Toujours avec autant de retard par rapport au Japon (notre intéressé y est disponible depuis près de trois ans tout de même), la saga Inazuma Eleven accueille son nouvel opus en Europe.
Le « GO » au lieu d'un « 4 » n'a rien d'innocent puisque cet épisode ouvre un nouvel arc scénaristique permettant pour ceux qui n'ont pas suivi la série de se lancer enfin sans prendre le risque d'être largué, même si les scénaristes sont loin d'avoir fait fi du passé avec quelques retours attendus pour cette nouvelle aventure qui va à nouveau placer le football au centre de l'histoire au point d'en faire presque une religion avec des enjeux qui dépassent l'entendement. Même le match le plus fou de
Captain Tsubasa passe pour du réalisme à coté de la licence de Level-5. Rien que le passif de notre jeune héros surprendra les non-habitués car si dans le manga précité, on avait droit à un gamin ayant survécu à un accident de voiture grâce au ballon permettant d'amoindrir le choc (on va dire que ça reste de l'ordre du possible), dans
Inazuma Eleven GO, on ne fait pas dans le demi-mesure : enfant, Arion (le héros), a été sauvé d'une mort certaine par un mystérieux inconnu super dark qui a utilisé un ballon de foot tel un Kamehameha. Comme ça, tranquille. Depuis, pour Arion, le foot, c'est son destin et il était logique pour lui d'intégrer la grande équipe de Raimon, quelques années après les événements de la précédente trilogie.
Aussi abusé soit-il, le scénario se laisse suivre sans le moindre problème pour peu qu'on soit suffisamment jeune (dans l'âge ou dans l'esprit), grâce à un casting plutôt réussi en la matière en dépit d'un doublage français qui pour le coup feront frémir n'importe quel personne pouvant vomir devant les dessins animés de France 2. De toute manière, on ne pourra pas passer outre les dialogues puisque, si vous n'êtes pas encore au courant, cette licence n'est pas vraiment un jeu de foot brut mais tend plutôt vers le RPG avec ses heures de blabla pour une fois encore gonfler son équipe à coup de recrutement (environ 1000 susceptibles de rejoindre votre team !), chacun pouvant faire la différence une fois bien entraîné à coups de matchs, de roulette à points et surtout d'équipements à acheter. En bref, plus ou moins la même chose qu'avant, la 3D en plus, certes moins mignonne que la 2D de l'époque mais bien claquante lors des animations en matchs.
Les habitués seront donc en terrain conquis et pour les autres, à eux le loisir de faire des heures de matchs au tour par tour, avec quelques bonhommes dont on commandera les actions avec le stylet avec à chaque fois un « événement » une fois que deux joueurs se font face, ou lorsqu'on est proche du but : des dribbles, esquives, tacles jusqu'au tir, tout serait classique si on ne rajouterait pas à tout cela les supers-attaques et des esprits guerriers qui choqueraient un Joueur du Grenier, avec la prise en compte de nos statistiques et de notre élément associé pour savoir qui remportera chaque duel, le tout saupoudré d'un soupçon de chance (seul point commun avec la réalité). La routine, pouvant probablement lasser les moins accrocs qui reprocheront un certain manque de nouveautés particulièrement du coté du multijoueurs, proposant les bases du genre (matchs, échanges de joueurs...) en oubliant le point le plus essentiel aujourd'hui, surtout après les derniers Pokémons : le online. Cruelle absence si vous habitez l'un des villages chers à Pernaut.
Les plus | Les moins |
+ La formule reste efficace
+ La mise en scène
+ Pas avare en séquences animées
+ La durée de vie | - Manque de nouveautés
- Et le online ? |
Conclusion : Inazuma Eleven reste Inazuma Eleven, capable à chaque fois d'attirer un nouveau public qui sera surpris devant le coté chronophage de ce soccer-RPG, tout en laissant sur le bas-coté quelques ex-fans qui commencent à se lasser d'une formule qui tourne en rond depuis un moment. Le online aurait pu être THE argument pour fêter l'arrivée de la saga sur 3DS (le 3 étant un portage), mais ce ne sera pas pour cette fois.