Un film qui sort en salle. Une légende qui renaît. Une licence qui se refait juteuse. Un jeu qui arrive en simultanée. Telle est la recette de base d'un mauvais titre reposant sur les lauriers de son grand frère cinématographique. Un constat qui n'aurait normalement pas eu lieu d'être ici. Mais la malédiction règne.
N'y allons pas par quatre chemins,
Rocky Balboa est loin, malgré son titre, d'être une simple adaptation du film du même nom. Pas un mal vu le peu de combats présents dans ce dernier. Non, nous sommes face à une sorte de best-of des six films où il sera possible de prendre part aux joutes les plus importantes dans le mode 'Combat Historique' qui remplace quelque peu l'habituel mode histoire. Bon point : l'entrée des boxeurs dans la salle se fait via une vidéo tirée directement des films, excepté pour le combat final qui est précédé ni plus ni moins du teaser officiel. Une bonne idée même si nous n'aurions pas été contre le fait de pouvoir visionner l'intégralité de l'entrée d'Apollo Creed contre Ivan Drago (Rocky IV) sous fond de Living in America. Du chipotage certes. Assez long, ce mode principal est complété par un mode versus somme toute classique ainsi qu'un training et l'indispensable multijoueur. Autant dire que c'est assez limité pour un jeu du genre et pour peu que vous n'ayez d'ami sous la main, le titre aura peu de chance de vous résister plus d'une journée. Passons ce petit point noir pour nous attarder sur le gameplay, très musclé, avouons-le. Contrairement à la concurrence venue des locaux d'EA Sports,
Rocky Balboa assume son côté arcade prononcé pour ne pas avoir à passer des heures dans la salle d'entraînement à Mickey avant de monter sur le ring. Pour autant, niveau gameplay, nous sommes loin de la section boxe de
Wii Sports et le nombre de coups et combos est suffisamment important pour faire en sorte d'avoir des matchs plutôt prenants à chaque fois. Le must restera qu'au bout d'un certain nombre de coups bien placés, votre personnage (ou l'adversaire dans le cas contraire) entrera en mode furie, ce qui aura pour effet d'accélérer sa vitesse et la puissance de ses coups pendant quelques secondes. Un laps de temps suffisant pour mettre celui d'en face au tapis (ou le contraire une fois de plus). De là intervient un problème. Un détail gênant en apparence, mais qui, en réalité, brisera l'intégralité de l'intérêt même du jeu : le système de rétablissement. Pour résumer, on se demande encore si le jeu est bien passé par la case béta test des développeurs. Oui, on aura bon être fort, on aura beau maîtriser le jeu, on aura beau n'en être qu'à sa première chute sur le ring... votre probabilité de vous relever à la fin des dix secondes est de manière véridique d'environ une chance sur dix. Pourtant simple, il suffit de tenter de placer et laisser son curseur au centre d'une jauge, le stick analogique de la machine est bien trop sensible pour arriver à quelque chose. Rageant quand l'adversaire se relève 3-4 fois sans le moindre mal. Dommage, car le jeu était parti pour devenir une des références sur PSP.