Bonus Stage répétitif tant le challenge est complètement absent.



Les passages « classiques » avec l'escouade Zeta restent eux classiques, mais toujours aussi efficace. L'ambiance du premier épisode est de retour et certains décors valent le coup d'œil comme l'école. Pas de surprise en revanche coté situations, hormis deux passages nullisimes où l'on commande un rayon de l'aube depuis les cieux. Les développeurs semblent d'ailleurs manquer d'idée (ou les gardent sous le coude pour le 4) puisqu'on aura tendance à soupirer devant ce passage où il ne se passe rien pendant quelques minutes histoire de faire monter la pression. Le genre de chose qui aurait pu être efficace si on y avait pas eu droit depuis le début de la saga. Le tout prendra de deux à quatre heures pour être terminé, selon le mode de difficulté choisi, et on regrettera un peu l'absence de recherche d'objets (médailles, documentaires...) qui nous aurait poussé à fouiller un peu plus les jolis décors. Enfin, ce DLC rajoutera 250G au compteur, un skin chocolat pour les armes et une poignée de nouveaux personnages pour le multijoueurs. Pour les possesseurs du Season Pass, le contenu reste de qualité mais prit seul à 1200 MS Points (une quinzaine d'euros), pas sûr que l'affaire soit si bonne que ça.

Conclusion : Incarner Raam et utiliser le rayon de l'aube d'une autre manière seront les deux seules nouveautés de cette extension. Dommage qu'elles n'offrent pas ou peu de plaisir. Cette mini-campagne prolonge tout de même agréablement Gears of War 3, mais le prix un peu trop élévé la rendra loin d'être indispensable si vous n'avez pas le Season Pass.