Si beaucoup ont adoré les deux premiers Sonic Adventure à l'époque Dreamcast, c'est surtout pour le plaisir de la découverte et de jouer enfin à une transposition potable en 3D, en dépit de nombreux bugs et d'une caméra atroce. D'ailleurs, ces derniers points ont vite pris le dessus dans les nombreuses suites et les fans ont prié à chaque annonce d'un nouvel épisode que Sega leur offre enfin quelque chose digne des aventures sorties sur Megadrive. Vœu exaucé, peut-être trop finalement.

Avec ce Sonic the Hedgehog 4 : Episode 1, Sega parvient à nous surprendre. Ironie du sort, la surprise vient en fait de l'absence totale de surprise puisque le titre nous donne l'impression de jouer à un vague remake des deux premiers épisodes, avec tout d'abord les mêmes environnements mais également des boss identiques ! Seize ans pour ça ? Il faut bien le croire ! Certes, on trouve tout de même quelques passages qui sortent du lot comme la fameuse torche du parcours labyrinthe mais ça reste bien faible, tout en nous donnant sérieusement l'impression que les développeurs ont surtout voulu jouer sur la fibre nostalgique du fan en manque. Un constat qu'on retrouve dans tout ce qui englobe le jeu à commencer par les pouvoirs qui n'ont pas bougé ou le retour des niveaux bonus qui ont pour principale changement le fait qu'on peut maintenant les recommencer à loisir. Vache quand on sait qu'il s'agissait du plus gros challenge des anciens opus, ce qui ne les empêche pas d'être retorses. Coté gameplay, le hérisson semble un poil plus lourd que par le passé mais ne perd rien de sa vitesse légendaire et profite même du système permettant d'exploser plusieurs adversaires en l'air à la suite grâce au lock. Pour le reste, rien à signaler finalement, ça reste du Sonic à l'état brut et on regrettera de l'expédier au bout de deux heures sans forcer.

Pour son véritable quatrième épisode, Sonic peut autant décevoir que plaire. Tout n'est finalement qu'une question de point de vue. Si vous souhaitiez vraiment un retour aux sources, vous serez servi mais en 2010, difficile de se contenter d'une sorte de remake de deux heures à 14€ qui n'offre que trop peu de nouveautés dans son gameplay ou ses modes de jeu.

Un Sonic qui semble être un faux départ avant Sonic Mania: jouabilité différente (sans être injouable), durée de vie courte et difficulté qui grimpe trop au dernier monde. Une sorte de démo technique sympa.