S'il y a bien une machine sur laquelle on n'attendait pas le charismatique ninja de Tecmo, c'est bien sur Nintendo DS. Et pourtant, le saligo parvient à s'en sortir admirablement. Pire ! Il en profite pour exploiter pleinement les capacités de la machine.
Petit point à signaler :
Ninja Gaiden Dragon Sword n'est pas une adaptation de la version Xbox mais bien une nouvelle aventure qui reprendra en partie les décors de l'épisode en question, sous un scénario plus ou moins prétexte. Loin d'être le point fort du jeu, le background ne marquera pas, la faute peut être à un nouveau design et des cinématiques en images fixes, sous forme de manga, un poil trop conventionnelles là où
Ninja Gaiden Black était parvenu à nous en mettre plein la vue.
Qu'importe puisque la point fort de la série tient dans son gameplay et à ce niveau, on peut dire que les développeurs s'en sont sortis admirablement avec une jouabilité enterrement revue pour l'écran tactile, hormis pour le menu de pause et la protection (L ou R). En résumé, il suffit de pointer un endroit du décor pour voir Ryu s'y diriger, de faire un tracé vers le haut pour exécuter un saut, d'en faire un sur un ennemi pour le frapper directement ou de le tapoter doucement pour envoyer des shurikens dessus. S'en suit quelques mouvements spéciaux comme la concentration, l'attaque vers le haut, la choppe, etc. Petit problème avec ce nouveau gameplay : la difficulté de se repérer parfois contre les nombreux ennemis. Résultat, on bourinne l'écran dans tous les sens et on parvient à nos fins assez facilement malgré quelques hics comme le fait de se lancer dans une concentration alors qu'on souhaitait juste tout déchiqueter. Autre détail à pointer du doigt : la facilité générale. En effet, alors que
Ninja Gaiden Black imposait une difficulté de tous les instants, ce volet
Nintendo DS se montre comme une promenade de santé, donnant alors malheureusement une durée de vie un peu courte avec seulement quatre heures en mode normal et des bonus inutiles. Outch !
Couplé à un certain coté répétitif, ce défaut empêche notre intéressé d'atteindre le statut de hit et c'est fort dommage car avec cette nouvelle façon de jouer et la beauté graphique dans son ensemble qui couple personnage en 3D et décors en 2D (tel les premiers
Resident Evil ou Onimusha), on souhaite d'ors et déjà une suite plus ambitieuse.