Si le premier Devil Kings a bien franchi nos frontières il y a quelques années, ce ne fut pas le cas de sa suite, au grand dam des amateurs de beat'em all de masse (et ils sont plus nombreux qu'on ne croit !). Une erreur aujourd'hui réparée avec Sengoku Basara Samurai Heroes, véritable troisième épisode qui va devoir prouver qu'il n'y a pas que Koei dans la vie.
Les beat'em all façon un contre mille (ou plus) se suivent et finissent par se ressembler beaucoup. C'était déjà le cas il y a quelques années et ça l'est encore plus aujourd'hui puisque le nouveau
Capcom ne déroge en rien à la règle. Dans un background sur fond réaliste mais dans la forme très fantaisiste, on incarne un guerrier à la tenue façon Nomura sous ecstasy pour se rendre sur des cartes allant niveau taille du grand au très grand pour y affronter des tonnes d'ennemis à l'IA de poulpe mort, et ce dans le but d'engranger un chiffre de combo-kills sans pareil (sauf dans les autres jeux du genre évidemment). On a beau nous refiler des semblants d'objectifs, le but reste le même, à savoir tout broyer sur notre route en balançant de temps à autre une technique spéciale mais également une attaque ultime à choisir parmi sa liste avant la bataille. Pas grand-chose de neuf en vue donc, le jeu reste plutôt laid pour la console en dehors des effets et on a rapidement l'impression de toujours faire la même chose, une habitude pour les fans qui martèlent le même bouton depuis des lustres.
Niveau contenu, on a droit à seize personnages, ce qui fait plutôt tiep comparé à la concurrence même si le titre se rattrape par ses scénarios propres à chacun, l'occasion de mater quelques jolis cinématiques dont l'ambiance est détruite par un doublage anglais obligatoire qui n'a rien à envier aux nôtres dans les premiers
Dynasty Warriors. En somme, la durée de vie est donc exemplaire pour terminer le jeu à 100% (en difficile si possible histoire d'avoir un peu de challenge), surtout si vous cherchez à obtenir les meilleurs guerriers du monde en boostant leurs armes grâce aux matériaux ramassés durant vos joutes. Dans tous les cas, le jeu prend un peu plus d'intérêt grâce à l'habituel mais indispensable mode coopération en écran splitté, jouable uniquement à deux et en local, où il faudra combattre davantage puisque tous les gains sont divisés entre les deux joueurs. Vicieux. Inutile de rappeler qu'un écran scindé nous fait perdre en lisibilité et en graphisme mais si c'est le prix à payer pour s'éclater davantage, pourquoi pas…
Difficile pour les non-initiés de cerner les différences entre la série de Koei et celle de Capcom. Il faut dire que les ressemblances y sont nombreuses tant au niveau des qualités que des défauts et c'est finalement du coté du background que toute la différence se fera chez les fans. Notons tout de même que le mode deux joueurs de Sengoku Basara Samurai Heroes est bien plus plaisant, notamment grâce à l'absence de ralentissements qui avaient détruit celui de Dynasty Warriors 6.