On le disait déjà du temps de Final FantasyXIII : le RPG japonais est un peu miséreux sur cette génération de consoles. Précisions qu'on parle des machines de salon, les portables s'en sortant déjà mieux, même si on n'en voit pas toujours la couleur en occident. Quelques années plus tard, le constat reste pratiquement le même. VersusXIII se fait toujours attendre, Dragon Quest X est un MMO, et de manière générale, Square Enix ne semble même plus avoir envie de se lancer dans de nouvelles licences (sur consoles de salon là encore), préférant maintenant s'attarder sur des suites de Final FantasyXIII. Dur constat pour une catégorie qui était considérée comme le « genre noble » pendant la période 16-32 bits.
Et comme il y a quelques années, on remarque en Europe que la licence Tales of parvient à sortir du lot. Après l'excellent Vesperia, uniquement sur Xbox 360 chez nous, voici donc Tales of Graces F, portage HD de l'épisode Wii jamais sorti du Japon. Localisation en français, édition Day One, prévision de l'arrivée de Tales of Xillia et de Ni No Kuni sur nos terres en 2013... Décidément, le salut semble venir de Namco Bandai. Qui aurait pu le croire il y a dix ans ?
Bon en revanche, le scénario de notre intéressé possède les mêmes qualités et défauts que la plupart des autres épisodes. Fort sympathique sans atteindre la profondeur de certains concurrents, l'histoire met en revanche un temps fou à se mettre en place avec une bonne dizaine d'heure avant de décoller, le départ (en plus de mettre lentement en place le système de combat) jouant sur la patte un peu niaise avec toujours une affaire de royaumes en pré-guerre. On y suit le jeune prince-chevalier Asbel, qui se la coule douce dans sa petite vie avec son frère Hubert, son meilleur ami le prince Richard, et enfin la petite Sophie, jeune amnésique pleine d'innocence recueillie par les deux frères. L'occasion de faire le point sur l'amitié et tout le blabla qui avec (ça cause énormément dans les premières heures) jusqu'à ce qu'on entre dans le lourd : Sophie perd la vie, Asbel est séparé de son frère qu'il ne retrouvera que quelques années plus tard, à l'heure où la guerre est imminente, les circonstances transformant votre ami Richard en un évident futur adversaire.
Une fois franchi cette première étape, le scénario se montre beaucoup plus intéressant et monte peu à peu en puissance, permettant entre temps d'accueillir quelques protagonistes et rebondissements intéressants (même si certains sont clairement téléphonés pour les habitués du genre). Et comme d'habitude, si on a vu beaucoup mieux coté mise en scène, on appréciera les nombreux dialogues facultatifs qui permettront d'approfondir les relations entre chaque protagonistes, avec une petite touche d'humour propre à la série. Bien entendu, il ne faudra pas se montrer trop regardant sur l'aspect technique, le titre n'étant qu'un portage HD d'un jeu Wii heureusement très beau pour le support, ce qui permet d'offrir un titre assez chatoyant au niveau des couleurs, mais jamais vraiment détaillé et donc rarement au niveau d'un Tales of Vesperia pourtant bien plus vieux.
On ne va pas revenir sur le système de progression qui fait dans l'ultra-classique avec donjons, villages, boss, world map, et surtout un paquet d'allers-retours qui n'aidera pas toujours à maintenir le rythme à son meilleur. Un aspect générique, oui, mais qu'on ne peut plus trop reprocher aujourd'hui vu les récentes tentatives de changement largement critiquées par la presse et les joueurs (bonjour Final FantasyXIII). Et Tales of oblige, c'est rapidement du coté du système de combat qu'on jette son dévolu. Long à mettre en place, le SSLMBS (pour Style Shift Linear Motion Battle System histoire de faire très simple) prouve toute sa valeur une fois maîtrisé. On reste dans le domaine des combats aléatoires avec en son cœur de l'action en temps réel, avec cette fois une séparation en deux types d'attaques, accessibles directement via vos touches de raccourcis (stick inclus), permettant d'enchaîner les coups et magies sans grande difficulté.
Évidemment, nous ne sommes pas dans un pauvre beat'em all bourrin et certains points tactiques sont à prendre en compte, particulièrement contre les boss. Les failles tout d'abord, jouant sur les points faibles des ennemis, mais également le fait que le nombre d'attaques à placer est limité par votre jauge de PE, qui se recharge plus ou moins rapidement et en tentant quelques esquives bien placées. En revanche, si elle a le malheur de se vider, vous vous retrouverez quelques secondes à la merci de l'ennemi qui ne se fera pas prier pour vous bourrer la face. L'économie donc. On rajoutera à cela une double-jauge (une pour votre équipe, l'autre pour l'ennemi), qui augmenteront au fur et à mesure du combat et des actions de chacun. Le premier groupe a remplir sa jauge s'offre alors des bonus non négligeables pour retourner la situation à son avantage ou achever le combat devenu trop longuet.
On le sait depuis le temps, l'un des meilleurs moyens pour que le joueur ne lâche pas l'aventure (hormis le scénario), c'est de lui proposer constamment des choses à faire, lui donnant toujours l'impression de devenir plus puissant afin qu'il ne rechigne jamais à quelques séquences de level-up. Ici, on appréciera grandement le principe des « rangs » (ou titres), avec plus d'une centaine à développer en fonction de vos actions et de votre avancée dans le jeu. Chaque titre propose de nouvelles statistiques et surtout des techniques à débloquer grâce à vos CP, gagnés en combats ou lors de quêtes secondaires. Et bien entendu, la cuisine (ou plutôt l'alchimie) fait son retour, permettant par la synthèse de deux objets d'obtenir tout un tas de choses utiles pour une progression facilitée.
Coté durée de vie, en choisissant le mode normal et en passant à coté des quêtes annexes, on peut facilement atteindre la trentaine d'heures, soit une bonne moyenne pour le genre surtout vu le nombre de choses à faire à coté, mais également l'intégration d'un New Game + pour se relancer de suite dans l'aventure et chopper les trophées manquants. Enfin, principal argument de cette édition PS3 : l'arrivée d'un chapitre bonus se situant après la fin de l'aventure principale et rajoutant une dizaine d'heures au compteur.
Conclusion : Si on excepte un aspect technique clairement désuet et quelques baisses de rythme tout au long du jeu, Tales of Graces F garde suffisamment d'atouts pour se placer comme l'un des meilleurs J-RPG sur consoles HD, malgré l'envie de placer un petit « par défaut » derrière cette conclusion. On soulignera tout de même les efforts de Namco Bandai avec une jolie édition Day One et une localisation en français.
Premier Tales of d'une longue série à sortir hors territoire japonais sur "nouvelle génération", tales of graces f ( f pour futur car il comporte un épilogue supplémentaire) sorti à l'origine sur wii.
Les graphismes n'ont pas été retravaillés mais restent d'une qualité acceptable, mais ce n'est pas franchement le point fort du titre.
En revanche, l'histoire est prenante et originale bien qu'un peu longue à se mettre en place, la bande son est de très bonne qualité et retranscrit bien les environnements et les émotions, le système de combat est très dynamique où l'on peut enchaîner artes et coups normaux. Les personnages sont très attachants, mention spéciale pour Sophie que j'ai adoré.
Il y a pas mal de quêtes à faire entre l'histoire principale, la durée de vie est colossale.
Cependant dommage pour les voix japonaises, néanmoins le doublage anglais reste de très bonne qualité.
Une pépite de la ps3, qui reste mon tales of favori malgrè ses successeurs arrivés ses dernières années.
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