Comme avant chaque Jeux Olympiques, un éditeur nous refait le coup de l'adaptation et cette année encore, c'est Sega qui s'y colle.
J'ai toujours apprécié les jeux olympiques d'hiver. Le fait que la neige soit un petit peu mon « pays natal » doit surement jouer en leurs faveurs et comme tous amateurs de sports vidéoludiques, il était temps de se mettre aux diverses épreuves offertes par la compétition. Malheureusement, la surprise est de taille, ou plutôt la déception. Dès lors que vous débutez « l'aventure », vous ne pouvez pas créer votre propre avatar, tout juste aurez-vous droit de choisir un pays afin de commencer les quelques épreuves offertes. On ne comprend pas pourquoi
Sega n'a pas développé un système de carrière à la manière d'un
FIFA où on aurait pu entrainer son personnage lors des épreuves éliminatoires, afin de participer par la suite aux véritables JO. Ce n'est donc pas du tout le cas et pire encore, le contenu est extrêmement pauvre. Explications.
Outre un mode solo d'entrainement, la partie « Jeux Olympiques » vous offrira 14 épreuves. Oui, 14, vous avez bien lu : il manque juste une dizaine d'épreuves dont le curling, le biathlon ou encore le patinage artistique. Autant d'épreuves qui ne s'ajouteront donc pas à la liste « facile » des épreuves disponibles. De plus, les développeurs ont eu l'idée saugrenue de distribuer les épreuves dans un homme/femme totalement arbitraire que l'on ne comprend pas vraiment. Ainsi, on apprendra non sans humour que dans la partie Ski Alpin, le Super-G n'est possible qu'avec un homme, le saut à ski également. Les dames pourront de leur côté faire du patinage de vitesse sur 500 ou 1500 mètres ou encore le Ski Cross. Bref, c'est dommage, très dommage même, car la durée de vie s'en fait ressentir. Si ce n'est pour simuler un semblant de compétition ou pour débloquer des succès en ligne, l'intérêt et la rejouabilité sont très vite limités.
Côté ambiance, si l'ensemble reste correct, elle manque cruellement de punchy. En l'occurrence, lorsque vous ferez une des épreuves, à part le bruit des skis/snowboard et des spectateurs vous acclamant (sic), vous n'aurez rien de mieux. Pas de commentaires pour vous stimuler, bref c'est la « loose » comme dirait l'autre et cela sonne creux. De plus, si
Sega dispose de la licence officielle, l'éditeur n'a fait aucun effort pour proposer aux joueurs les licences sur les sportifs. On aurait bien aimé retrouver Florent Amodo, Brian Jouber ou encore Sandrine Aubert. Ici, à part le pays, vous ne pourrez jouer qu'un anonyme.
Du côté du gameplay, le jeu est assez fidèle aux épreuves et ne propose pas de matraquer sa manette constamment. Pour vous lancer dans la course, vous devrez appuyer sur un des boutons de la manette pour ensuite laisser place à vos aptitudes pour négocier les virages ou un saut. Le ski est par exemple très technique, tout comme le ski acrobatique, alors que d'autres comme le bobsleigh ou le patinage de vitesse ont clairement été malmené par les développeurs avec une gestion des collisions inexistante et un challenge qui l'est tout autant. Ce n'est pas la joie. Graphiquement enfin, le moteur graphique est tout à fait satisfaisant avec des épreuves de skis particulièrement prenantes et des textures de qualités pour la neige et la glace.
Pauvre de par son contenu rachitique, Vancouver 2010 est une petite déception par rapport à l‘édition 2008 de Pékin. Sega a fait le choix de ne pas faire d'effort en ne développant que le strict minimum, la preuve avec un mode multijoueurs qui ne permet qu'à quatre participants de s'affronter (en local comme en ligne) alors que l'épisode précédent en proposait juste le double. Bien triste.