A l'heure où les next-gen tentent d'en imposer de plus en plus techniquement parlant, SNK Playmore offre à la Wii sa première compilation de luxe qui en ravira plus d'un.
La Virtual Console a beau être une bonne idée qui rencontre son petit succès,
SNK Playmore n'a pas jugé bon d'y intégrer la culte NeoGeo et la ludothèque qui la soutient, préférant exploiter ses anciennes licences dans de nombreuses compilations qui ont afflué ces quelques dernières années,
King of Fighter et
Metal Slug en tête. Et c'est justement de ces derniers qu'il est question ici puisqu'après avoir publié les cinq épisodes dans tous les sens sur PS2 et Xbox (entre autres), l'éditeur a décidé de sortir l'intégralité de la série en un seul box avec bien entendu le fameux sixième opus qui n'est jamais sorti ailleurs qu'en arcade et sur PS2, exclusivement au Japon qui plus est. Le but des sept titres, le second opus étant décliné en deux versions, reste toujours le même, à savoir progresser dans des décors en 2D de la manière la plus
old school qui soit en détruisant tout sur votre passage grâce à un attirail impressionnant composé d'une dizaine d'armes dévastatrices ainsi que les fameux Slug, des appareils de guerre allant du tank basique à l'espèce d'araignée murale en passant par l'avion de chasse. Wii oblige, on s'attarde rapidement sur le
gameplay pour admirer l'ampleur de notre déception. En effet, les nouveaux contrôles sont loin d'être accessibles avec un placement des boutons peu judicieux et une sensation bizarre du lancer des grenades qui consiste à agiter la Wiimote. Quant au choix du déplacement du personnage, qu'il soit à la Wiimote que l'on tient comme un stick arcade ou au joystick avec le Nunchuk, il s'avère loin du confort que l'on est en droit d'attendre de la série. Résultat, aussi aberrant que cela puisse paraître, on ressort notre bon vieux pad Game Cube... toujours utile il semblerait. Dire qu'on s'imaginait facilement à l'époque contrôler simplement le personnage au joystick tout en visant ce que l'on voulait à l'écran grâce à la Wiimote. Hélas ! Les autres « nouveautés » sont un peu plus sympathiques comme le choix des continues infinies, l'option tir automatique ainsi que quelques bonus cachés comme des artworks ou des surprises assez drôles, en rapport avec les développeurs. Par contre, on se serait bien passé des temps de chargements un chouïa plus longuet entre chaque écran, mais tout ceci ne change rien à la qualité des titres en question.
Metal Slug premier du nom est un culte à lui seul, sa suite surexploite toutes les bases dans une action ultra nerveuse et le troisième opus s'impose comme le meilleur de la licence. Le quatrième épisode, développé par une nouvelle équipe sous le nom de Mega, fait débuter la série noire avec un épisode assez mou suivi d'un cinquième, repris par l'équipe d'origine, sans grande prétention et un épisode final assez bon, mais malheureusement sentant bien trop le réchauffé. Malgré tout cela,
Metal Slug Anthology se montre toujours aussi indispensable pour ceux n'ayant jamais touché à la série et il serait dommage de rater cette perle de
gameplay, de finition dans le design (selon les épisodes), d'humour décalé et parodique… et tout simplement ces moments intenses que peu de jeux sont capables d'offrir encore aujourd'hui.