Si le scénario est une suite directe aux événements du premier, c'est bien là le seul lien qu'il y a entre les deux opus de la série, tant les jeux sont finalement différents. C'est un fait que l'on constate dès les toutes premières minutes de jeu. L'ambiance est résolument plus glauque, angoissante et très sombre, même trop rendant la vision et l'observation des pièces à la recherche d'indices difficile et laborieuse à certains moments du jeu. L'univers n'est plus le même, on laisse de côté le scénario mystérieux sur un psychopathe étrange sans trop savoir si ce dernier est réel ou une sorte de monstre inhumain, pour se plonger dans une histoire tordue, qui pourrait être assimilée à la licence Silent Hill. Dès le début vous ne serez plus attaqué par de simples humains complètement déchainés à la tête défigurée mais aussi par des monstres étranges issus d'un élément noir et à l'aspect visqueux très inspiré des molécules d'un Venom dans Spiderman. Le bestiaire quant à lui se retrouve croisé entre les deux licences japonaises phares du genre, avec des monstres qui descendent du plafond qui vous rappelleront les Lickers et d'autres rampants au sol qui seraient bien vus dans les productions de
Konami. Scénaristiquement c'est beaucoup plus travaillé, moins minimaliste que le premier avec la mise en avant importante du héros, qui a vraisemblament du mal à se faire aimer de qui que ce soit et qui malgré sa gueule d'ours coléreux se fera prendre pour le vilain petit canard du groupe. Si l'aspect visuel est passé de sombre à oppressant, cela n'influencera que très peu sur le gameplay, on se retrouve parfois bien entouré d'un bataillon de trois commandos venu vous épauler, enfin comme ils peuvent, mais surtout on trouvera un arsenal revu considérablement à la hausse avec des armes de pointes, mais toujours aux munitions limitées. La prise en mains change et devient quelque peu lourde, en poussant au maximum le stick analogique vous n'avancerez pas plus vite, il faudra user d'une gâchette pour sprinter un court instant, mais en sprintant vos déplacements seront difficiles à gérer et cela dévient assez laborieux dans les pièces infestées de divers monstres et ayant un mobilier imposant et pas très ordonné. Il est certain que cela soit sur Xbox 360 ou Playstation 3, qu'il faudra indéniablement un temps d'adaptation pour y trouver ses repères et aborder le jeu en maitrisant les subtilités du gameplay. Les phases de recherches d'indices ont été conservées et améliorées, mais elles restent néanmoins assez complètes et proposent vraiment de se prendre pour un expert des scènes de crimes virtuelles tout du moins. On regretta que ces dernières soient quelques peu limitées dans leurs zones de recherches et surtout scriptées à certains moments sans que les recherches puissent s'étendre à tout le jeu. Condemned 2 est une véritable évolution du premier qui propose tout un lot d'innovations pour toutes les parties du jeu, le rendant complètement différent dans la profondeur et restant similaire sur la forme. Tous ceux ayant connu le premier épisode, risquent fort d'être déroutés durant les premières heures du jeu avant de retrouver leurs marques. Le FPS de Monolith, dispose d'une ambiance solide pour interpeller les amateurs du genre en manque de sensations fortes sur les consoles dites de nouvelle génération tout en proposant un gameplay bien différent des habituels jeux de shoot à la première personne que la concurrence propose sur ces supports de jeu.