Il y a de cela environ un an, le premier True Crime se dévoilait. L’objectif à atteindre ? Concurrencer la série des Grand Theft Auto. Malgré un avis partagé quant à la réelle qualité de ce titre, Activision décide de remettre en route sa licence, en essayant de faire mieux. Pari réussi ?
Depuis 26 octobre 2001, date de sortie du formidable
Grand Theft Auto 3, l’engouement des joueurs pour cette série n’a de cesse de croître. Il faut dire qu’une série proposant une liberté totale, une diversité dans les missions proposées et un concept tout le temps renouvelé ne passe pas inaperçue. Tout cela donne bien évidemment pas mal d’idée aux autres équipes de développement, qui tentent de calquer ce modèle, ou tout du moins de s’en inspirer. Ce n’est cependant pas chose aisée, sachant qu’il ne faut pas seulement proposer une énième adaptation du titre, mais bel et bien un soft à part entière, incluant bien entendu un lot de nouveautés inédites. C’est ainsi qu’est né
True Crime : Streets Of L.A., nouveau challenger de la série de
Rockstar Games, après un certain
The Getaway. Après le succès plus que mitigé de ce premier, qu’en est-il de sa suite,
True Crime : New York City ?
Retour vers le futur
Petit rappel néanmoins. Dans le premier épisode, vous incarniez Nick Kang, policier de la ville de Los Angeles, refoulé, puis recruté de nouveau à la Division d'Opérations d'Elite pour cause de violence excessive lors de ses diverses descentes. Cette fois-ci, vous ne personnifiez non pas un gangster, mais toujours un flic, répondant au nom de Marcus Reed. Premier constat lors de nos premiers pas dans les rues de New York, c’est beaucoup plus joli et beaucoup moins vide que la première version. De nuit, les reflets sur la chaussée témoignent d’un travail assidu des développeurs, qui non content des efforts fournis il y a deux ans (et il faut admettre qu’ils ont eu raison) se sont penchés davantage sur ce que l’on voit en premier dans un jeu, à savoir l’aspect graphique. Les personnages, qu’ils soient jouables ou non, ont été modélisés de manière propre, tout comme les rues, les véhicules et les effets visuels, de toute beauté. Mais comme tout avantage représente nécessairement un inconvénient, il est impossible de parler des graphismes, sans évoquer les nombreux bugs, le très léger aliasing et les ralentissements rencontrés tout au long de l’aventure. C’est dommage, car le jeu est immersif et fun, et ces petits défauts majeurs gâchent de temps à autre le plaisir de jeu. Mais le scénario bien… scénarisé vous fera peut-être oublier ces difformités.
Mais alors justement, qu’en est-il de l’histoire de ce
True Crime : New York City ? Votre père, surnommé le King, est un gangster qui passe désormais sa vie en prison. Terrence Higgins, ami d’enfance de celui-ci, a pris une autre voie, celle de la justice. C’est grâce à cet homme, que vous deviendrez un flic, et que vous errerez dans les rues de New York afin de faire respecter le Code civil. Mais comme il faut un élément « tragico-déclencheur », votre mentor se fera tuer alors qu’il ramenait des preuves pour une affaire en cours, aux fédéraux. Vous vous en doutez donc, vous serez pris d’une envie intenable de venger la personne qui vous a sorti du caniveau. Étant un ancien gangster lui-même, Marcus Reed utilisera ainsi ses anciennes relations et sa nouvelle position d’inspecteur pour venir à bout de ses objectifs, que ce soit avec de bonnes ou de mauvaises intentions, et ce, afin de retrouver la taupe qui a fait abattre Terrence Higgins. Toujours en prison, son père continuera sa petite entreprise derrière les barreaux et essayera d’utiliser son fils pour ses affaires plus que douteuses. L’avenir de Marcus Reed reposera ensuite entre les mains du joueur.
Ange ou démon ?
Voici donc un programme pour le moins intéressant, captivant et original. Tout comme dans le premier épisode, toutes vos actions, bonnes ou mauvaises seront prises en compte, à la manière d’un
Fable, à savoir que votre réputation dépendra de vos faits et gestes. Vous pourrez donc faire régner la loi de manière pacifiste ou au contraire, agir pour le mal, c’est à vous de voir. Les actions sont donc diverses : abattre ou racketter les passants, les vendeurs ou a contrario, rapporter des preuves utiles à vos affaires ou arrêter les malfaiteurs. Car oui, toujours comme dans
True Crime : Streets Of L.A., la possibilité vous est offerte de menotter les passants à l’air assez louche. Un bon point vous sera accordé lorsque vous mettrez sous les verrous les bonnes personnes. A noter également que l’environnement évoluera également suivant la criminalité de la ville, plus vous jouerez les bons flics, plus la ville sera propre et éclairée, et au contraire plus vous serez ripou, plus la ville sera sale, saccagée, les boutiques fermées, les rues sombres et les gangsters seront plus présents dans les rues et vous le feront savoir en dégradant la ville. Un cycle jour/nuit, comme dans
GTA, est inclus. Ce ne sont donc pas moins de deux fins qui vous attendent, deux raisons de terminer le jeu. Au niveau des missions, c’est varié, mais il n’y a toutefois rien de bien original. Vous pourrez les réaliser équipé d’armes variées et inédites, comme une batte de baseball, une machette, un marteau, un katana, un snipe, un lance-flamme, et bien évidemment, l’indispensable gun. Une liste non exhaustive en somme. Mais les objectifs ne se réalisent pas uniquement avec les armes, il ne faut pas négliger les véhicules, qui vous seront d’une aide précieuse pour rejoindre le point B en partant du point A. Ici, pas de marques officielles, mais plutôt des imitations, fidèles néanmoins. Vous reconnaîtrez sans mal la fameuse Lamborghini, ou encore les bonnes grosses Chrysler des stars US. La nitro est toujours de la partie. Dans le domaine des marques, il y a la présence de
Luxoflux, développeurs du jeu, mais également Puma, représenté dans le titre par Redman, le célèbre rappeur US. Voici donc tout l’attirail du bon flic (voire du mauvais), qui vous permettra de conclure vos missions.
Un jeu perfectible
La jouabilité quant à elle, est, comment dire… anecdotique. En effet, le personnage démarre sa course à pied à deux à l’heure. Les phases de conduite quant à elles, sont imprécises et brouillonnes à souhait. En revanche, les phases de shoot sont très bien rendues. On se croirait dans un film d’action. On lock un adversaire, puis on tire, c’est rapide et grisant ! Le personnage est capable de se plaquer contre un mur, de sauter et de tirer, de s’accroupir, de franchir les obstacles… Bref, rien à redire de ce côté-ci. Et que serait un bon jeu sans sa bande-son explosive ? Niveau ambiance musicale, il y a de tout : du hip-hop bien entendu, pour coller à l’image du jeu, du rock, de la soul, du funk, et même du punk. Bref, tout le monde y trouvera son compte. Quant au bruit des armes, des explosions, des moteurs, des crissements de pneus, on s’y croirait, tout simplement. De plus, les doublages sont en anglais, sous-titrés français, du tout bon niveau ambiance donc !